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Poésie néo-classique
solo974 : L'arbre écimé
 Publié le 04/07/20  -  10 commentaires  -  837 caractères  -  210 lectures    Autres textes du même auteur

Poème librement inspiré du tableau « Les Adieux » (Umberto Boccioni, 1911)


L'arbre écimé



En haut du séquoia brimbalait la ramée.
Deux gigantesques bras, comme des macareux,
Vivaient un amour pur. Ô gaîté de l’almée
Savourant ces instants de bonheur amoureux !

Une branche, parfois, soufflait en ipomée
Sa peur et son chagrin ô combien langoureux
D’être par le destin de sa sœur déplumée
Et hochait tristement du chef à ces aveux.

Ce funeste présage, ou létale démence,
Peinait sa bien-aimée, encline à la clémence,
Craignant qu’elle ne prît l’existence en guignon.

Las, le rameau céda : figurait à sa cime
Une tête pendue au-dessus de l’abîme.
Au spectacle effrayant de ce triste moignon,

Ne pouvant supporter la peine d’être veuve,
Après un lamento, elle joignit Le Fleuve.
Ô lugubres Adieux sans même un lumignon !


 
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   Anonyme   
22/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un poème surprenant au regard du tableau l'ayant inspiré.
Le peintre est "futuriste" et le poème néo-classique. Un pari audacieux, à mes yeux, donc intéressant. Merci de m'avoir permis de découvrir cet artiste. Je n'ai pas su trouver d'article concernant le tableau, l'exergue précisant la "libre inspiration" je ferai sans.
Le texte présente un vocabulaire riche : je ne connaissais pas le verbe "brimbaler".
Je me suis demandée qui était ce "Elle" , à l'avant dernier vers.
Un poème travaillé, harmonieux. Des rimes qui sans être toujours riches, portent sur des mots bien trouvés.

Merci du partage,
Éclaircie

   Anonyme   
22/6/2020
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

Je comprends l'intention mais que tout cela est laborieux !

J'entends qu'en poésie on puisse se laisser aller à beaucoup de licences et de comparaisons mais par exemple la comparaison d'une ramure à un couple de macareux m'échappe vraiment.
Sans doute parce que le souvenir de ces oiseaux faisant escale aux sept îles de Perros Guirec ne me semblent guère évoquer la ramure d'un arbre. Disons que cela ne parle pas à ma propre imagination mais ce n'est qu'une impression de ma part, je n'ai pas la science poétique infuse :)

"Une branche, parfois, soufflait en ipomée" ne me parle pas, bien que je me sois donné la peine de vérifier le sens d'ipomée. Je n'en comprends pas l'usage ici.

Je ne vois pas non plus de quels aveux il peut être question un peu plus loin. Je n'arrive pas à une conclusion satisfaisante pour m'éclairer.

Le dernier tercet conclut l'affaire sur un lumignon qui même présent ne m'eut guère éclairé mieux.

Merci de ce partage

Commenté en E.L

   Gabrielle   
22/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien
"En haut du séquoia brimbalait la ramée.
Deux gigantesques bras, comme des macareux,
Vivaient un amour pur. Ô gaîté de l’almée
Savourant ces instants de bonheur amoureux !"

L'artiste romantique ne pourra en lire plus...



Ce sonnet marqué par la tragédie (strophe supplémentaire nécessaire à la compréhension du texte) nous renvoie sur la survivance du classicisme à notre époque avec l'émergence de la tragédie qui prend le visage du tragi-comique (chute) à la fin de ce texte que notre époque veut plus long que de coutume.

Merci à l'auteur(e) pour sa fibre poétique symbolisant la libre expression de l'artiste de notre époque.


Gabrielle

   Davide   
4/7/2020
Bonjour solo974,

A partir du tableau "futuriste" (type patchwork) qui a servi d'inspiration, j'attendais de ce sonnet estrambot un minimum de clarté dans l'enchaînement des images, quelque chose à saisir de plus immédiat.

Hélas, je l'ai trouvé particulièrement mal agencé, car trop fourni, avec une expression bien confuse : un vocabulaire (trop) hétéroclite parfois inapproprié (par exemple, que vient faire "l'almée" dans le paysage de cette première strophe ?) et de nombreuses inversions dans les quatrains rendent difficile la lecture.

Non, vraiment, pour moi, ce poème pèche par son manque de fluidité dans la narration et dans le choix du vocabulaire. C'est trop "emberlificoté" ;)

Mais... entre nous, j'ai beaucoup aimé ce passage :

"Une branche, parfois, soufflait en ipomée
Sa peur et son chagrin"

   papipoete   
4/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour solo974
c'est l'histoire d'un géant vert... un séquoia dont la cime abritait deux branches, deux bras même ! si imposants que l'une en dessous de la ramée, craignait d'être par leur chute, démembrée...
Et vint ce jour si redouté...
NB l'auteure use d'un vocabulaire, que j'avoue ne pas savoir placer dans un de mes futurs écrits ; mais il est toujours bon d'en enrichir la palette ! Par moments, à faire parler, penser et pleurer un végétal, je me retrouve un peu " collègue " de cette fameuse plume " des iles ", mais au style moins érudit !
Parfois, il faut s'y reprendre à maintes reprises, parler très fort pour saisir les subtilités des images ; ce qui peut dérouter le lecteur ?
par exemple " elle joignit le fleuve "... je comprend prosaïquement " elle se jeta à l'eau, ô désespoir !
Un " estrambot " de plus cette semaine ! à la plume surannée, mais j'aime cela !
dans le 3e tercet ( lamento/elle ) faisant hiatus, vous prive sûrement de la forme " classique " ?
PS " les adieux " de Umberto Boccioni, purent illuminer les " Carrières de lumières " où je vis il y a quelques jours Dali et Gaudi...

   Myo   
4/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Comme chacun comprend un poème en fonction de sa sensibilité, chacun peut voir en un tableau bien des choses diverses.
Je pense saisir le sens de votre propos et ces 2 branches mêlées comme des amoureux mais si certains vers soufflent bien cette idée, d'autres me paraissent si lourds et empruntés.

Certains mots semblent être là juste pour la rime.
L'emploi du Ô par 3 fois pour le nombre de pieds ne sert pas non plus le poème.

Le trop est souvent l'ennemi du bien et ici, tout me parait trop...

Mais j'ai étoffé mon vocabulaire et je salue le travail fourni qui j'en suis sûre, fut laborieux.

Merci du partage.

   hersen   
4/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'ai aimé lire ce poème, qui porte en filigrane une histoire qui prend toute son horreur dans l'avant dernier tercet.

Il y a une recherche de "bien" dire ce que veut dire le poème, et je pense que tu y réussis bien, Solo.

Je ne sais pourquoi, mais les mots utilisés, plus "recherchés", pourrait-on dire, sont là pour accentuer le doute, qui doit aboutir à une certitude, de tout dire, de le dire bien, de le dire.
Et j'aime cette démarche.

   Anonyme   
5/7/2020
Bonjour solo974,

Trop de circonvolutions surfaites dans l'écriture, à mon goût. Manque la simplicité. Dans la catégorie où vous avez plantez votre arbre, il aurait fallu d'abord, je pense, la cultiver cette 'simplicité' afin que l'arbre et ses branches, en dehors de ce qu'il leur arrive de funeste, ne bataillent pas déjà contre les mots , et soient en quelque sorte abattus par eux.
Merci.

   Provencao   
5/7/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
J'ai beaucoup aimé l'illusion que produit ce " funeste presage" qui prend tout son sens dans cette esthétique poésie, avec cette expression fort bien trouvée, de la peine de coeur, et des vicissitudes d'une triste réalité...

Elle n'est pas engendrée par des subterfuges expressifs, cette poésie possède en elle-même, une force, une vérité qui lui permet oser lier à l'écriture, et par laquelle j'ai compris, de façon plus analysée, les déchirements de l'essence et de l'âme .

Merci.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Sadbutfun   
5/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Salut !

J'ai trouvé ce poème très bien écrit, dans l'ensemble joli. J'aime bien voir qu'une inspiration peut en induire une autre. Après, préférence purement personnelle, il ne sonne pas toujours si bien à mon oreille (je chante toujours la poésie à voix haute). Malgré tout, j'ai passé un bon moment, ton écriture est maîtrisée et c'est plaisant à découvrir.

Bravo ^^


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