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Ornicar
11/11/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Estate ! L'été, saison des amours qui ne durent que le temps... d'un été. Et dans le rôle principal, aux premières loges, un arbre, élement fixe et central du poème, sous les yeux duquel tout se noue et se dénoue. Mais pas n'importe quel arbre, non. Celui qui donne la sacro-sainte pomme, chère à notre civilisation judéo-chrétienne. C'est la jolie construction de ce poème en hexasyllabes qui retient toute mon attention. Construction en miroir avec ses deux parties, pendant l'été / après l'été, que sépare au milieu ce vers isolé "Passe l'été". Sorte de ligne de démarcation entre deux moments et deux êtres qui se sont aimés puis s'en sont allés chacun de leur coté, une fois passé l'été. Pendant l'été, la narratrice "aime pour la vie", la saison passée, elle "aime pour l'été". Plusieurs choses gâtent mon plaisir de la découverte. - le recours systématique à la majuscule en tête de vers. Il me semble d'autant plus dispensable que chaque strophe se termine par un point et constitue donc une phrase à part entière. Aussi, la majuscule au premier vers seulement me semble largement suffisante. - strophe 2 : il me semble voir un problème de concordance des temps. Vous parlez au passé quand tout à coup surgit le présent avec ce "Dont on ne voit le bout." Bizarre. - de façon générale et surtout, je vois et j'entends trop de verbes "être" et "avoir". Par exemple, à la quatrième strophe, je compte le verbe "être" pas moins de 4 fois sur seulement 5 petits vers. Trop, c'est trop. L'expression pourrait se montrer à cet égard plus riche et variée. Le summun est atteint pour moi avec le premier vers de la deuxième partie : "J'ai été au pommier". Rédhibitoire ! Je vous le dis. S'il s'agit de faire un jeu de mot entre la saison estivale et le participe passé de l'auxiliaire, eh bien... c'est raté ! C'est vraiment dommage, car cela nuit à la poésie du texte qui recèle un potentiel certain. |
Jemabi
15/11/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Malgré un côté systématique, contenu dans l'avant/après qui enferme le poème dans une symétrie, il y a une nostalgie qui passe dans ces vers simples et imagés, au rythme rapide, nostalgie à laquelle j'ai été sensible et dans laquelle n'importe qui peut retrouver ses propres souvenirs, tant l'été est une saison propice aux amours, saison qui ne dure hélas qu'un temps, comme les amours dont il est question.
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Lebarde
16/11/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Les amours d'été "A coté du pommier", bien joliment décrites et savourées mais aussi bien vite oubliées ...jusqu'au prochain été.
C'est délicat ,c'est doux, c'est frais, c'est presque primesautier, c'est plaisant à lire; j'aime assez ce poème aux mots simples, sans prétention, mais d'une belle et élégante poésie. Bravo. En EL Lebarde |
Cyrill
18/11/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Fraicheur et légèreté dans le ton de ce poème qui fait la part belle aux amours d'été sans importance. Pourtant il semble que la narratrice cache pudiquement ses larmes sous les gouttes des feuilles, car bien sur, elle aime pour l'été. Mon œil, ai-je envie de lui dire. Sans importance, vraiment ?
C'est pour cette ambivalence que j'ai aimé ce poème simple et musical. |
Corto
24/11/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Joli !
Il y a une vraie habileté à faire passer le vécu, les sentiments d'un épisode où "j'aime pour la vie" à une prise de distance sans regrets "Car j'aime pour l'été". Mais cette dernière attitude elle-même est remise en question par l'ensemble du poème et notamment par le retour sur les lieux de la scène "Passe l'été...J'ai été au pommier...J'ai embrassé son tronc..." Allons, allons, on voit bien que l'histoire d'un été a posé sa marque inoubliée. Je dirais que l'auteur manie cette ambivalence avec une belle virtuosité. Un poème fort en sentiment, celui qu'on a vécu ou celui qu'on aimerait vivre. Les images sont simples, bien ciblées, concises. Bravo. |
ferrandeix
24/11/2022
a aimé ce texte
Bien
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Malgré certaines qualités, l'ensemble du poème me paraît d'une simplicité trop transparente. À la fin de la lecture, je ressens un déficit de substance et d'effets poètiques. Considérons les qualités et défauts plus en détail. Tout d'abord, la prosodie me paraît bonne, ce qui ne signifie pas qu'elle est rigoureuse eu égard aux règles. L'obéissance absolue aux règles ne produit pas toujours à mon avis des résultats heureux. Tout dépend du style général, du sujet, de l'écriture... Des rimes pauvres et assonances sur des vers courts rendent mieux que des rimes riches dans un sonnet (lequel, à mon avis, par sa structure même, tue l'effet rimique). ce n'est pas parce qu'une rime est riche qu'elle est efficiente. Donc, sur ce plan, c'est positif. En revanche, l'écriture me paraît stylistiquement, plutôt relâché, sans aucune recherche d'élégance: exemples:
"À côté du pommier" : inélégant par rapport à "Près du pommier" "J'ai été" : inélégant par rapport à "Je suis allé" ..... Pas nécessaire d'avoir du talent littéraire pour réaliser des corrections. Que l'auteur se rassure, on trouve ces inélégances chez la plupart des "grands" auteurs (qui, de ce fait, ne sont possiblement pas si grands qu'on croit). Concernant le contenu sémantique, il me paraît valide pour un poème léger sur le thème de la nostalgie (ou de l'anti-nostalgie ?). Donc, au final, en privilégiant la prosodie, je concède la mention "Bien" |
Miguel
24/11/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Des mots simples pour dire des choses simples. Un amour, un deuil, mais je n'ai pas compris la fin : "J'aime pour l'été", donc après l'été je n'aime plus, et donc je ne pleure pas celui qui est parti ? Ce n'est pas un deuil, alors.
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papipoete
24/11/2022
a aimé ce texte
Bien
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bonjour sigrid
Non point au Jardin d'Eden, mais dans notre verger nous nous retrouvions, chaque été pour tout l'été. Et l'on s'embrassait, tu me piquais de ta barbe, j'étais rouge d'été... Et puis vint la Faucheuse, qui rase la vie, ravage la terre des amoures ; je suis retournée sous notre pommier, que j'ai serré de toutes mes forces ; son tronc m'a piqué, comme tu savais le faire... NB une histoire intemporelle, que même à l'âge du fer, venait étreindre les coeurs, briser les cuirasses et peut-être voir pleurer, des hommes ? j'aime bien cette bluette, que la fraîcheur des lignes rend émouvante; Un bémol pour la construction, où je sens par moment des assonances forcées ; je conjugue au passé simple davantage qu'au participe passé ( mes joues avaient rougi/ rougirent ou rougissaient ) et passé l'été " j'ai été " au pommier qui froisse ma vue ! la dernière strophe a ma préférence : mais n'aimiez-vous que l'été ? |
Lotier
24/11/2022
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Un poème plutôt enlevé, mais dont parfois les contraintes des hexasyllabes (ex : « dont on ne voit le bout ») ou des rimes (ex : « Où tu aimais qu'on danse ») se sentent .
La principale chose qui m'a touché, c'est la fragmentation du temps de l'amour « Car j'aime pour la vie.» côtoie «Car j'aime pour l'été.». Le premier semble correspondre à la plénitude de l'amour, le temps amoureux proprement dit, qui semble sans fin. Le second semble donné comme un remède à la déception amoureuse. C'est un frémissement poétique. Associer le pommier à cette histoire d'amour a un petit côté Adam et Eve… ou totémique, au choix. |
Donaldo75
25/11/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour sigrid,
Ce poème, avec ses vers courts, est rythmé comme une chanson dont il donne une idée de tonalité. Les hexasyllabes en forme contemporaine soulignent cette rythmique, ce côté léger qui change avec le pont « passe l’été » mais ne verse pas dans l’autre face du narratif. C’est équilibré en termes de découpage et l’ensemble passe bien autant à l’oral qu’à la simple lecture intérieure. Le fond est simple, sans chercher à passer par des circonvolutions inutiles ou des images hermétiques ou que sais-je encore dans la série « je coupe les cheveux en mille-vingt-quatre tellement je trouve que ça fait poésie des vers dans les cheveux » quand parfois le plaisir de la poésie vient de la simplicité. J’ai vraiment bien aimé. Merci pour le partage. |
Damy
26/11/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à la lecture de vos quintils très doux, très romantiques. Ils sont très musicaux et mériteraient d'être chantés. La nostalgie a la vertu de m'émouvoir.
"L'écorce m'écorchait" : magnifique assonance, parmi d'autres. J'ai de plus aimé la relation à l'arbre : il passe une énergie entre le tronc, les feuilles et la narratrice (qui a tout l'air d'être l'auteure elle-même). Merci beaucoup, sigrid. |
Raoul
4/12/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
J'aime assez ce poème sur l'amour perdu, interrompu, l'idée de ce pommier qu'on devine de plain vent, grand et protecteur – arbre de la connaissance – et sous lequel il arrive qu'on croque la pomme. L'évocation de l'été est très sensorielle et réussie, moins touché par l'hiver, plus abstraite. C'est vraiment une vision, une approche poétique. Les courts vers sont joliment ballancés et le jeux des refrains et échos très juste. Mais ( car oui, décembre me rend plus ronchon que d'habitude, si c'est possible...) J'ai été gêné à la lecture par le "entamions" pour moi trop lié à l'alimentation – l'entame d'un rôti, du pain... voir quignon – ainsi que par le "J'ai été" qui m'a grincé à l'oreille comme une craie sur un tableau. Merci pour cette lecture car jee trouve le tout, pourtant, beau et habité. |
Marite
11/12/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ah ! ces amours d'été qui laissent en nos coeurs et mémoires des instants si précieux qu'il a fallu abandonner quand "Passe l'été."
Qui n'en a pas eu ? La présentation de ces moments passés et la simplicité de l'expression transmettent, curieusement, un charme attendrissant. |
Stephane
22/12/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Sigrid,
J'ai aimé l'atmosphère nostalgique qui se dégage de ce poème. Le ton est particulièrement poignant. Un poème en deux parties où l'été, finalement, n'est pas vécu comme un deuil mais comme un renouveau. Une belle lecture, bravo ! Stéphane |
EtienneNorvins
21/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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En contrepoint au commentaire déposé ce matin sous un autre de vos textes, voilà un poème qui m'emporte : il coule, vif, espiègle et frais dans le torride d'une passion estivale. Il sonne bien, et j'apprécie beaucoup sa dernière strophe, à la légèreté assumée : on peut aimer pour la vie et seulement un été, c'est une question d'intensité...
Merci du partage ! |