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Poésie libre
solinga : Effeuillant le Rhône
 Publié le 14/08/23  -  5 commentaires  -  973 caractères  -  113 lectures    Autres textes du même auteur

Vertus des reflets, lorsque les éléments entrent en résonance.


Effeuillant le Rhône



Les feuilles dessus le Rhône palpitent,
propriétés d’arbustes,
heureux tissu de grelots,
grappe aux carillons de silence et de verbe,
portée ligneuse
où vient régner le vent.

Et la rive est l’emprise des vagues ;
Lors mon après-midi se passe en mer.
L’eau fait ses grands yeux de lumière,
les éparpille aux flancs du Rhône,
et plus loin signe de dentelle
les chaînes de montagnes
qui avancent,
cimes bleues idéalement
nomades.
Sous elles, dessous leur ventre
au sol,
dorment aussi
des vagues de sable,
sans ondoiement
– fiancées immobiles.

Être seule
et t’aimer davantage,
comme de réserve.
Eau levante, lave modelée,
eau de glaise aux étincelles,
glissement de ride,
blanc rideau qui enfle, allongé,
dos qui vrille,
eau, migration par essence.
Verte et bleue pâte à désirs,
eau modelante et modulée.


 
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   Eki   
31/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Peut-être que cette "pâte à désirs" et ce "comme de réserve" n'ont pas vraiment ma préférence mais le reste, tout le reste est si poétique, merveilleux et coule de source dans l'encre bleue de la plume...

"L'eau fait ses grands yeux de lumière" superbe !

Très jolie strophe descriptive "Et la rive ....fiancées immobiles"
J'aime vraiment votre sens de l'observation, celle d'une poète, la présentation du texte : 1er strophe qui sert d'introduction où le décor est peint. La 2ème strophe où le regard se pose plus loin et la 3ème reflète l'enthousiasme du poète devant ce fleuve "vivant" car décrit très bien comme tel.

Encore un beau voyage en poésie !

   Provencao   
14/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour solinga,

"Et la rive est l’emprise des vagues ;
Lors mon après-midi se passe en mer.
L’eau fait ses grands yeux de lumière,
les éparpille aux flancs du Rhône,
et plus loin signe de dentelle
les chaînes de montagnes
qui avancent,
cimes bleues idéalement
nomades.
Sous elles, dessous leur ventre
au sol,
dorment aussi
des vagues de sable,
sans ondoiement
– fiancées immobiles."


Mon passage préféré où votre appréciation n'est pas tant distinguée de la perception qu'elle n'est ce qui l'ouvre à des observations, grâce à la plasticité des échos dont il dispose.

Belle aptitude d'observation à se balader dans vos images, j'aime cette construction des lieux et de ces rives qui donnent présence et réalité.


Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
14/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour solinga
Regarder le Rhône et écouter les images s'animer : cette treille remuante pose ses grappes en partition.
Ses vagues naissent de la rive, qui joue " sac et ressac ", le sable est de l'onde la lie...
NB une photographie prise sous le rideau noir du daguerréotype, à égrener une à une via le projo d'une poétesse contemplative...
Le fleuve aux alentours de Vienne, serait-il le modèle, qui ici posât ?
" l'eau fait ses grands yeux de lumière... " est mon passage préféré.

   saintsorlin   
15/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Solinga,
j'ai l'impression que le sculpteur modèle et façonne le paysage, au gré de ses humeurs. Il lui échappe, le rattrape, se laisse porter. Vous me faites voyager.

   Eskisse   
27/8/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Bonjour Solinga,

J'aime particulièrement la façon dont vous égrenez les mots comme si vous en réguliez savamment le fluide et qu'ils gouttaient de vos mains sur la page un à un.
Cela donne beaucoup de légèreté au poème.

Et cette eau qu'est votre poème "fait ses grands yeux de lumière" sur la lectrice que je suis.


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