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Anje
4/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Contemporain
Et le premier vers résonne avec le dernier comme un déroulement à l'infini. C'est une construction habile. Je n'ai pas compris "nos lettres s'enriment". Ce verbe est-il une création ou le synonyme d'enrhuner ? L'idée d'habiller son ombre est étrange, effectivement, mais celle de la perdre est terrible alors on peut regretter son geste et espérer se faire pardonner pour qu'elle remette les pieds dans nos talons. Un poème qui devrait rester au soleil. Anje en EL |
Provencao
20/4/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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"Séduit et convaincu, je me range à l’idée...
Je brode quelques fils pour les coudre à mon ombre. Comme une scélérate, bien que la nuit tombait, Maudite elle se cacha dans l’immonde pénombre." J'ai bien aimé ce jeu de mots, de mains, de l'être, où sans en oublier véritablement, les déviations et les réfractions des indociles lettres propageant cette ombre. Belle recherche d'écriture, qui demande, à mon sens quelque explication. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Corto
20/4/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bien des écrivains célèbres ont utilisé la personnalisation de l'ombre. Même Peter Pan en vécut quelques démêlés !
Le jeu ici est de voir ces ombres "nues" et "sans vertu". Le déroulement de l'action me parait manquer de ressort ce qui nuit à l'intérêt du poème. Cette idée étrange a du mal à me faire rêver. Un peu dommage. |
Davide
20/4/2020
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Bonjour SaintEmoi,
Si l'exergue explicite la volonté de l'auteur, le poème en lui-même m'a paru bien confus : de nombreuses lectures m'ont été nécessaires pour comprendre la petite histoire. Dés l'abord, une surcharge d'images dans la première strophe (qu'est-ce qu'un "jeu de l'être" ?, par exemple) m'a laissé en dehors. L'ombre, ici, ne désignerait donc pas la peine, la noirceur de l'âme, mais la projection obscure de notre corps, à la lumière. L'idée de broderie, bien que poétique, m'est alors apparue bien saugrenue. Mais pourquoi pas. Ce qui me gêne, en fait, c'est que l'exergue ne trouve sa justification qu'avec le retour du premier vers, le retour d'une autre "idée étrange" ; pourtant, en lui-même, ce vers n'implique pas que l'on n'apprenne "jamais de nos erreurs". A mon sens, il aurait fallu montrer que le narrateur s'entête à "habiller" son ombre de mille et une façons. Le simple retour du premier vers ne démontre rien... Au contraire même, le narrateur cherche à se faire pardonner. N'est-ce pas ? Enfin, j'ai été surpris par le brusque changement de temps, sans justification, dans la troisième strophe : "bien que la nuit tombait". Pourquoi ce passage au passé ? Il est d'ailleurs assez rare de trouver "bien que" suivi d'un verbe à l'indicatif ! Bon, j'ai bien aimé l'idée, de même que le geste poétique (l'ombre qu'il faut habiller, l'ombre qui se cache...) mais je n'ai pas du tout adhéré à la démonstration - trop complexe et manquant de fluidité. Merci du partage ! |
Pouet
21/4/2020
a aimé ce texte
Bien
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Bjr,
j'ai bien aimé cette étrange idée (que j'aurais plutôt inversée ainsi pour le titre) J'aime beaucoup l'entame, ce "au pied de l'aube" ainsi que les divers jeux sur les sonorités et le sens. Bien que je ne saisisse pas réllement la corrélation directe ente "l'habit" et la "vertu", comme si la "culture" avait un effet "vertueux" sur la "Nature" et ayant tendance à penser plutôt l'inverse, j'ai, encore une fois, bien goûté à "l'idée", à son envie, son utopie: broder des auréoles en fils d'or. Habiller de lumière la pénombre qui nous suit. |
Vincente
21/4/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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J'ai vraiment bien aimé la première strophe. L'état d'esprit qu'elle dessine y est plein de promesses et déjà livre une trame à un singulier questionnement. En particulier, ce v2 m'a beaucoup séduit :
"Elle est d'abord un jeu, de mots, de mains, de l'être,", oh que de potentialités ! La deuxième confirme la couleur ombrée, très bien, mais où cela nous mène-t-on ? À l'expectative de la troisième, puis à la troisième occurrence du mot "ombre" mais aussi à cette belle "idée de broder [pour] son ombre" (son soi déporté) et à une première déception, pour deux raisons dans sa deuxième moitié. Le terme "scélérate" ne me semble pas trop approprié, et si son choix se justifie par un peu d'ironie, alors il est trop trivial à mon sens. Aussi je ne comprends pas le saut dans l'imparfait alors que l'action se déroulait au présent ; le fait de répétition diurne qui s'imposera à la fin n'étant pas encore confirmée, il y a une sorte de contresens temporel. Avant le vers isolé final, intéressant retour marquant la systématique emprise de "l'idée étrange", il y a cette strophe qui ne m'a pas emporté (entre autres pourquoi ce "pardon" et en quoi ces "mots ampoulés et modestes" apporteraient-ils une réponse à l'étrangeté de l'idée ?), mais dont j'aime beaucoup l'image de l'ombre qui "remet ses pieds dans mes talons", très belle trouvaille. Globalement, j'ai trouvé le sujet très intéressant dans son questionnement, une belle idée en soi, "étrange idée" bien parlante cependant, mais dont le traitement a laissé grincer quelques rouages. Je reste mitigé. |
Anonyme
24/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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une idée étrange ...à la fois attrayante et inquiétante,j'aime la dualité qui se dispute dans l'esprit du protagoniste, faire un choix tout en craignant le résultat du mariage et une "personnification" de l'idée. Deux en un en quelques sorte, une voie intérieure, ou simple conscience?...Un texte travaillé et réussi.
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