|
|
Geigei
7/5/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
|
Flaubert a pu faire écrire ce texte par Emma. Ou par une personne très très proche d’Emma.
Le ’’tu’’ semble mettre de la distance entre le locuteur.rice et le propos, mais rien ne dit que la personne ne se lamente pas sur son propre sort. Le fond ressemble quand même plus à une introspection, très intime, qu’à une analyse extérieure. Le dernier vers pourrait me convaincre, sauf si l'auteur.rice utilise le verbe "baiser" pour sa polysémie. 1. Se faire avoir. 2. Avoir un rapport sexuel indépendamment des sentiments. ’’Tu croyais à ces contes aux fins enchantées’’ propose deux liaisons. Cela fait zozoter. "vivante" au vers 5 dit que le personnage principal est une femme. Mais "tu t’es fait baiser" du dernier vers contredit cela. |
poldutor
9/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Bonjour
Ouah !cela ressemble assez à un règlement de compte par un amant délaissé ! Tout y passe : "...tu es au fond du gouffre" "Tu danses sans arrêt pour te sentir vivante Mais dès que tu es seule les couleurs s’estompent" Le dernier quatrain est le plus cruel, avec un dernier verbe rare en poésie... Le vocabulaire est volontairement vulgaire, ce qui démontre semble-t-il un manque de maitrise due à la rancœur : "... alors pourquoi tu souffres ?" "A ces foutus baisers..." "...et tu t’es fait baiser." |
Edgard
10/5/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
|
Il y a une violence, une sincérité dans ce poème de l'impossibilité de concilier la liberté, celle d'être soi, et trouver l'amour; c'est ce qui le rend attachant.
C'est une poésie contemporaine, ce qui permet une certaine liberté dans l'écriture, soit. Mais quand on choisi d'écrire en alexandrins, il faut une certaine continuité...certains vers sont un peu difficiles à lire: cassent un peu le rythme. "Mais dès que tu es seule les couleurs s’estompent" "Tu fais croire à ces hommes que rien ne t’importe" sont deux exemples de vers que j'ai du mal à lire. Le vers "Tu demandes un amant pour égayer tes jours" a douze pieds si on ne fait pas la liaison. OK. Mais pour celui-ci "Tu croyais à ces contes aux fins enchantées" il faut faire la liaison pour qu'il en ait douze... Je note aussi un vers: "Tu le fuis sans arrêt pour peu qu’il ne te tente." dont j'ai du mal à saisir le sens, a quoi rapporte le pronom "le"? Le coeur? La fin est directe: cette chute est crue et me semble aller très bien avec l'esprit du texte. Mais avec le registre de langue d'une partie du poème, c'est moins sûr...avec cette chute, on pourrait imaginer un ton plus dur pour le reste du poème. Attachant et sincère, c'est une grande qualité. |
Jemabi
12/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Au moins, on ne pourra pas reprocher à ce poème d'enjoliver les choses. Il dresse un constat amer et sans fard sur cette énigme intemporelle qui fait avancer le monde depuis toujours : les relations entre hommes et femmes, éternelle source de discordes, d'incompréhensions et d'insatisfactions.. Avec des mots forts et désenchantés, l'auteur, que je suppose autrice, n'hésite pas à se juger sévèrement, ou plutôt à juger sa naïveté passée.
|
Donaldo75
14/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Il m’a fallu plusieurs lectures pour apprécier ce poème à ce que je pense finalement être sa juste valeur ; il est versifié correctement sans rentrer dans trop de rigidité et en même temps sa rime passe bien en lecture à voix haute. Les quatrains progressent de manière homogène ce qui rend le fond tangible. Je trouve que le dernier vers accroche le regard sur le tableau dressé durant la lecture et c’est ce qui le magnifie à mon goût.
|
Anonyme
21/5/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
|
Une écriture nerveuse, voire violente, qui à mon sens correspond bien au sujet. Le rythme dodécasyllabique coule aisément je trouve, sauf sur ces trois vers :
Mais dès que tu es seule les couleurs s’estompent Tu fais croire à ces hommes que rien ne t’importe Tu croyais à ces contes aux fins enchantées où la sixième syllabe, juste avant l’hémistiche, est faible (muette oralement) ; sa position la rend artificiellement accentuée, ce qui crée une sorte de trébuchement. Cela ne convient pas trop mal au sujet, mais je n’ai pas l’impression d'un effet voulu pour marquer le malaise, parce que 1) trois occurrences du procédé, cela ferait beaucoup et 2) les vers ainsi distingués des autres ne me paraissent pas par ailleurs, dans le sens, faire saillie. J’apprécie le dernier vers rageur qui fait bien la synthèse ! |
papipoete
21/5/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
|
bonjour sigrid
Tu n'as plus goût à rien, fanes comme cette belle rose dans son vase sans eau, et veux nous faire croire que " ne t'en fais pas, tout va bien ! " Mais nous qui t'aimons, voyons bien que sous tes rires, tes chansons, tes danses où tu entres en transe, ça ne va pas fort ! Tu croyais à ce prince charmant ; il n'était que du vent... NB un thème que j'affectionne, me rappelant de cette vision qui était mienne ; " à ces foutus baisers où les deux coeurs s'assemblent " Et ce gouffre au fond duquel on tombe... mais pour avancer, il faut faire croire ! J'ai toujours songé au clown, à un artiste comique, qui dans la vie traversent le tragique ! la seconde strophe est ma préférée. Votre texte est résolument " contemporain " ( singuliers/pluriels ; hiatus au 1er vers ; 2e vers de 13 pieds etc... ) |
EtienneNorvins
21/5/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
|
Au delà des approximations prosodiques, auxquelles on ne peut reprocher que de faire trébucher parfois la lecture, c'est le 'Tu' ouvertement féminin qui me gène.
Règlement de compte d'un amant d'un soir qui s'est fait un film ? ou variation sur ce cliché qu'une femme ne peut pas 'jouir pour jouir', qu'elle se doit de faire preuve de retenue dans l'abandon, de rechercher dans le plaisir autre chose, comme du 'sentiment' ? Le propos, trop ambigu, en deviendrait très moralisateur, sinon scrogneugneu - raison de mon manque d'enthousiasme. Pardon. Une autre fois sans doute. |
Anonyme
28/5/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
|
sigrid,
J'aurais rajouté "plus" avant "rien" au premier vers du troisième quatrains (troisième strophe) pour le rythme. Le narrateur ne l'a peut-être pas fait à cause du mot "moins" du quatrième vers. (c'est ce que j'ai pensé après). Pour la même raison le premier vers de la quatrième strophe est incomplet. (Mais je ne sais pas quoi y ajouter, ou alors "belles" peut-être avant "fins" Pour le dernier vers de ce "poème". Moi qui n'ai rien contre la vulgarité, le franc parler, l'argot, le verlan... mais "tu t'es fait baiser" ne détruit-il pas toute poésie au texte ? ça m'a fait fait rire, mais ça ne combine pas avec le régistre de langue, si ? Et puis "baiser" et "enchantées" font une rime pauvre contrairement à toutes les autres. ericboxfrog |