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Poésie contemporaine
Sigismund : Ghoud Heukeul
 Publié le 06/02/16  -  8 commentaires  -  1013 caractères  -  241 lectures    Autres textes du même auteur

À interpréter selon vos envies.


Ghoud Heukeul



Si le vert est charmant et le rouge vulgaire
C'est pour la populace une épineuse affaire

Ils prétendent que vice, horreur et perversion
Sont incarnés par ceux qui à leur différence
N'ont pas voulu renier leurs désirs et passions
Pour de sombres raisons dont la crainte est l'essence

Mais quelle crainte alors me demanderez-vous ?
Elle est, vous allez voir, et c'est là l'ironie
Celle d'être jugés, condamnés à genoux
À leur tour affublés des pires infamies

Car sagesse n'est pas de nier la vérité
De s'abstenir en vain de la contemplation
D'une fleur qui éclot, dévoilant sa beauté
Au monde qui frémit en évoquant son nom

Alors je me repais de leur indignation
Bienheureux l'ignorant des choses de la vie
Maudit soit celui qui sous couvert de raison
se pense vertueux en leurrant ses envies

Car le vert est charmant et le rouge vulgaire
Mais le rouge et le vert parfois font bien la paire


 
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   Anonyme   
19/1/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour.
Je ne sais pas d'où vous vient l'inspiration pour votre titre . Moi, il m'a fait penser à "Iznogoud "
:-)
En tout cas, je le trouve génial.
Génial aussi l'idée des couleurs pour exprimer votre idée sur la différence de pensées et l'intolérance.
Votre poème est très très bien écrit. Sans compter, le rythme est puissant comme votre" coup de gueule " et très régulier ce qui démontre une assurance de l'auteur et j'aime ça.
De plus, nous avons là une intro et une conclusion.
Votre poème est donc abouti.
Bravo.

   Pouet   
6/2/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Donc un coup de gueule?

Effectivement comme le dit l'incipit chacun peut voir ce qu'il veut, j'aime assez ça en général. Mais là ce que j'y ai vu ne me plaît pas, du tout. J'ai lu dans votre présentation que vous privilégiez la forme au fond, soit. Sauf qu'il faut tout de même penser à ce que peuvent renvoyer vos mots, à moi en l'occurrence.

Le premier quatrain, on peut comprendre que le vice, l'horreur et la perversion ne sont qu'une question de point de vue, qu'il faut laisser libre court à son "instinct", ne pas se censurer...
Que, par exemple, les grecs dans l'antiquité étaient bien pédophiles et ne s'en portaient pas plus mal...A l'époque on trouvait cela "normal", on ne reniait ni ses désirs, ni ses passions.

Le deuxième prétend que seule la justice, la peur de la sanction peuvent juguler les penchants pervers de l'Homme. Là non plus je ne suis pas d'accord. On peut penser aussi au jugement de son prochain, pas forcément judiciaire.

Le troisième, sur la sagesse et la contemplation peut sembler "hors sujet" mais il doit avoir sa raison d'être dans la tête de l'auteur, je n'en doute pas. Il ne m'a pas convaincu personnellement car bien trop pétri de "cliché" à mon sens... ( "la fleur qui éclot", oui bon, l'image en elle-même n'est pas transcendante mais on peut aussi considérer cette fleur qui éclot comme un symbole de virginité déflorée, et là, évidemment, revient le malaise...)

Au quatrième quatrain on en revient donc au thème du poème. De quelles "choses de la vie" parle-t-on? De sexualité vraisemblablement, mais Je n'ai pu m'empêcher d'y voir quelque chose de glauque pour en revenir à nos grecs de l'antiquité.
Ainsi, l'emploi du "je" m'a gêné. Le même texte écrit à la troisième personne ne m'aurait pas fait cet effet.

Mais ce n'est que mon interprétation et j'ai sans doute l'esprit mal tourné...

En définitive, je n'ai pas aimé.

edit: après relecture il peut tout aussi bien s'agir d'homosexualité, après tout. Dans ce cas c'est mon interprétation qui cloche. S'il s'agit d'homosexualité, je suis évidemment en accord avec l'auteur, enfin avec le fait qu'il n'y a aucun jugement de valeur à émettre sur le sujet. Mais ce ne fut pas mon impression première, de petites choses comme la fleur qui éclot m'ont dirigé vers des endroits scabreux je maintiens donc mon commentaire. Cela m’apparaît comme bien trop tendancieux, désolé. Mais j'espère bien sûr m'être trompé.

   Anonyme   
6/2/2016
La contrepèterie du titre (?) ne m'a pas amusé...
" Ils prétendent ". Qui sont ILS ? Le vert et le rouge ? La populace ?
Qui sont ceux qui incarnent la différence ?
Est-ce un tableau des bons et des méchants, des opprimés et des tortionnaires ? Et cette fleur qui éclot symbolise t-elle la révolution.

Je lis ce texte en me demandant qui sont vraiment les protagonistes...

   Arielle   
6/2/2016
J'attends que l'auteur m'explique un peu ce qu'est cette affaire épineuse que je ne suis pas parvenue à saisir par le bon bout

   Ramana   
6/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Si vous vous contentez de "contempler" la beauté d'une "fleur qui éclot", pourquoi pas. Si vous exprimez vos désirs et passions pour cette fleur là, alors déjà vous flirtez avec l'interdit. Oui, bien sûr, il y a la Grèce antique ! Mais l'interdit est affaire de société, comme la morale d'ailleurs. Le fait est que si vous vivez dans une société où la pédophilie revêt un caractère normatif, l'enfant ou le jeune adolescent ne sera pas censé subir un traumatisme particulier (encore que cela reste à voir). Mais dans notre société - et nous sommes des êtres sociaux - la pédophilie ne fait pas partie du contenu normatif, moral, de notre édifice collectif. Aussi, le désir d'un adulte pour un être jeune, en recherche de soi, peut avoir des conséquences désastreuse pour son épanouissement. Loin de moi le fait d'être moraliste, je dis simplement que le "vivre ensemble" s'appuie sur la maitrise de nos tendances en rapport avec un contexte donné, d'où découle un contrat collectif contenant des aspects légaux et des aspects moraux (j'aimerais vous provoquer en duel, mais cela ne se fait plus ! Vous pouvez sans crainte faire l'amour avec un autre homme adulte, ce n'est plus interdit).
Sinon, mis à part le fait que je suis peut-être complètement à côté de votre intention, je trouve votre poème bien construit, vos vers coulent bien et vos strophes s'enchaînent de façon naturelle.

   Robot   
6/2/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Mon com sera surtout questionnement.
Qu'apporte selon vous le titre ? Je ne m'étais pas rendu compte de la contrepèterie.
Au 3 ème vers qui sont "ils" ? La populace ? Mais que désignez vous alors par ce terme, ceux qui n'ont pas un avis conforme à celui du narrateur ?
Ce qui m'apparaît singulier dans ce qui semble une dénonciation de la soumission aux jugements (de quoi, de qui ?) C'est que le narrateur finit au dernier quatrain à livrer lui même une sentence.
Je trouve l'objet de ce texte peu clair et ne croyez vous pas qu'il faut tout de même fournir quelques pistes au lecteur ?
Mais c'est moi qui suis peut être obtus puisque déjà "l'évidence" du titre ne m'avait pas illuminé.

   Vincendix   
7/2/2016
Un « coup de gueule » comme l’indique le titre, contre qui, contre quoi ?
Je crois comprendre, mais je ne trouve pas ces vers tellement porteurs du message voulu. Je pense qu’il y avait d’autres termes pour l’exprimer, le choix des mots me semble curieux.
Difficile de noter, je préfère m’abstenir.

   Sigismund   
9/2/2016
Commentaire modéré

   Anonyme   
10/2/2016
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Hé bien non ! (ça pour le Ghoud Heukeul)

La sagesse c’est aussi de s’abstenir de s’approcher trop près de la flamme par ailleurs si belle à contempler, et si chaude, sous peine de se brûler.
Et si l’on a peur de se brûler ce n’est pas par peur des pompiers, c’est d’abord par peur de la douleur de la brûlure dans sa chair.

Sur la forme c’est un peu archaïque dans le ton je trouve, et cela me semble manquer d’humour ou bien c’est moi qui suis hermétique (ou ronchon).
Mais comme pour chaque question posée je n’aime pas les réponses partiales ou toutes faites, sans véritable consistance, idem pour les questions posées à la légère.

Cordialement


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