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Anonyme
7/12/2008
a aimé ce texte
Bien
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Sonnet très réussi, et sans doute (je laisse les experts en juger) dans les règles de l'art.
Ce texte a pour titre deux éléments antithétiques, et c'est cette figure de l'antithèse qu'on retrouve tout le long du poème: glacé, froide/chaleur, flamme, brûle; blancs/noirs; espoir, souriant/tristesse. Pour le fond, on se demande ce qu'on doit éprouver en ce cimetière: la tristesse, ou la joie de savoir quelqu'un libéré(des souffrances?)? |
orion2
7/12/2008
a aimé ce texte
Un peu
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Le premier quatrain était prometteur, mélodieux, harmonieux, puis...plus rien ! Où est passée la poésie ?
"de larmes maculéES froides comme UNE lame" : avec larmes au pluriel, tu ne rimes plus ni avec âme , ni flamme et drame ; et avec l'accord de maculées, tu as 13 syllabes ; le 3è vers du second quatrain a 13 syllabes ; 4è vers du second quatrain, pourquoi ne pas mettre visage au singulier, ce qui fait que maquillé sans le s rimera avec émaillé, éveillé et endeuillé ; 3è vers du 1er tercet, pourquoi avoir utilisé obviant ?, est-il bien employé ? 2è vers 2è tercet, écrire ainsi "et fui cette prison vers un ciel plus affable", ce qui fait qu'affable sans le s rimera avec fable, mais un ciel affable ???? bon, c'est toi le poète ! ton sonnet a été affaibli par..l'absence de poésie mais j'aime cet écrit que je qualifie de naïf. |
David
7/12/2008
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Seymour,
La foi serait un remède que les défunts laissent aux vivants, j'ai bien aimé l'aveu de "par simple politesse" la concernant, une humilité naive pour un poème qui n'est pas sans lucidité, pour preuve la contradiction des termes du titre, comment expliquer qu'un sourire réponde à une peine. Pour la technique les règles suivies me conviennent largement pour apprécier le poème. Juste pour anecdote, les césures sont soignées ici mais pourquoi des mots comme "yeux", "lieu", peuvent-ils être placés en accent tonique alors que leur son est le même qu'un "e" non élidé ? même les rêgles les plus strictes ont leurs limites... |
orion2
8/12/2008
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dans ce sonnet, le repos à l'hémistiche peut être accentué et l'auteur a parfaitement respecté la règle, (c'était les exigences que voulaient les poètes classiques, mais Victor Hugo décida d'affaiblir l'alexandrin et depuis, on l'a suivi dans sa réforme et on peut lire, désormais, ce genre de vers : " O belle, rien n'existe, ici bas que l'espoir".)
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Anonyme
4/1/2009
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Je vais commencer premièrement par critiquer les commentaires reçus précédemment... Notamment par orion2. En effet, il est en poésie absurde de confondre deux choses : la syllabe et le pied, la rime de l'oeil et la rime du son.
Pour cette première, il faut savoir que la poésie venant d'hexamètres latins et grecs cadencés, la syllabe en tant que syllabe n'a strictement aucune valeur poétique de métrique. Ce qui importe, c'est le pied. Ainsi, sa proposition de "de larmes maculées froides comme une lame" ne change strictement rien à la métrique du vers qui resterait parfaitement alexandrin. "De larmes maculé, froides comme des larmes", je peux en faire la coupure : "De|lar|mes|ma|cu|lé|,froi|des|com|me|des|lames|", on doit compter la secondes syllabe de comme comme étant pied à part entière, car il est suivit d'une consonne, enfin, la dernière syllabe de lame, car on se trouve en fin de vers, et que toutes les rimes féminines en fin de vers s'échouent dans l'absence de prononciation, à moins que ce ne soit une chanson stylisée à la Brel, dans laquelle chaque e est remis en valeur par une accentuation particulière, ce qui n'est pas mauvais, mais absent ici, puisqu'il s'agit d'un sonnet classique. D'ailleurs, la propositions de coordonner maculé avec larmes montre qu'il y a une mécompréhension du poème... En effet, maculé se rapporte à l'air du vers juste au dessus, il est maculé de larmes, le fait de commencer le vers par de larmes accentue ces dernières pour leur donner une place de choix stylistique. Enfin, pourquoi changer le des en une ? Certes alors le comme ne compte que pour un seul pied, vu qu'il es suivit d'une voyelle, et le ne de une compte alors pour un nouveau pied (ce qui laisse l'alexandrin parfait) mais chaque larme peut être une lame, ce qui intensifie largement la douleur du sonnet. Enfin, il y a la question de la rime de l'oeil et de la rime du son. Les poèmes, il ne faut pas l'oublier, ont été lus, pendant très longtemps, à voix haute. On avait l'habitude de se conter en cadre privé les romans de Chrétien de Troyes octosyllabiques, par exemple. Dès lors, qui se soucie, franchement, d'un enfoiré de s au pluriel ? C'est un argument irrecevable. Au mieux, pour l'oeil, on peut l'effacer tout en gardant le pluriel, tout comme Racine pouvait éluder des lettres pour montrer plus d'harmonie dans le suivi de ses rimes, de manière purement visuelle. Or, il faut s'imaginer plutôt le son du poème, voire en se le lisant à voix haute. Résultat, touts les commentaires sur l'abandon d'un s deviennent dépassés. Quant aux termes obviant et affable. Le choix obviant du 1T3V signifie un choix remédiant... Maintenant, évaluons sa pertinence en remplaçant le "synonyme" dans le vers. "Est la foi en ce choix que je devine remédiant". Si la personne évoquée dans le poème, dut utiliser un remède particulier, choisir un remède (un choix remédiant, obviant), pour échapper à la prison du 2T2V, alors, il n'y a strictement aucun problème de vocabulaire, le terme est excellemment employé, et enrichi le poème d'un éventail peu connu. Maintenant, le ciel affable semble choquer, mais pourquoi ? Affable est courtois, accueillant, aimable. Certes, le mot sort un peu du contexte, peut-être, selon les habitudes préconçues. A ceci près que le mot n'empêche pas la compréhension parfaite du sonnet, et qu'il permet une rime avec fable (oui, j'oubliais, cieux affables... problème de rime de l'œil...). Affable est souvent utiliser quant à un serviteur, mais ici, la personne évoquée s'est un peu servi des cieux par un choix obviant, de telle sorte que le mot est parfaitement bien utilisé. Enfin, ce commentaire d'orion2, disant qu'un poème pareil est "naïf" est bien là un manque cruel d'observation et de révision nécessaire avant l'élaboration d'une appréciation quelconque. Non seulement il est réducteur, mais en plus, son jugement se fonde sur un méconnaissance certaine et innocente des règles classiques. David avait une question avec les yeux, le lieu, quant au "e". L'hémistiche, premièrement, n'est pas toujours un lieu tonique, cela dépend si on le lit d'un arrêt ou non, et le lire d'un arrêt, tout le temps, serait horriblement fatiguant... L'accent tonique ne peut-être compris que lors d'une ponctuation. Or, la ponctuation en poésie estompe tout "e" muet comme la seconde syllabe de lame ne se PRONONCE PAS. Résultat, il n'y a aucun mal à poser yeux et lieu, voire bleu, preux, gueux, en hémistiche ou en rime. le "e" tonique, tout seul, en euu, ne se dit pas en poésie classique, et ne s'entend, comme je l'ai dit, que lors de chansons à la Brel, à la Brassens. Il ne faut pas penser que je dis du mal de ses auteurs compositeurs interprètes, je les adore, mais il sont d'un autre registre, qu'il ne faut pas confondre. Tu me diras que Brassens, alors, à chanter Victor Hugo et Villon, oui, mais il s'agissait justement de chanson. On me rétorquerait que Marc Lavoine a repris le Pont Mirabeau d'Apollinaire en chantant le "e" de Seine (Sous le pont Mirabeau, coule la Seine), mais il s'agissait d'une adaptation chantée, et non d'une lecture. Depuis Guillaume Machaut du 14e et son élève Eustache Deschamps du même siècle (mort au début du 15e), on a fait la différence entre la chanson et la versification. De sorte qu'en sonnet classique, même si c'est "chantable", les "e", ne se prononce pas, et ne s'accentuent pas. Donc, assimiler le eu de lieu au eu de e dans les chansons, est une petite erreur technique qui montre une brouille dans les registres. Maintenant, je pense que je peux enfin dire ce que je pense personnellement de ce poème. Parfait sonnet classique, respect de l'alternance masculin féminin, tellement classique qu'il correspond à un huitain et un sixain comme dans les versions originelles d'Italie, par la similitude et la reprise des rimes dans les deux premiers quatrains, le respect de la rime embrassée tout au long montre une certaine performance technique que l'on peut saluer gentiment. Gentiment, car malgré tout, ce n'est pas un exploit hors du commun. Contrairement à ce que pense orion2, tout est valable suite au premier quatrain. Cependant, comme je l'ai déjà remarqué ailleurs, je dois noter un certain manque de maîtrise de la ponctuation, ce qui risque de couper parfois inutilement le poème, au lieu de le laisser s'envoler. Ici, c'est très léger, mais je me passerai volontiers de la virgule à l'hémistiche du 2Q3V (en fait, c'est la seule que je supprimerais, après réflexion, mais il faut toujours faire attention à la ponctuation, c'est ce qui cadence véritablement la lecture du poème, peut-être aurais-tu pu risquer quelques enchâssements ? par exemple au 2T1V, ne pas mettre de virgule finale) Quoi que je me demande aussi si un point final n'aurait pas été préférable au 1T3V. Le sonnet est très intériorisant, très personnel, et c'est une véritable audace que de l'avoir exposé ici, s'il parle de sentiments réels. Je salue volontiers ce courage, mais également la rigueur d'âme dont fait part le narrateur afin de ne pas sombrer dans les abysses du chagrin. |
Ephemere
19/1/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour, en tous les cas ce poème montre de beaux ressentis, une belle démarche.
Je suis assommé par les commentaires très intéressants. Intéressants mais si difficiles à intégrer. FMR |