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Poésie libre
solinga : Défaut de mer
 Publié le 20/02/23  -  8 commentaires  -  1023 caractères  -  216 lectures    Autres textes du même auteur


Défaut de mer



Les minutes ont l’écoute plus acérée qu'un homme.

Les silences ont ce jeu de feuilles au vent,
jeu de jeunes ondines,
feuilles
filles
coulantes, prises au présent de l'arbre,
délibérément
habitées, sucre et jade,
nageuses
célébrant le chiffrage du soleil.

Le ciel que personne ne garde en tête
est une façon de mer où se repent la ville
La ville roulante et volubile,
nerveuse en ses couloirs,
ses ricanements de véhicules,
ses crissements téléphoniques,
ses aboiements pressés,
et l'atmosphère en profondeur
d'un lieu dont nul ne sort.

Amnistie bleue d'un ciel à la renverse
dont on se rappelle lorsqu'on émerge
au soir
de la cave obtuse des grand'villes
C'est à même le sol, accoudé à un tronc métallique,
que l'on sentira le mieux
l’élément marin des airs
Surtout si le vent souffle.

À Lyon par-dessus tout, l'océan fait défaut… alors on prend le large au ciel.


 
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   Cyrill   
15/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
En lisant ceci :
« Le ciel que personne ne garde en tête
est une façon de mer où se repent la ville »,
j’ai été conquis. Faut-il manquer de mer pour si bien le dire, et de cette façon si joueuse ?

Voilà un poème qui m’emballe sans que j’aie à le décortiquer. Le surréalisme s’y distille avec grand naturel. Il y a quelque chose de renversant à voir la mer en haut, et j’ai eu cette impression tenace et agréable dans ma lecture que bon sang, mais on marche sur la tête.

NB : Je note aussi de belles allitérations dans les premiers vers : j, f, pr. Ça frissonne et s’ébroue !
Merci pour le partage.

   Donaldo75   
15/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
J’ai beaucoup aimé cette poésie ; le découpage prend bien les possibilités offertes par la forme libre où les vers sont disposés de manière à exposer le message selon une perspective choisie par l’auteur et interprétable par le lecteur. Ainsi, entre la première strophe et la seconde, l’usage de la découpe diffère er l’intensité mise dans les vers n’est pas la même. J’aime les deux même si j’ai une préférence pour la deuxième. La troisième revient à un format plus proche de la première et le message est plus explicite, moins sensitif.

Une belle réussite.

   Miguel   
20/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ceci n'est pas mon style de prédilection ; toutefois cette peinture de la ville stressante est bien rendue, et j'aime les trouvailles de l'incipit, et encore plus de la fin : "l'océan fait défaut, alors on prend le large au ciel". Superbe.

Petite remarque de cuistre vétilleux : on ne construit pas "se rappeler de quelque chose" mais "se rappeler quelque chose" -COD; ce qui rend le "dont" fautif : il faudrait mettre "que l'on se rappelle" ou "dont on se souvient" (on se souvient de quelque chose" -COI; la confusion de construction entre ces deux verbes est fréquente).

   Eskisse   
20/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Une poésie magnifique qui dit le rêve d'un ailleurs.
Beaucoup aimé l'entame et la première strophe qui se clôt sur l'expression " le chiffrage du soleil" suggérant que celui-ci émet des messages secrets, codés, lus par les hommes.

Tout est poétique et fluide de la ville au ciel, de la terre à la mer. Le choix de ce beau renversement du ciel en mer donne son intensité au poème.
Bravo!

   Edgard   
20/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Solinga,
Votre idée de décrire une ville coupable, (où se repent la ville, lieu d'où nul ne sort, amnistie bleue...) d'enfermer ses habitants (émerge, cave obtuse...) et de les voir trouver cette belle solution de "ciel à la renverse" qui devient pour eux la mer, leur mer. C'est très original et bien écrit, simplement.
La première strophe nous conduit à cette évasion à travers le feuillage des arbres la danse des personnages aperçus, et les messages du soleil, une évasion possible ou rêvée, qu'importe. Evasion. Jolie évasion.
Je ne saisis pas le sens du premier vers. Peut-être l'expliquerez-vous. J'ai bien lu 6 ou 7 fois avant que tout se mette en place, et finalement ça a beaucoup de charme. C'est comme les trucs qu'on goûte, c'est toutes les saveurs qui viennent petit à petit. Faut pas le bouffer votre poème, faut le déguster.

   Luz   
20/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonsoir solinga,

Magnifique poésie sur la ville, et la mer par-dessus : "l’élément marin des airs", "Le ciel que personne ne garde en tête est une façon de mer où se repent la ville"
Je ne sais pas commenter ce poème, il est tellement beau, fort et vrai.
Je ne sais que l'aimer.
Bravo !

Luz

   Pouet   
20/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Slt,

un très bon titre et une fort belle poésie aux élans surréalistes ma foi, fort agréable à lire.
J'aime beaucoup la première strophe, un peu moins le milieu de la deuxième.
Et puis j'aime bien la dernière strophe et la fin qui nous ancre à ce tronc métallique pour regarder la ville peut-être du haut d'une croix rousse ou perché sur un gros caillou, qui sait.

Pour ergoter un peu, et pour une poésie somme toute assez courte, autant je trouve les répétitions de "feuille" au début parfaitement - et de "ville" aussi pourquoi pas, (même si avec grand'villes" ça commence à faire un peu) "justifiables", dans le ton, l'ambiance du poème; autant je suis moins convaincu par la répétition de "vent" et encore moins par celle de ciel, allez savoir pourquoi... Je l'aurais bien vu qu'une seul fois à la fin ce ciel. Tout cela n'étant qu'ergotage et n'engageant que moi, d'autant que j'ai vraiment bien apprécié ce poème. Juste une observation et puis y en a même qui disent que les répétitions on s'en fout...

Bref mieux vaut parfois un orteil à la mer qu'un pied de veau à la Guillotière.

   Vincente   
21/2/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
J'aime bien la "découpe" de l'écriture, aussi bien dans la présentation des vers que dans l'empierrement structurel un peu chaotique de ce qui s'y raconte, c'est à la fois un peu erratique mais aussi très expressif, on sent une volonté de marier ressenti et identification appuyée, ce surréalisme m'a plu.

Mon problème, celui qui m'a fait me rebiffer dès mon premier pas posé, vient surtout du premier vers : "Les minutes ont l'écoute plus acérée qu'un homme"… vraiment, là aucune pertinence ne m'apparaît. L'écoute de l'homme serait une haute référence d'oreille acérée ?? elle est pourtant d'une pauvreté crasse, aussi bien au propre qu'au figuré (à part chez quelque musicien d'exception ou quelque génie de la pensée…). Pas facile ensuite d'entendre les vers suivants pour moi.

Heureusement, le deuxième est très beau : "Les silences ont ce jeu de feuilles au vent".
Et vient cette perle :

" Le ciel que personne ne garde en tête
est une façon de mer où se repent la ville
"

Dommage que le côté trop démonstratif des quatre avant-derniers vers (le clou étant celui-ci : "que l'on sentira le mieux" ; non, vraiment à éviter !) viennent gâcher la belle idée et expression du final, dont cet excellent "...alors on prend le large au ciel".

En résumé autant j'ai aimé la démarche et les trois meilleurs moments de ce poème, autant j'ai été déçu qu'ils se trouvent "gâchés" par ces passages moindres, voire plus (dans le moins !) par exemple dans ce premier vers.


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