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Anonyme
8/6/2020
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Bonjour,
Poème intéressant, la composition est soignée. J'ai été après lecture, surprise du titre, quand le poème n'aborde pas du tout des faits de guerre, mais le devenir de ses victimes. Plusieurs détails m'ont gênée : "La viande déchirée par la flore," plutôt par les armes avant la chute du corps, non ? "Les trottoirs fumants ne tarissent plus de toi, Les rues et les rats ne tarissent plus de toi." Je n'ai pas trouvé dans plusieurs dicos en ligne la forme "tarir de", sauf "tarir d'éloges". Sinon la conception est intéressante, ces faits de guerre, épouvantables et odieux, amenant la nature à "absorber" les victimes. Quand l'humain se croit tout-puissant sur terre, la terre n'en a que faire ou/et parfois se rebelle. Merci du partage, Éclaircie |
Melorane
25/6/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Un poème intéressant sur le résultat de la guerre qui n'est ni une victoire, ni une défaite, mais seulement des victimes dans les deux camps. Les images sont évocatrices de ce paysage d'après combat. J'apprécie particulièrement le deuxième tercet : " La viande déchirée par la flore, Les ronces qui transpercent la chair Ô pourriture." Melorane |
Vincente
25/6/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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Même si le tableau n'est pas beau en ce qu'il évoque, dans les trois premières strophes j'ai trouvé l'écriture forte dans l'évocation, incisive, très bien servie par un phrasé déterminé où la scansion peut se passionner ; il faut lire à haute voix avec l'emphase épurée qui s'y propose. Pour dépeindre le "champ de bataille" après une guerre "physique" dans toute sa "splendeur" cynique, le poème aurait pu se "contenter" de ces trois strophes.
J'ai apprécié l'image de "la viande déchirée par la flore", cette façon de faire saillir l'aberration situationnelle est assez implacable, le lieu floral symbole de douceur et de beauté qui est devenu carnassier par la "folie humaine"… Ensuite je dois reconnaître que j'ai eu à un peu de mal à franchir le changement de "champ" métaphorique. De la "bataille" guerrière, sur le terrain, l'on passe, brutalement, dans une confrontation beaucoup plus abstraite, celle de la "bataille" de la pensée au regard des adversités de l'Homme par rapport à lui-même ; la "foule microscopique" qui le représente ici est ainsi ramenée à un rang de "fourmis dans la fibre". En soi ce n'est pas inintéressant, de même ce mot final, "infinitésimales…" a-t-il une certaine pertinence pour signifier la multitude des petitesses humaines produisant des effets majeurs, mais le propos dans cette deuxième partie montre une prétention démonstrative qui est ébouriffée, arrivée presque sans prévenir, développée en mots un peu jetés, et de fait peu aboutie si ce n'est dans sa virtuelle bonne intention de dénoncer les "victoires [qui] ne sont jamais que l'illusion des philosophes et des sots". En fait je constate que cette dernière partie peine à ré-exprimer et à prolonger cette phrase très chargée de Faulkner. Je penserais que choisir de s'appuyer sur une notion ample comme celle-ci, nommément citée, demande à l'auteur la reprenant ou de s'en affranchir en la dépassant, ou de la décliner dans une voie originale ; rien n'est probant dans ces directions ici à mon sens. Et puis cette transition se trouve encore compliquée par ce diptyque vraiment rebutant. Sa forme répétitive et ce verbe "tarir" en négatif pour sous-entendre que l'Homme n'en finit pas d'épandre ses effets néfastes sont bien peu amènes à la lecture, ils m'ont gâché le poème qui dans ses trois tercets m'apparaissait alors très convaincant. |
papipoete
28/6/2020
a aimé ce texte
Un peu
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bonsoir Sodapop
l'homme au grand fusil est passé par là, laissant trace de ses exploits guerriers. Une armada de nettoyeurs rampants et volants, se chargera de faire place nette, avant que peste ou choléra ne viennent ici agglutiner de nouveaux " amas de muscles "... NB je ne saisis pas la subtilité du titre, mais on n'est pas là dans un conte des " mille et une nuits ! " Je ne peux m'empêcher de songer à " charogne " de Baudelaire, bien que ce titre n'évoqua pas, ni guerre ni épidémie. |