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Poésie contemporaine
SaintEmoi : Cinq
 Publié le 02/02/16  -  4 commentaires  -  1289 caractères  -  144 lectures    Autres textes du même auteur

Ce poème veut décrire un tableau que je ne sais pas peindre et qui chercherait lui-même à montrer non pas des images mais une atmosphère, lourde et pénétrante.


Cinq



Des amphores portées par douze Danaïdes
Coulent les eaux croupies qui abreuvent les foules ;
Des portes olympiques où des femmes naïves
Drapent leur foulard, des enfants se regroupent
Fuyant les bains de sang et les troupes hâtives.

Des pistolets anciens tirent à l’aveuglette
Sur des voitures bleues, un sonore haut-parleur
D’où s’échappent des psaumes que les enfants répètent,
Protégée des regards la vieille dame pleure,
Caressant de sa joue une chatte sans tête.

Dans le soir qui tombe, de célestes vapeurs
Regagnent l’horizon et figent un instant,
Comme parfois se figent les hommes qui ont peur,
Les regards alarmés, les soldats impuissants,
Les voix des assassins et les tristes clameurs.

Au pied, un sol sableux évoquait le passé,
Mystérieusement rouge, tracé d’orteils fiévreux ;
Épars, petits amas, des tissus déchirés,
Doucement mélangés au sable caillouteux,
Adonnaient à ce deuil des linceuls ajourés.

Quand le corps vint enfin, poussières à ses côtés,
Personne ne céda à l’étrange panique,
Sinon ce jeune enfant qui se mit à pleurer,
En donnant à la foule par ses sanglots tragiques
La conviction profonde qu’il sera le dernier.


 
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   Anonyme   
12/1/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,
Je suis restée contemplative devant cette lecture.
Exactement comme je peux l'être lorsqu'un tableau me touche, laissant les émotions se promener dans tout mon corps.
J'ai particulièrement aimé la troisième strophe car j'ai trouvé son expression puissante.
Parfois les poèmes méritent une lecture à voix haute pour vibrer.
Le votre mérite le silence.
Je vous dis bravo et un immense merci pour votre écrit.

   Anonyme   
2/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Guerres ethniques, émeutes, mines anti personnel, répression ? Je ne suis pas parvenu à percer le fond de ce texte. Le titre ne m'a pas aidé non plus. Mais peu importe. L'ambiance pesante de mort est bien rendue avec en filigrane toutes les horreurs dont l'être humain est capable. " Épars, petits amas, des tissus déchirés,
Doucement mélangés au sable caillouteux,
Adonnaient à ce deuil des linceuls ajourés "

   leni   
2/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est un texte bien écrit mais lourd Persiste pour moi une énigme
Peu importe cela peut-être n'importe où A un endroit où le vent a soufflé en tempête

Cette description est sans appel

u pied, un sol sableux évoquait le passé,
Mystérieusement rouge, tracé d’orteils fiévreux ;
Épars, petits amas, des tissus déchirés,
Doucement mélangés au sable caillouteux,
Adonnaient à ce deuil des linceuls ajourés.


Bravo à vous et merci Salut cordial Leni

   Anonyme   
2/2/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Vous dites en incipit que vous voulez montrer une atmosphère lourde et pénétrante…

Votre tentative m’évoque ou une scène de guerre civile ou un attentat (après qu'il ait été commis).
Les cinq derniers vers sont énigmatiques, j’allais dire forcément, car même pour le reste du poème vous n’êtes pas très clair (pour moi).
Du coup, je ne sais pas si vous êtes parvenu à votre fin mais pour ma part cela manque de clarté, et comporte quelques lourdeurs comme ces "célestes vapeurs" et aussi "Adonnaient à ce deuil…" qui me semble pouvoir être dit plus simplement et aussi plus poétiquement (si poétiser c'est étonner, éveiller, s'éveiller).
Dit autrement il me semble que bien que vous vouliez décrire une atmosphère lourde et pénétrante vous devriez essayer d’être plus léger dans le choix de certaines tournures si vous voulez garder la faculté de pénétration.
Mais c’est peut-être mon esprit qui est un peu obtus. J’assume cette éventualité.

À vous relire


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