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Anonyme
5/7/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'attends entre autres de la poésie qu'elle me sorte de moi, m'emporte fugitivement ailleurs. Je trouve que votre poème y parvient avec puissance ; il me semble profond, certainement je n'en saisis pas grand-chose au-delà du parallèle entre la Rome antique et notre société dite du spectacle ; et la Rome antique, on sait comment elle a fini...
En lisant ces quelques mots j'ai le sentiment d'avancer dans un lac abyssal où nagent des léviathans dignes d'une étude cryptozoologique. À partir de les yeux des Cyclopes je n'ai plus pied et crois risquer la noyade ! Extraordinaire dernier vers. |
Queribus
22/7/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
La bonne surprise du matin. Un texte qui, mine de rien, dit beaucoup de choses en peu de mots, juste quelques phrases qui font mouche avec une vraie réflexion sur le devenir des civilisations notamment dans leur aspect"spectacle" La forme me semble très intéressante avec son coté "moderne" mais aussi classique (une ligne, un tercet, une ligne, un tercet, une ligne en conclusion. L’ensemble relève du grand art et d'une grande maitrise de notre langue tout à votre honneur. En conclusion, une belle réussite à renouveler dès que possible. Bien à vous. |
hersen
22/7/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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Quel poème !
Il est une surprise, il est une force, il est une vérité aussi. Il en résulte une confrontation, de celles exactement dont nous avons besoin. Vaciller ? sans doute. Mais tout est béquillé, pour notre meilleur et notre pire. Ce que je crois j'aime le plus dans ce poème est un côté sans concession, on dit ou on ne dit pas, et arrêtons de tourner autour du pot. Mais on le dit chacun à sa façon, et ici, tout frappe. c'est toujours la même romance eau bouillante sur une visage sculpté et ce que j'aime ensuite, c'est que peut-être je n'ai rien compris au propos de l'auteur, mais je m'y trouve bien, je lis quelque chose qui me correspond, me fait réagir. Merci de cette lecture ! |
jfmoods
23/7/2021
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Le titre ("En quête du mouvement") met en lumière la sensation d'immobilité éprouvée par le poète face à son époque.
Le lexique du divertissement ("romance", "en scène", "montrant", "spectacle", "les yeux", "visage") s'impose. Le monde occidental, baignant dans une mythologie ("les temps anciens", Grèce : "l'Hydre", "Cyclopes", Rome : "gladiateurs", "Colisée") à la sauce hollywoodienne, au scénario usé jusqu'à la trame ("toujours la même romance", "inondé mille fois", "a plusieurs têtes à couper"), ivre d'un héroïsme par procuration ("gladiateurs torves montrant leur superbe", "le silence créateur d'infini", gradation à rythme ascendant : "soulever...", "remuer..., "fouiller..."), se trouve encalminé ("attend, figée"), incapable de déployer ses forces, de répondre aux redoutables défis qui lui sont lancés ("eau bouillante sur visage sculpté"). La question, rhétorique ("Rome pourrait-elle vaciller ?"), signale la proximité du précipice. L'esclavage des esprits et l'oisiveté des corps conduisent à la décadence et à la chute des civilisations. Merci pour ce partage ! |