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Provencao
30/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Sernard
Belle émotion poétique en vos vers, qui à mon sens désigne des ressentis qui deviennent et sont en l'occurrence esthétiquement ressenties: "Qui aurait pu nous dire en voyant le rivage Poser un souvenir sur le moindre visage Que ce simple zéphyr à peine plus d’un mirage Est le triste message qui ordonne de fuir" Il y a en ce passage une belle dimension affective, qui nous, me transporte dans un mirage qui n'est pas le nôtre, qui n'est pas le mien...une impression très particulière. Cette oscillance de par cette spécificité ainsi créée induit fort bien cette émotion presque mystérieuse et voire imaginaire. Je me suis laissée porter par vos mots... Au plaisir de vous lire Cordialement |
papipoete
30/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Sernard
Qui aurait cru que l'eau d'un ressac si lent, put dans un vacarme de Panzer-Division, éteindre le soleil, fermer des yeux à jamais, et puis s'en aller avec la même lenteur extraordinaire, laissant derrière elle un silence de mort, un cimetière de tout ce qui vécut ? NB bien sûr que l'on comprend de suite à quoi le poète pense, en voyant une petite pluie, un simple zéphyr, ce qui rythme la vie dans cette région, où tout n'est qu'un Eden sur Terre, qu'un MONSTRE rugit et s'abat ici, TSUNAMI... C'est fort bien amené de façon très poétique mais sans emphase, sans prosaïsme pourtant, et on partage ce moment avec ce suspens qui va crescendo. Votre poème présenté en " chanson et slam ", put s'accompagner davantage en slam, mais pas de musique... je songe à la chanson de Brel " ces gens-là " que l'on put transposer sur ces " eaux-là " - d'abord, y'a... les trois dernières strophe m'épatent particulièrement |
Ramana
31/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Je suis peut-être complètement à côté, mais je pourrais interpréter ce texte de deux manières : soit au niveau individuel (éloignement progressif dans le couple, puis agressivité, séparation, douleur...), soit au niveau social (brise de guerre qui devient vent de guerre, puis guerre, dévastation, et désespoir).
L'oscillance est partout, puisque tout est cyclique, absolument tout si l'on veut y regarder de près. Toutes choses sont comme les marées, elles n'existent que par vagues, qu'elles soient cosmiques, sociales, humaines ou de l'ordre de la physique (vibration). La lecture coule bien, les images poétiques sont lumineuses de tristesse, bien joli texte, que je ne saurais chanter, vu mon faible potentiel vocal ! |
Hichikine
31/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonsoir Sernard,
Le poème semble raconter une catastrophe naturelle (peut-être un ouragan) en mettant l’accent sur son caractère insidieux. D’abord un vent léger – « D'abord, y a eu le vent doux comme un long sanglot » –, puis une pluie trompeuse – « Et puis voilà la pluie en rosée de dentelle / Qui retombe du ciel sans faire le moindre bruit » –, avant que la mer ne se déchaîne – « Ensuite vint la mer comme un arbre de mort / Se jetant sur le port emportant les prières » –, et que tout ne finisse dans un silence funèbre – « Et puis c’est le silence lourd comme un étendard ». Mais au-delà de la catastrophe elle-même, il y a un sous-texte émotionnel : la douleur de la perte, la sidération face au drame, et l’impossibilité d’échapper au destin. Le rythme du poème, avec sa structure répétitive et ses images frappantes, renforce cette sensation de fatalité. Il y a quelque chose de cyclique, presque inéluctable, comme si la nature elle-même avait déjà tout décidé, et que les hommes n’avaient d’autre choix que de subir. La maîtrise des images et la musicalité des vers témoignent d’un véritable talent poétique. |