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Miguel
23/6/2022
a aimé ce texte
Bien
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Le début est bien terne; la poésie à mon sens commence avec "Je pense à me rendre à mon lit". À partir de là, il y a de vraies trouvailles, des mots percutants, des images, ce corps comme distancié de son possesseur, ce lit comme vide, etc.
Miguel, en EL |
Anonyme
29/6/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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je froisse tant de livres, tant de mots, tant de lettres, qu’une langue entière se cogne à mon front.
Bravo pour cette image, je la trouve saisissante ! D'une manière générale, selon moi vous parvenez en peu de mots à exprimer les affres d'un temps où le repos se montre à la fois indispensable et impossible. Une belle efficacité. Je regrette un peu que la cause de l'insomnie, le malheur conjugal du narrateur, soit identifiée, il me semble que du coup ce mal nocturne perd son statut de drame surplombant, existentiel, pour prendre un caractère contingent, circonstanciel. Mais c'est votre choix d'auteur ou d'autrice, rien à dire. Fort bonne clôture à mon avis. |
Queribus
30/6/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Une belle réflexion sur cette maladie, hélas si répandue, l'insomnie, le tout rendu de façon très réaliste et poétique à la fois. Sur la forme, je reste plus dubitatif: pourquoi tous ces paragraphes d'une ligne alors que le texte, étant assez court aurait pu former un seul bloc. La répétition de trois "Puis" ne me semble pas du meilleur effet; par contre, j'ai bien apprécié: je passe, Je pense, Je sais. En résumé, il me semble que votre texte devrait être repris sur quelques petits points pour le rendre tout à fait acceptable. Bien à vous. |
Cyrill
2/7/2022
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Chronique d’une insomnie. Rien ne me retient vraiment dans ce texte. La curiosité tout juste titillée par les détails des actes effectués et des pensées du narrateur, je n’ai pas vraiment mon content de poésie.
Je n’ai pas ressenti non plus les heures qui devraient passer très lentement ( selon mon expérience ) ni l’ivresse de la fatigue que le narrateur dit éprouver. Je me dis que ce pourrait être le départ d’une nouvelle introspective, où le lit qui n’est plus conjugal serait abordé et développé. |
papipoete
8/7/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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bonjour SaintEmoi
Je me tourne, me retourne... tu ne me bouscules pas puisque nous ne dormons plus au même lit. Je songe, passe en revue des moments, des scènes disparues et ne me résigne pas, mais ce corps en silence trouvera-t-il un jour, le réveil... NB dur dur de n'être plus ! même les " comme d'habitude " ont franchi cette chambre à " dormir seul "... dur dur Un récit bien ordinaire sur la vie ; c'est la vie ! |
senglar
8/7/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour SaintEmoi,
Sévère ! Il faut reconnaître qu'être insomniaque n'est pas drôle. Sévère ! Ce poème-là est sec. Il ne concède pas. Il n'y a pas de lumière dans cette nuit (pas même celle de la lune qui pourtant a gravi...), elle est lourde, implacable, hoquetante... fébrile. La seule issue est l'aube, le soleil que l'on attend. Mais le poète semble déjà attendre la nuit à venir... Je relève le passage "Je pense à me rendre à mon lit". Le lit apparaît comme une destination, au bout d'une escalade ("ces escaliers) vers un lieu de solitude. Or l'homme n'a plus la force, plus les muscles. Et puis la chambre n'est même pas un refuge,c'est une prison, Sing Sing sur le Mont de la nuit blanche ! "Noir c'est noir ! Il n'y a plus d'espoir !" AH QUE... ! Sacré Johnny ! Bon, il a eu un plus bel enterrement que Victor Hugo. |
Vincente
8/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le passage " Dans mon agitation, je froisse tant de livres, tant de mots, tant de lettres, qu’une langue entière se cogne à mon front.
Puis ma bouche s’ouvre béante sur le silence du corps. Puis je ne bouge plus. La nuit est noire." m'a vraiment accroché. Grâce à ce moment, l'expression a gagné une dimension singulière qui fait de cette narration qui aurait pu rester plutôt classique voire banale vu le thème de l'insomnie très propice à l'écriture. Mais non rien n'est ici "banal". Si bien que "la patience" qui clôt l'évocation trouve une place en forme de creux, en suspension jusqu'au prochain assaut du sommeil fuyant, attendre, mais attendre quoi ! La question est prégnante, elle sature de sa vacuité le texte, dont la force paradoxale avoue une impuissance très frustrante. Beaucoup aimé tout ce montage narratif, et cette expression incisive ajustée à ce sujet mordant. |