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Poésie libre
saintsorlin : Le pêcheur de lune
 Publié le 26/01/20  -  5 commentaires  -  856 caractères  -  181 lectures    Autres textes du même auteur

Le poète et sa muse. Leurs existences sont liées : il l'épuise, elle disparaît. Le rêveur ne peut se consoler qu'en imaginant un autre ailleurs.


Le pêcheur de lune



Noir et bleu, le ciel a-t-il peur de toi ?

Je parle sans connaître les traits de ton visage
Le sommeil des pierres m'ouvre ton cœur

Je cogne contre l'âtre déserté des rêves
Les mots secrets soufflés à ton oreille
La saccade de tes yeux « flamme noire »
Seul, le jour éclaire ton rivage

Comment exister sans te détruire

Les pieds pendus au balcon des ombres
Tu chevauches les cimes emportées par le fond
Pays de silence
Charnier de toute chose vécue

Tu brûles la patience du blé qui lève
Et du froment éclaté à tes joues
Je cherche ta bouche, sable humide
Au ressac de tes lèvres

Sous l'arche du soir
Ton étreinte se desserre
La soif d'infini me dévore
C'est toi

Il pleut de la nuit sur tes cheveux d'or !


 
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   papipoete   
13/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
libre
je regarde ce texte, pratiquement sans le lire, car l'auteur plonge sa plume dans un puits de science pour évoquer " ce pêcheur de lune " !
Je ne le dis pas de façon péjorative du tout, mais ce poème est comme une oeuvre, dont on sait le thème cependant, tous les traits de couleur ne dénouent pas tous mes neurones artistiques !
C'est fort bien écrit, telle la strophe " les pieds pendus au balcon...", et je suis admiratif devant le résultat !
papipoète

   Corto   
26/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Elle est attirante cette muse mais plutôt tyrannique en même temps.
Elle est proche et lointaine, "Je parle sans connaître les traits de ton visage".

Ne s'amuse-t-elle pas à tourmenter le poète ? Car "le ciel a-t-il peur de toi" et tout ensemble "Seul, le jour éclaire ton rivage".

Belle interrogation avec "Comment exister sans te détruire".
Constat amer avec "Tu brûles la patience du blé qui lève".
Et le poète est rassuré avec "La soif d'infini me dévore/ C'est toi".

On a ici successivement des expressions parlantes pour ceux qui chaque matin se lèvent avec des yeux charmeurs pour leur muse qu'ils espèrent.

Mais on rencontre aussi des formules dont le sens reste mystérieux et ne renforce pas l'ambiance recherchée. Ainsi "Les pieds pendus au balcon des ombres".
Une explication m'éclairera sans doute.

Merci à l'auteur.

   Kitrava   
26/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir saintsorlin,

J'ai aimé ce fourmillement d'images empreint de romantisme, et cette évocation de la femme fantasmée qui rechigne à quitter la sphère du rêve pour s'incarner dans la réalité. Le choix des métaphores et leur disposition crée un rendu globalement positif, même si l'opacité de certains vers, comme " le sommeil des pierres m'ouvre ton cœur ", peut provoquer de l'incompréhension chez le lecteur.

Bravo et merci pour ce partage,

Kitrava.

   Stephane   
27/1/2020
 a aimé ce texte 
Pas
S'il n'y avait pas eu l'incipit pour me mettre sur la voix, j'aurais été totalement perdu dans une écriture abstraite et confuse. Dès le premier vers "Noir et bleu, le ciel a-t-il peur de toi ?", le propos me dépasse complètement et je ne vois rien de plus concret dans ce qui suit, ni une once d'explication ou de clarté qui aurait pu me mettre sur la voie. Et, même après l'incipit, je reste totalement de marbre devant un texte plutôt fade, désolé.

   Vincente   
28/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un regard surplombant tente d'offrir au poète tourmenté par l'évanescence de sa muse un éclaircissement sur sa passion dévorante. Cet astre lunaire qui draine le mystère, irrigue l'inspiration ; par lui tant de signes apportent leur concours à la création, à la compréhension de notre monde…
Ainsi, quand le poète narrateur s'adresse à sa lune amie, celle qui lui est revenue à chaque fois depuis l'incertitude de la revoir au jour, se dérobe encore à lui, dans une ultime disparition, il cherche une autre façon de la retrouver, une autre façon de la regarder, ou même à défaut de transférer son sentiment à une "lune sœur".

Le poème raconte cela, on y apercevra un conte, mais il s'agit d'abord d'un questionnement sur la proximité du "poète et de sa muse", l'un fort de son imagination, l'autre de sa puissance inspirante (une sorte d'aspiration à inspirer). L'un et l'autre attirés-attirants, acteurs façonniers de l'interprétation. L'astre prenant l'habit de l'autre, l'inconnu dans son étrangeté, le mystère dans ses potentialités. Altérité à entendre et à rencontrer, partage créatif permettant… tant d'espérances.

J'ai trouvé d'une belle ampleur l'intention et l'expression. Le champ "révélateur" du propos est cependant à mes yeux en partie noyé dans un onirisme un peu trop riche. La destination de cette réflexion, qui reflète la difficulté de créer à partir de la fluidité de ses sensations, est pourtant bien précieuse.

Quand dans le vers final, "Il pleut de la nuit sur tes cheveux d'or", arrive cette affirmation, "l'évidence" pour le poète extatique apparaît. J'y ai vu la lune faisant pleuvoir de la nuit dans un rayonnement procréateur. En d'autres mots, du mystère de l'inconnu (l'inquiétude comme une nuit), l'apparition, la découverte d'une félicité par l'ouverture du regard ; par l'œil et les mots du poète.
Sacré aventure en vérité !


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