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Poésie contemporaine
solo974 : Punition
 Publié le 01/03/20  -  8 commentaires  -  718 caractères  -  166 lectures    Autres textes du même auteur


Punition



Le ciel gris se leva plein de désespérance.
Même les cardinaux aux grisettes tournaient
Leur dos rouge bleuté dans une mâle insouciance.

Letchis et flamboyants au rouge renonçaient,
Comme pour s’incliner devant ce ciel maussade
Annonciateur lugubre des vents qui tournoyaient.

Les habitants, têtus, pourtant célébraient cette aubade,
Espérant que des cieux aux couleurs aussi noires
Une pluie salutaire tuerait ce jour maussade,

Les tristes matinées et leurs vains désespoirs.
Mais ceux-ci, peu cléments, crachèrent de la bile
En guise de pâture et ruinant leurs espoirs...

« Je suis le Diable haineux », hurla le Ciel hostile !


 
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   Anje   
17/2/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Néo-classique qui épouse la forme d'une terza-rima.
Ses rimes trop faciles (tournaient/tournoyaient, désespoirs/espoirs et la moins habile maussade/maussade) et ses répétitions (ciel ou cieux (4), rouge (2 très rappochés), maussade à la rime de surcroît) le desservent et démontrent qu'une plus grande variété lexicale le rendrait certainement plus agréable.
Je ne connaissais pas la grisette de l'étoffe. Merci de me changer de la fauvette.
Je trouve ce poème, dont la forme est réputée légère, trop alourdi par ces petits défauts répétés. Le reprendre ne serait pas une punition bien au contraire car il pourrait s'habiller d'un ciel noir très photogénique.
Anje en EL

   Donaldo75   
24/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J’ai beaucoup aimé ce poème ; certes, il demeure perfectible – mais est-ce un objectif, la perfection, je vous le demande mesdames et messieurs – mais il démontre une réelle volonté d’originalité, une tonalité authentique qui ne s’encombre pas d’artifices, de chapeaux haut de forme et de faux nez comme je le lis souvent dans les tentatives nombreuses de composer du classique ou du néoclassique sans autre inspiration que la composante technique de la prosodie. Ce n’est pas donné à tout le monde de rester poétique dans un environnement régulé comme une centrale nucléaire.

Bravo !

   Provencao   
1/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" Letchis et flamboyants au rouge renonçaient,
Comme pour s’incliner devant ce ciel maussade
Annonciateur lugubre des vents qui tournoyaient."

Belle audace et beau cachet cette poésie ! J'ai beaucoup aimé ce souci de la recherche de l'absolu en votre écriture. Cet absolu qui demande à mon sens, un travail conséquent, qui revêt les détours de la décence et de la modestie.

Belle esthétique, sereinement insérée comme un lointain offert en signe de grâce.

Bravo.
Au plaisir de vous lire
Cordialement

   hersen   
1/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quand le temps est oche, il est super moche, avec toi mdr

J'aime beaucoup comment tu as rendu cette ambiance, le plombant d'un ciel affectant le moral qui pousse à invoquer jusqu'au diable;

la saison des pluies, c'est long...

j'adore ton dernier vers ! il offre une image si inattendue, mais si féroce face à un pauvre ciel qui ne peut faire mieux.

Si de toi à moi je peux me permettre : têtu en incise casse un peu trop, et je perds l'idée d'habitants qui seraient souvent confrontés à cette météo, alors qu'ils semblent y être habitués, puisqu'ils attendent une pluie purifiante.

Un poème qui me fait sourire amer : nous avons jusque là un hiver à 120 mm de pluviométrie. Alors je veux bien un peu de ton diable avant mai, mois après lequel ce sera sec jusqu'en octobre...

Un très bon poème qui mélange habilement l'incidence du temps sur l'humeur des gens et vers quoi ils se tournent. décidément, l'humain cherche toujours trop haut !

   papipoete   
1/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour solo974
chez nous, les corbeaux s'affolent et partent à l'assaut des courants d'air que le temps qui se fâche, fait tourner dans tous les sens...et puis l'orage s'abat sans faire trop de mal... ( enfin, c'était ainsi avant... alors que maintenant, un grain ressemble souvent à cette " punition " que vous évoquez dans votre poème )
NB face à ce vent de tempête qui s'approche de votre belle île, tout ce qui resplendit, oiseaux et arbres colorés, semblent se prosterner face à lui, alors que les hommes croient que du Ciel noir viendra le salut ! mais le Diable conduisait ce sinistre Ciel...
Un mélange de merveilleux et de noir dantesque peint ce tableau, qui se dévoile en furie comme sous la caméra de Yan Artus Bertrand !
la forme de ce poème n'est pas éloignée du " néo-classique ", mais le 6e vers s'est senti " des ailes ", et s'encombre d'un 13e pied !
en tout cas, une belle poésie !

   Stephane   
1/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour solo974,

J'ai adoré cette ambiance annonciatrice de tempête. La couleur rouge (couleur du diable) est évoquée avec subtilité (les cardinaux, dos rouge, letchis, flamboyants au rouge). La nature (faune et flore) s'émeut, s'agite sous un ciel gris, maussade. Les vents tournoient, la pluie salutaire va bientôt se déverser avec une colère digne d'une punition !

Et bravo pour l'écriture (le style feutré et stylisé),

Stéphane

   BernardG   
5/3/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Un poème comme un "coup de poing", sans fioritures et cette empreinte sombre qui imprègne le texte trouve son apothéose dans le dernier vers.

Un bien agréable lecture avec, et c'est un peu dommage, cette répétition de "maussade". Bravo !

Bernard G.

   solo974   
16/3/2020


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