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Poésie libre
sauvage : Agite
 Publié le 02/06/21  -  12 commentaires  -  536 caractères  -  195 lectures    Autres textes du même auteur


Agite



angles de table
apparaissants
café de l'aube
lait des nuages

agite
la cuillère et le temps
coule
machinalement

tourner à l'envers
hameçons et aiguilles d'une pendule de poussière

agite et vois
le lointain
l'invisible
et la courbure
imperceptible

rapprochant nos mémoires
des souvenirs éblouissants


________________________________________
Ce texte a été publié avec un mot protégé par PTS.


 
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   Cyrill   
15/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je reste rêveur devant mon café, mal réveillé, les idées pas bien en place.
On voit quantité de choses dans le tourbillon d'un liquide, jusqu’à la courbure de la terre peut-être. Jusqu'à des "souvenirs éblouissants"

On a cette impression du flottement de la pensée. J'aime bien celles évoquées ici.
Je retiens des passages :
"café de l'aube
lait des nuages"
"hameçons et aiguilles d'une pendule de poussière"

L'ensemble me séduit.

Cyrill

   Anonyme   
17/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Je dirais que ce poème porte une "petite musique" ; à première lecture il ne m'a pas follement intéressée, je trouvais la deuxième strophe d'un minimalisme mou, et puis les deux derniers vers sont apparus comme un fanal. C'est vraiment l'image pour moi : ils éclairent ce qui précède, révèlent une intensité de sentiment, d'impression, une épaisseur du passé qui, en quelque sorte, justifie un quotidien désormais morne. "J'ai (nous avons) vécu cela, ces souvenirs éblouissants, soyons-en satisfaits."

J'ignore si je rejoins vos intentions d'auteur ou d'autrice, en tout cas voilà ce que je lis, que je trouve exprimé avec douceur et une belle économie de moyens. La pendule de poussière me paraît toutefois un peu facile.

   Ligs   
22/5/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

L'idée de partir du café au lait du matin pour songer au temps qui passe n'est pas très originale, mais pourquoi pas...
L'écriture est assez simple, cherche à aller à l'essentiel, c'est assez juste.
Mais plusieurs petites choses ont fait que la lecture de ce court poème de forme libre ne m'a pas transcendé :
- cet impératif, qui donne son titre au poème, et qui ne peut me parler, d'abord parce que je ne bois pas de café, (comment pourrais-je l'agiter ?) et ensuite parce que je n'aime pas que l'on me dicte les choses...
- les 2 premiers vers, qui me semblent trop prosaïques pour un poème en vers libre dont le but est de suggérer. "Angles de table/apparaissants"
- les participes présents ou adjectifs en -ant, assez lourds, 3 en à peine quelques mots : apparaissants, rapprochant, éblouissant...

Il ne manque pas grand-chose pour que cela prenne, peut-être un peu plus de fantaisie ou d'expressivité.

Merci pour cette lecture,

Ligs, en E.L.

   papipoete   
2/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
bonjour sauvage
Les paupières encore entrouvertes, on avance au jugé, on tape dans les angles qui semblent nous piéger... et on tourne machinalement la cuiller dans le café...ça y est un oeil est opérationnel !
NB un texte comme écrit à tâton, quand les doigts suppléent la vue...
la première strophe a ma préférence, quand le distique me laisse sceptique ( la cuiller irait-elle à la pêche dans la tasse avec son hameçon ? )

   Corto   
2/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je lis ce poème comme un réveil qui prend son temps, cet instant où l'on accède au premier plaisir d'un café censé vous faire rejoindre le jour qui s'est levé.
La nuit pèse encore sur l'esprit mais déjà s'annonce une meilleure présence au réel.
"agite et vois
le lointain
l'invisible" est le symbole de cette émergence matinale qui n'a pas encore les moyens de gérer l'instant et le déroulé de cette nouvelle journée.

Les deux derniers vers font accéder enfin à la capacité de se souvenir qui on est, qui on doit être, et tant mieux si tout cela se base sur des "souvenirs éblouissants".
Belle ambiance décrite avec simplicité et finesse.

   ANIMAL   
3/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il y a quelque chose d'hypnotique dans ce court poème, qui le rend presque éthéré.

Je l'ai trouvé très agréable dans sa construction et les images qu'il véhicule. Avec un sujet qui paraît commun, on se sent transporté ailleurs.

"agite
la cuillère et le temps
coule
machinalement"

Des mots simples pour tisser le temps.

   Anonyme   
4/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Sauvage,

De petites touches plantées en décor matinal (matin de vie ?)
Les angles de table m'évoquent l'enfance où l'on ne voit guère que les bords de ces grands meubles (ou qui nous paraissent si grands), le nuage de lait ajoute à l'impression. la café est celui des grands.
La suite me conforte dans ma lecture, bien sûr personnelle ; et c'est magique avec le surréalisme, chacun y voit un reflet différent pour peu que les images soient parlantes, les vôtres le sont à mon oreille.
("hameçons et aiguilles" n'est pas trop top à entendre, cependant que "la pendule de poussière" m'enchante).

Merci du partage,
Éclaircie

   Lulu   
4/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Sauvage,

J'ai bien aimé ce petit poème qui se lit facilement et que je trouve réussi dans sa manière d'évoquer l'instant et le temps qui le dépasse ou le comprend.

Il m'a semblé lire un regard déréglé, si je puis dire, un peu comme si l'instant était flou pour se terminer dans "des souvenirs éblouissants" ; derniers mots du poème.

Je n'avais pas vu la répétition du verbe "agiter" lors de ma première lecture et n'avais pas mémorisé le titre. Cela fait donc davantage sens en relecture.

J'aime particulièrement la seconde strophe, et sa suivante.

Ce poème est court, mais j'aime beaucoup ce qu'il sait dire en si peu de mots. Je le trouve plus dense qu'il ne le paraît.

"café de l'aube / lait des nuages"... Très beaux aussi ces mots. Plus que le premier vers que j'ai eu du mal à me représenter dans un premier temps. Cependant, j'imagine un regard posé sur ces angles pour s'élever progressivement à l'aube, aux nuages, aux souvenirs.

Bonne continuation.

   Atom   
5/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un bien joli poème de terrasse.
Ou quand les rêveries touillées avec le sucre dans le café se mêlent au nuages de lait...

   sauvage   
6/6/2021

   Yannblev   
7/6/2021
Bonjour Sauvage,

Cartomanciennes et pythonisses utilisent souvent le marc du café pour annoncer le pire ou le meilleur, le poète quant à lui peut aussi bien convoquer sa mémoire et le merveilleux aux gestes simples et familiers du quotidien… ainsi dans le tourbillon nuageux du lait dans la tasse matinale peut-il retrouver et revivre, à l’instant, des instants fabuleux.
Oui, je pense que la poésie est particulièrement nichée dans ces instants-là.

Merci du partage.

   Ombhre   
7/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Sauvage,

j'ai beaucoup aimé de poème très court, léger comme l'odeur de café du matin, et parfois aussi obscur qu'un expresso par son minimalisme. J'ai partagé cette rêverie, au coin d'une table, au petit matin, quand les songes de la nuit s'invitent au petit déjeuner et que l'on flotte encore entre sommeil et éveil. Et que, en douceur mais inexorablement, un éblouissant souvenir viennent savourer avec nous le "café de l'aube / lait des nuages" (magnifique image !)

Merci pour ce très beau partage.

Ombhre


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