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Poésie libre
sourdes : Les poussés au cul
 Publié le 17/12/16  -  10 commentaires  -  1328 caractères  -  218 lectures    Autres textes du même auteur

« Tu es toujours plus étranger, tu es de moins en moins chez toi, on te pousse toujours plus loin, que tu ne saches pas où tu vas, et quand tu te retournes, vieux, que tu regardes derrière toi, c’est toujours, toujours le désert. »
Bernard-Marie Koltès


Les poussés au cul



Courir et se cacher
Baves
D’escargots de limaces
Marcher et avaler
Salives
Des nuits de traîne-misère

Grincer et trembler
À vif
Des nerfs du squelette
S’arrêter et se chauffer
Angoisses
Des tirs de dards électriques

Cogner et buter
Blessures
Des corps à corps
Respirer et se calmer
Haleines
D’alcools de vies brûlées

Exclus et migrants
Déterrés
D’eux-mêmes et de chez eux
Seuls sur les places vides
Au couteau
De leur être dénudé

Forêt après forêt
Nuits
D’arbres à cercueil
Nuit après nuit
Forêts
D’ombres de fantômes

Crier et chanter
Gorges
Des mots avalés
Dents blanches des phrases
Caresses
Des yeux rougis

Cuit et cru
Terre
Des restes invendus
Mains à la bouche
Enfants
Aux ventres creux

Odeurs et sueurs
Fleurs
Des terrains vagues
Pétales et monnaies
Papillons
Des âmes aux fruits béants

Chaleur et peau
Chiens
Faméliques présences
Dormir et veiller
Têtes
Au chaud d’un halètement

Éclairer et espérer
Lune
Des mers et déserts
Attendre en attendant
Lueurs
Des mégots de ville


 
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   Pouet   
4/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bjr,

Un poème percutant, un rythme saccadé, des images qui parlent.

"Exclus et migrants
Déterrés
D’eux-mêmes et de chez eux
Seuls sur les places vides
Au couteau
De leur être dénudé"

Ce passage fort résume le poème.

Bravo à vous.

   LenineBosquet   
17/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
J'ai beaucoup aimé votre poème, un thème abordé avec pudeur, je vois de la retenue derrière des images fortes.
Le rythme déconstruit, saccadé me fait penser à la marche des migrants à travers le monde, entre se cacher dans un fossé puis, vite, courir, se cacher encore, souffler, repartir... Y'a du souffle là-dedans.
Y'aurait encore beaucoup à dire, votre texte est riche, je ne vois pas de mots en trop ou de strophes à jeter, tout est bon, je prends tout.

   Robot   
17/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Chaque strophe est une image, un instantané.
Il y en a de meilleures que d'autres mais globalement c'est une écriture intéressante et pour faire écho à un forum en cours, originale à la fois dans le sujet, dans la composition et dans la rédaction.

J'aime ces textes libres quand le propos rejoint la syntaxe sans être abscons.

   Francis   
17/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cul-de-sac pour itinéraire de clandestins, déracinés ballottés sur les flots, rejetés aux frontières, mendiants d'un reste d'humanité dans un monde dominé par les peurs, l'égoïsme, l’intolérance, la violence...
Sous les mots ciselés, des images défilent et interpellent.
Merci pour ce texte qui me touche beaucoup

   Anonyme   
17/12/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
J’aime beaucoup la découpe de ce poème…des mots isolés qui sonnent un peu comme un petit coup sur l’épaule du lecteur, pour lui faire mieux voir peut-être.
Je me suis amusé à lire le poème à l’envers et je trouve que ça fonctionne aussi, un peu moins bien mais quand même, c’est possible.
Alors sur le fond je souscris, car il me semble que ce poème parle des démunis de notre société, ou d’autres, tous les démunis réduits à ramasser des mégots ou pour qui les déchets, nos déchets sont une manne, ceux-là et les autres.
Ceux que l'on refoule trop souvent. Après ouvrir la porte peut être compliqué, mais la fermer encore plus.

Donc je souscris à tout, et là je vous suis.

   Anonyme   
17/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Comme des plans très courts dans un fim, des flashs, cette succession de strophes au rythme saccadé, et des mots qui crépitent, transmet bien les angoisses et situations inhérentes à la fuite permanente de ces " exclus et migrants."

Un superbe texte.

   Anonyme   
18/12/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Le titre m'apparait incohérent par rapport au thème traité. L'expression "pousser au cul" correspond à la volonté de quelqu'un de faire avancer l'autre, pour diverses raisons. Ce n'est pas le cas des migrants, si je ne m'abuse, qui n'ont besoin de personne pour avancer. Les bombes qui pleuvent chez eux s'en chargent.

Je goûte peu l'agencement de vos vers, heurtés, saccadés, qui ne me renvoit pas beaucoup d'esthétisme tel que je l'entends. Nous n'avons pas là un ordre harmonieux des mots mais un empilement disparate, une énumération parfois cacophonique : "Dents blanches des phrases
Caresses/Des yeux rougis". Sans doute est-ce le but recherché, pour moi ça ne fonctionne pas. Une lecture à voix haute rend évidente la totale absence de mélodie du poème.

Ce n'est pas parce que vous évoquez la misère humaine que vous êtes obligé d'adopter une forme brute. Comme si pour parler des "gueux" le classicisme n'était pas recommandé. Je pense au contraire que cette détresse mériterait une expression plus noble. Mais enfin c'est votre choix...

   Vincendix   
18/12/2016
Ce texte avait sa place dans la catégorie slam plutôt que dans la poésie libre, de préférence accompagné d’un fond musical.
Les paroles sont expressives mais je les trouve un peu trop « lourdes » pour un tel sujet, le traitement de la misère se doit de garder une certaine réserve pour être authentique, à l’image de ceux qui œuvrent dans l’ombre pour apporter, aux déracinés, un réconfort moral et physique. « Gueuler » c’est bien, agir, c’est mieux !

   papipoete   
18/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour sourdes,
Un poème en forme de " 10 commandements " pour en baver ; quoiqu'il puisse arriver, toi " l'autre " tu devras soit te résigner, soit ne pas y songer, ou te dire que si jamais un bienfait vient à caresser ton échine douloureuse, ce n'est que pour mieux y frotter du bâton !
Par contre, tu peux toujours espérer, mais pour autrui ; pour toi ...
NB le découpage et la construction des vers est déconcertante, mais je lis ce poème comme un message en morse, S.O.S

   Anonyme   
20/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
percutant, comme les claques qu'on reçoit a chaque vision d'une famille couchée sur un trottoir.


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