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Poésie en prose
Seltsameskino : Souffle lancinant
 Publié le 30/06/13  -  2 commentaires  -  1525 caractères  -  73 lectures    Autres textes du même auteur

Ce texte est un déversement. Il n'y a rien à présenter.


Souffle lancinant



Dans le coin la bête gémissante, la loque aux viscères en charpie. Celle dont s'exhale l'odeur putride de l'achèvement. Elle glapit, respire fort, son haleine fétide emplit l'espace.
Elle ignore tout de son mal, se raccroche au vif tandis qu'on la ronge avec langueur.
L'amas sanguinolent, celui que l'on contraint à l'attente par peur de l'odieux liquide. Le rouge royal s'écoule, se déverse lentement vers les basses hauteurs que l'on s'évertue à mépriser.
La vermine le boit, muée par une frénétique pépie. Elle s'hydrate, se gorge tandis que la carcasse se vide, l'éternelle gravité vers laquelle coule la belle ignominie.
L’œil de la viande rougeoie, hanté par le reflet du funeste banquet. La misère s'abreuve au sein de La Mort, le sale lui rend un dernier hommage. Il l'ingère puis la digère. Le Macabre est un bel homme que l'on bafoue. On lui nie sa beauté lui préférant le remarquable salutaire.
La bête nourrit, la bête renforce. Elle repaît ses invités débauchés de sa chair pourrie par la gangrène, elle s'égosille tant l'affliction la tenaille. Ses membres tremblent de douleur et la bête souffle : « Tue-moi, tue-moi ! » Mais le bourreau prend son temps.
L'enveloppe expirant est condamnée à se faire lentement dévorer par les bas-fonds de son espèce, ceux qui tiennent plus de la bassesse que de la Grandeur.
On la grignote des heures durant et les mâchoires et l'ivoire auront raison de sa savoureuse carne.

Dernier souffle et Mort.
Élévation de la bête.


 
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   brabant   
30/6/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Seltsameskino,


"Il n'y a rien à présenter" J'aurais eu besoin de quelques références quand même car, s'il y a bien "déversement" ou plutôt dégorgement, j'ai eu l'impression prédominante d'un engorgement : tiques ?... mais la tique ne pépie pas, vautours ou marabouts ?... mais ce sont les moineaux qui pépient ; les mâchoires et l'ivoire finaux m'ont fait penser à la hyène, mais son rire m'a bien manqué ici...

Une carcasse qui s'élève. Je ricane !

Ne hurlez pas, je peux être un peu chien :)

Est-ce un buffle que l'on croque ? Malade et résigné, j'ai vu ça à la télé. La vie se nourrit de la mort...

Dénigreur et complaisant. Bien sûr il n'y a pas de sotte viande, que de sots commentaires, je sais.

(Soupir) :)))

Ah non, pas le dernier ! Ce com ne m'élève pas.

Lol

   jackplacid   
15/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
le rythme de cette prose me plait, comme une guêpe ou une mouche qui virevolterait autour de la charogne .
Car il s'agit bien de charogne même si hideusement elle est encore vivante ,je pense évidement au poème de Baudelaire dont vous semblez vous inspirer en prose
je trouve ça pas mal


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