Un de tes précédents poèmes:'bonheur' avait déjà ce charme qui m'emballe tout de suite!
Joli sans être gnan gnan....un vrai régal!

Je crois que mon vers préféré de toute la littérature est un vers poignant d'une simplicité extrême, et c'est ce que j'aime et qui me bouleverse:

" Le Roi Renaud de guerre revint
Portant ses tripes dans sa main

je me dis que tu aimes peut-être toi aussi!:-)

Je trouve trop voyantes les rimes et assonances qui se répètent avec tant d'insistance sur des vers aussi courts. Elles rendent pesant, selon moi, un texte dont le sujet aurait mérité plus de légèreté. Essayer de se fondre dans la forêt c'est marcher sur la pointe des pieds ...
Il y a pourtant de jolies images qui m'incitent à vous suivre :
"Un sentier se déhanche" par exemple ou cette constatation dans laquelle perce votre déception:
"La forêt fait silence
Mais ne m'accepte pas".

Cette quiétude de la forêt en automne dérangée par le pas de l'homme est traduite par de fort belles images.
" Splendide déchéance,
Les feuilles mortes dansent
Dans un morne trépas." Elles attirent encore l'oeil jusqu'à leur fin.
" De furtives présences
S'éloignent avec méfiance," oui, mieux vaut se méfier de l'Homme...

" La forêt fait silence
Mais ne m'accepte pas." Sobre mais explicite.

Bonjour Senelbi,


Poésie très musicale, dansante (à lire a cup of tea à la main :) ), agréable à l'oeil comme à l'oreille.

Peut-être une redondance pour le "morne trépas".

Sinon je suis d'accord avec la thématique du poème : l'homme est un intrus pour la nature, un hôte non désiré ; mais peut-être la nature lui est-elle fondamentalement inhospitalière. A l'instar de Ronsard je pense que c'est une marâtre.

Elle devrait pourtant savoir qu'il lui arrive aussi de faire des jardins à l'anglaise.

Lol

Senglar-Brabant

L'homme est certainement la cause de nombreux désagréments au sein de la nature, souvent plus par méconnaissance que par réelle volonté de nuire. Très souvent d'ailleurs il n'est même pas conscient des dégâts qu'il occasionne. Ceci pour marquer mon désaccord avec votre incipit. l'homme ne peut pas être un intrus dans la nature puisqu'il en fait partie. rejeter cette idée reviendrait à dire qu'il est autre chose qu'un mammifère parmi la multitude des autres. Nombreux sont ceux qui pensent qu'il est un être supérieur mais c'est un autre débat.
Quant au poème, la promenade qu'il décrit ne manque pas d'attraits mais la contrainte des rimes "ance" que vous vous êtes imposée donne à la lecture un coté forcé, artificiel qui lui nuit. Je trouve cela dommage.

Un texte plutôt agréable à parcourir, si ce n'était la prégnance des rimes en "ence - ance" qui peut-être l'envahisse quelque peu.
Sur le fond je ne partage pas votre jugement sur l'homme dont je ne crois pas qu'il puisse être dissocié de la nature. Je ne crois pas que celle-ci soit égoïste au point de le rejeter et je pense qu'elle souhaiterait qu'il fasse plus d'effort pour s'y intégrer... et la respecter.
Mon appréciation n'est pas basée sur cette différence d'opinion.