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Anonyme
20/7/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Je suis assez partagée à la lecture de ce poème. Il est composé de deux paragraphes qui ne semblent pas vraiment reliés entre eux. L'ensemble évoque une absence, mais dans des registres de vocabulaire assez éloignés l'un de l'autre. Le premier se déroule, à mes yeux dans une campagne que le narrateur voit blême et triste, le second en bord de mer (je ne connaissais ni "l'ebbe", ni le verbe "raguer", j'ai cherché les définitions) Pour le détail, l'adjectif "alenti" placé juste avant "attente" est peu harmonieux, pour moi. Ensuite les mots "ebbe" et "rague" dans le même vers, me semblent trop précieux pour être si proches. Globalement, ce poème me semble un peu affecté et surtout, il lui manque un paragraphe de plus pour lier l'ensemble. Bonne continuation, Éclaircie |
Davide
21/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Un muzain en deux temps : si le quatrain est cousu sur l'absence de l'être aimé, la douleur qui ronge, le temps qui se suspend, le quintil devient un véritable chant d'imploration, déchirant. Le narrateur - disons qu'il s'agit d'un homme - enclos dans un désespoir que rien ne peut "apaiser", ni même le souvenir, trouve une larme d'espoir dans un avenir imaginaire que le rêve rend (si) réel : "je coulerai", "je bercerai", "et te caresserai". Un détail, le vers 5, comme preuve d'amour éternel, me semble grammaticalement mal formulé. En raison du vocabulaire aux couleurs maritimes, comme "l'ebbe du temps ne rague" (un peu affecté, mais bien joli !) "coulerai", "flux", "vague", "glauque" (couleur de l'eau ?), "silence", la narratrice pourrait être la mer personnifiée, à moins qu'il s'agisse là d'une jolie métaphore... Je pencherai pour la seconde hypothèse, quoique la première me séduit beaucoup. L'ensemble trouve sa cohérence dans une écriture raffinée, "coulante", chargée d'émotions. Un beau moment de poésie ! (Commenté en E.L) |
poldutor
22/7/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Le regret de l'absence, ce mal qui ronge le délaissé. Le narrateur(ice), humblement demande le retour de l'être aimé... Il(elle) se fera tout petit et acceptant de tenir une petite place dans le cœur de l'aimé(e) Beaux sentiments, exprimés avec tendresse . Au 6ème vers, entre âme et jamais, je supprimerai la virgule ; dans ce même vers, je ne comprend pas l'utilisation de : ebbe et rague, termes qui se rapportent plutôt à la marine... Enfin cette poésie est à déclasser en poésie contemporaine ; bien que pas spécialiste, je pense qu'il y a des erreurs sur la césure, des erreurs sur les rimes masculin/féminin, un quatrain, suivit d'un cinquain Ton /ab/sen/ce a /fa/né /l'é/trein/te /d'un /bai/ser 12 M Par /le /vol /a/len/ti /des /cor/beaux /de /l'at/tente 12 F Et /l'é/cho /du /pas/sé /ne /sait /plus /a/pai/ser 12 M L'an/gois/se /d'au/be /glau/que et /froi/de /qui /me /hante 12 F Je /veux /vi/vre /de /toi /sans /l'ou/bli /d'un /seul /jour 12 M Toi /l'â/me /que /ja/mais /l'eb/be /du /temps /ne /rague 12 F Re/viens /je /cou/le/rai /com/me un /flux /sans /re/tour 12 M Je /ber/ce/rai /ton /cœur /d'un /si/len/ce /d'a/mour 12 M Et /te /ca/res/se/rai /de /ma /plus /hum/ble /vague 12 F Beau thème, mais pas très bien exploité, retravailler peut-être. Cordialement. poldutor E.L |
Miguel
24/7/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'aurais beaucoup aimé sans ces déconcertants "ebbe" et "rague", qui brisent le charme. Mais l'ensemble laisse une impression de mélancolie touchante, qui eût été augmentée par une virgule à la fin du vers 2. Il y a des vers d'une grande beauté. L'expression contenue d'une passion débordante donne à ce poème toute sa force, une véritable tension dramatique.
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Provencao
27/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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"Je veux vivre de toi sans l'oubli d'un seul jour,
Toi, l'âme que, jamais, l'ebbe du temps ne rague ; Reviens, je coulerai comme un flux sans retour, Je bercerai ton cœur d'un silence d’amour Et te caresserai de ma plus humble vague." Quelle belle pensée émouvante faisant place à l'aveugle, à l'insaisissable, à l'ombrage de l'absence. Votre poème sait désirer l'ineffable : "Et l'écho du passé ne sait plus apaiser". Au plaisir de vous lire Cordialement |
Lebarde
28/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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L’absence et l'éloignement qui estompent le souvenir d’un amour passé que l’auteur se promet de raviver en cas de retour de la bien aimée .
Joli poème que l’utilisation des termes de marine parfois désuets ( flux, ébbé, rague, vague...bercerai ..) rend un peu précieux et emprunté. Mais qu’importe, la lecture est plaisante et agréable. Dommage que la césure du quatrième vers vienne un peu contrarier la forme classique. En EL Lebarde |
Anonyme
19/8/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
Joli petit poème classique au riche vocabulaire. J'aime beaucoup le vers : L’angoisse d’aube glauque et froide qui me hante. Il résume à lui seul, le climat de ce texte. Que dire de plus, que c'est trop court, qu'on voudrait en déguster davantage. |
Corto
19/8/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Sur le thème de l'éloignement, la séparation, l'absence, je crois qu'il sera toujours difficile de faire aussi bien que Jacques Brel avec 'Ne me quitte pas'.
Ici la première strophe décrit la souffrance de l'absence par un être écrasé "L’angoisse d’aube glauque et froide qui me hante." On ne sent guère non plus de farouche volonté dans la seconde strophe "Je bercerai ton cœur d'un silence d’amour". On est plus dans le registre de la lamentation que dans celui de l'amour puissant. En utilisant des mots volontairement incompréhensibles au premier abord l'auteur ne cherche guère la communication avec ses lecteurs. Un thème intéressant mais traité de façon peu enthousiasmante. Bonne continuation. |
Cristale
21/8/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Voici un joli MUZAIN formé comme il se doit d'un quatrain suivi d'un quintil.
Le quatrain évoque la situation, le quintil exprime le ressenti, les conséquences. La règle est d'autant plus respectée en ce qui concerne le lien qui unit les deux tableaux. Aucune erreur de césure, aucune erreur de genre ni de nombre sur les rimes dont la disposition abab cdccd est absolument conforme. J'aime bien l'absence de ponctuation du quatrain, il suffit de suivre le rythme des vers pour ressentir le souffle poétique. J'adore "Le vol alenti" Et puis c'est bien d'utiliser des mots peu courants, ça muscle le cerveau (le mien en tout cas). Le thème douloureux de l'absence est ici traité avec pudeur et ces vers (entre autres) sont touchants : "Je bercerai ton cœur d'un silence d’amour Et te caresserai de ma plus humble vague." L'on croirait l'Océan qui s'adresse à la Terre... Sarah, bravo pour votre maîtrise de la versification et merci pour ce gracieux MUZAIN. Si elle existait, je mettrais en marge l'appréciation "excellent". Cristale 🌹 Edit : correction d'une faute d'orthographe. J'en profite pour enrichir ma note mais aussi pour souligner ce qe j'ai oublié et qui a été observé dans un commentaire concernant les échos de rimes aux hémistiches. Sans ce détail le curseur aurait atteint la butée maximum. |
Vincente
19/8/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je suis impressionné par "l'efficience" poétique de ce court poème. D'autant que les mots employés sont simples, presque banals ou convenus pour certains ; mais l'empathie affective nous emporte bien vite hors de la relative pauvreté terminologique. D'autant que les images sont belles et chargées et puis il y a cette originale trouvaille, très à propos et si singulière : " l'ebbe du temps ne rague". Je ne connaissais pas "l'ebbe", et je me réjouis de cette découverte nécessaire à mes sens...
L'ensemble n'est donc pas mièvre ; le thème et les deux premiers vers ont failli le faire craindre. Poème touchant, d'une lecture plaisante. Mon vers préféré pour sa joliesse et sa profondeur : "Je bercerai ton cœur d'un silence d’amour". |
papipoete
19/8/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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bonjour Sarah_k
Aussi loin que porte le courant marin, tu t'éloignes mais toujours reviens toi qui n'es plus là... et jamais le fil qui me relie à toi, ne s'usera, ne cédera! NB un poème court comme le temps espacé entre le sac, et le ressac de la marée ; pari osé de versifier ainsi ! mais réussi, car en quelques vers tout est dit, crié dans le gris de la solitude ! Vous parvenez même à rendre plus cultivé, avec " alenti, ebbe, rague " ! " je veux vivre de toi sans l'oubli d'un seul jour " c'est beau comme l'ensemble ce ces fameux alexandrins, au classique qui semble couler de source... |
senglar
19/8/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Sarah_K,
"alanti... / ebbe... rague" il y a du vocabulaire là-dedans et l'auteure s'y connaît en vague marine, je gage que le coeur de la narratrice est ici délicatement iodé. Le désert de l'attente est poignant dans les quatre premiers vers, strophe à part entière. Noir. Glauque et froid. La deuxième strophe réactualise l'être aimé et se berce d'un espoir où l'absence s'adoucit pour laisser s'instiller le jeu subtil d'une présence, d'un espoir vivifié par l'imagination dont on se dit que la concrétisation fait partie des probables de l'amante esseulée. Je lis donc ici un contraste, entre les deux strophes, qui s'ouvre sur un possible, un optimisme consolant, modéré et rêveur. Est ainsi corrigée avec douceur la noirceur du début, à 5 vers contre 4. "ma plus (h)umble vague" : la première fois on n'aime pas, on s'interroge, on tique un peu... puis on s'habitue. Exactement comme l'amour ? - Mais nooon :))) Senglar |
Stephane
19/8/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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C'est une très belle poésie que voici : du ton le plus pur qu'il soit ; du souffle et de l'angoisse, de l'amour et de la peine, le tout élégamment vêtu. "Vol alenti", "ebbe", "rague", sont autant de découvertes, au sens noble du terme. J'ai eu un peu de mal - dans un premier temps - avec "l'angoisse d'aube glauque" mais finalement cette tournure est à l'image de l'atmosphère "glauque et froide" du poème et je la trouve très appropriée.
Les deux derniers vers viennent clôturer admirablement ce petit bijou poétique. Je les remets donc ici pour en apprécier une fois encore la substantifique plainte : "Je bercerai ton coeur d'un silence d'amour Et te caresserai de ma plus humble vague". Bravo ! Stéphane |
Robot
19/8/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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"Toi, l'âme que, jamais, l'ebbe du temps ne rague ;"
Ebbe ou Ebe: porte d'écluse qui maintient le niveau du sas. (Larousse) Le terme peut passer pour la porte du temps. Pour raguer j'ai trouvé ceci: terme maritime: Raguer (ragage ou ragure) : user (usure) par frottement. Le vers pourrait vouloir dire: Toi l'âme que jamais l'écluse du temps n'use. Vous aurez remarqué que ces deux termes m'ont intrigué et j'avoue que tel que je l'ai compris le vers m'a semblé disgracieux d'autant que sa ponctuation le rend haché à l'oral. (J'ai essayé de le prononcer en respectant les arrêts aux virgules, ça donne un effet assez bizarre.) Mis à part ce vers, j'ai trouvé l'ensemble de ce poème trés expressif avec des métaphores intéressantes comme "le vol ralenti des corbeaux de l'attente". Ce muzain ne comporte pas de faute de césure et ses alternances de rime respectent les conditions du genre. |
jfmoods
19/8/2019
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Je suis à la fois surpris et ravi de découvrir que le mot "ebbe", entendu sur la chanson de Reinhardt Mey "Das Meer"...
-> https://m.youtube.com/watch?v=rinOPXKnvbA ..., existe aussi bien en allemand qu'en français. Une virgule serait la bienvenue en fin de vers 2. La première strophe de ce muzain en alexandrins, à rimes croisées et embrassées, suffisantes et riches, majoritairement masculines et consonantiques, dresse le douloureux constat de la solitude affective. L'on ne vit qu'à travers le souvenir défraîchi de l'Autre ("Ton absence a fané l'étreinte d'un baiser", "l'écho du passé ne sait plus apaiser"), dans un temps amorphe sur lequel notre existence s'est comme engluée (métaphore : "le vol alenti des corbeaux de l’attente", allitérations en "g"/"k" et assonance en "an" du vers 4). La seconde strophe, porteuse de toute la charge d'idéal (modalisation : "Je veux", tournure et mot à valeur absolue : "sans l'oubli d'un seul jour", "jamais", métaphore : "l'ebbe du temps ne rague", impératif : "Reviens"), voit la femme se rêver puissance océane (champ lexical de l'eau : "coulerai", "flux", "bercerai", "ma plus humble vague"), enveloppe douce et protectrice ("un silence d’amour", "te caresserai") de l'homme réenchanté. Merci pour ce partage ! |
Anonyme
19/8/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonsoir,
Un poème émouvant où un quatrain et un quintil semblent bien courts, mais votre muzain en dit beaucoup et c'est ce qui fait sa réussite. Le manque de l'être aimé, et ce cri de douleur implorant son retour, tout est dit avec efficacité et maîtrise. |
Queribus
20/8/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Tout d'abord un grand bravo pour la maitrise de la poésie classique et du genre particulier en question; comme j'adore pinailler, je me permets quand même deux petites remarques: deux rimes à l'hémistiche dans le quatrain: -Ton absence a fané -L'étreinte d'un baiser -Et l’écho du passé -Ne sait plus apaiser De même dans la seconde strophe, on notera: -Toi, l'âme que jamais -Reviens, je coulerai -Et te caresserai.: ce ne sont pas vraiment des fautes mais à éviter quand même en poésie classique J'ai découvert aussi des mots qui m'ont parus un peu précieux comme "rague", "ebbe", ", même s'il est toujours intéressant de découvrir de nouveaux termes. Le fonds, quant à lui, bien que cent fois traité, me semble assez habilement abordé, même si je trouve qu'il manque un peu d'un certain côté accrocheur "grand public". Globalement, un travail plutôt intéressant. |
Anje
21/8/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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J'adore "l'ebbe du temps" pourtant la musique de son vers m'a parue moins coulante avec ses trois virgules créant une lecture en saccades.
Mais qu'est-ce qu'une virgule dans le gouffre de l'absence que creuse ce joli petit muzain ? |
krish
29/8/2019
a aimé ce texte
Bien
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Sensations universelles du rythme tranchant d'une absence, d'un manque qui devient douleur de soi.
Quiconque a déjà aimé la passion(et non pas l'être) peut le comprendre. |