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Edgard
14/2/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
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Bonjour,
La première impression est qu'il y a une musique et j'y suis sensible. C'est sans doute à la base l'alternance des vers de 8 et 7 pieds. Cela fait un rythme que j'aime bien. Dommage que ce pari (pas facile) ne soit pas tenu tout au long du poème. Je ne suis pas à cheval sur les règles de la prosodie, c'est un poème contemporain, mais quand on a commencé avec cette trouvaille, c'est dommage de ne pas tenir tout le poème. Je lis facilement "Sentiras-tu en toi la rose", (8) mais plus de mal à dire "Jusqu'à écouter mon coeur fendre" (9?). Faut qu'ça coule... J'ai un peu de mal à comprendre l'ensemble: "de celle qui t'a porté" c'est donc la mère qui parle...à son fils? Oups! Une femme déchirée à son amour? Confirmé par "je me suis réveillée". Je ne suis pas très perspicace... Je trouve de belles phrases dans ce poème, le 1ère strophe est bien fluide et expressive. Il y a beaucoup de violence qui s'exprime fort à travers les mots. |
Miguel
16/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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L'anaphore "sentiras-tu" exprime une attente obsessionnelle du l'instance locutrice, d'autant qu'on y perçoit une progression à la fois dans le désespoir et la violence. Il y a de belles et émouvantes images, et la tonalité tragique est d'une grand intensité. Ce poème va au coeur, avec ses mots simples.
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Cyrill
17/2/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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J’ai bien aimé l’agressivité de ce poème, l’interpellation insistante. L’anaphore me semble toutefois un peu trop peser sur la lecture, pourquoi ne pas l’avoir élidée après la première ? Une idée comme ça, peut-être qu’elle n’est pas bonne.
«celle qui t’a porté » pourrait me faire supposer que la narratrice est une mère qui s’adresse à son enfant, j’opte plutôt pour une amoureuse inconsolée de la perte, rendue par celle-ci à des sentiments contraires et violents, jusqu’à la haine. Haine de soi, supposé-je peut-être à tort… |
Anonyme
23/2/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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À première lecture, à cause de ce vers :
De celle qui t’a porté ? j'ai d'abord cru à une déclaration de haine d'une mère envers son fils, ce que j'ai rarement, voire jamais, rencontré en littérature (les mères abusives sont plutôt dépeintes du point de vue des enfants maltraités). J'étais intriguée. À relecture je comprends qu'il s'agit plus probablement du discours d'une femme dont les yeux se dessillent, qui comprend enfin la toxicité de sa relation avec son conjoint et, se réveillant métaphoriquement, l'enjoint à faire de même. J'apprécie l'énergie de votre poème, votre narratrice exprime sa colère sans se laisser submerger, je la sens prête à aller de l'avant, d'un autre côté les deux derniers mots semblent ménager une possibilité de réconciliation si « tu » voulait enfin se réveiller. Je lis une manière d'hésitation avant le saut dans l'inconnu d'après une relation, et cela me touche, ces deux mots apportent une note finale adoucie malgré la « haine » déclarée juste avant. J'aime bien aussi le rythme trébuchant, à chaque strophe (sauf la dernière) quatre octosyllabes suivis d'un heptasyllabe qui heurte ; je trouve ce choix expressif, en accord avec le sujet. Le lexique en revanche, les mots eux-mêmes, m'apparaît un peu terne, en dessous de l'intention portée par le rythme. Les cendres du feu allumé, le cœur tendre, l'antienne du verbe « se réveiller », à mon sens c'est un peu facile. |
papipoete
23/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour sigrid
" que te faudra-t-il pour qu'enfin, si un jour...tu te réveilles ? ne sens-tu vraiment rien te remuer, même le vide où je me sens être dans ton coeur ; n'entendras-tu jamais mes cris plus forts que le silence, ces cloches sonner à toute volée, et comprendre mon amour transformé en haine... que je hurle pour t'éveiller ? " NB faut-il que tel le Cracatoa ce personnage soit endormi, alors qu'un jour passé il fut un volcan débordant de passion... " Elle ", aime toujours cet endormi, mais il est devenu si sourd, et aveugle face à celle qui fut sa tendre moitié, que même les cendres allumées de cet ardent feu, se meurent peu à peu... L'on peut tomber dans une routine, être moins aux petits soins, avec celle que tant l'on aima, mais veiller quand les flammes vacillent, à rajouter quelque bois, avant que tout s'éteigne. l'avant-dernière strophe est ma préférée Un texte qui put se chanter, tel fado avec ces vers au si lourd fardeau... |
Provencao
23/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour sigrid,
"Sentiras-tu en toi la rose Pourrir à ne plus t’aimer ? Fleur fanée qu’encore on arrose Comme si au fond de ma prose Elle allait se réveiller." J'aime bien ce désagrégé, cette pourriture dans cette strophe où la rose et la prose ne sont pas laissées à leur opposition. De quel tragique ce vide s'écoule à fendre le coeur? Serait-ce cette intimité ancienne perdue dans l'ombre de la mémoire ? Pour le vivre dans la réalité de vos images, il semble qu'il faille être sans cesse dans l'engouement d'une combinaison entre le caractère confidentiel et l'éther illimité. Au plaisir de vous lire Cordialement |
cherbiacuespe
24/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Poésie puissante par son verbe et sa violence. La deuxième strophe perd un peu le lecteur simplet que je suis (que vient faire maman dans cette histoire?). Heureusement, la suite remet de l'ordre dans la lecture et les idées. Composition adroite et émue, le choix des mots, de la structure, l'ensemble est à la hauteur du cri qui s'impose durement. Cruelle séparation en perspective!
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Liryc83
26/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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J'aime cette invitation à l'introspection de nos sentiments. Quelle trace, quel impact laissent les émotions de l'autre sur nous-même ? Le narrateur semble demander « As-tu souffert autant que moi ? »
Je trouve l'ensemble très harmonieux, avec une progression dans la douleur, des mots et des images très bien choisis, simples et forts. La qualité des strophes est assez égale, ce qui ajoute à cette sensation d'harmonie. Juste une petite question ponctuation : le dernier point d'interrogation ne serait-il pas plus correct après « te réveiller » ? |