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Poésie contemporaine
sourdes : Luca
 Publié le 27/04/18  -  5 commentaires  -  1196 caractères  -  110 lectures    Autres textes du même auteur

Poème fugué.


Luca



Des poussières fuligineuses
Constellent l’espace d’étoiles.
La vie lointaine et lumineuse
Vient jusqu’à Terre ôter son voile

La braise des cuissons stellaires
Rouge sang et sang bleu astral
Ranime les vies cellulaires
De son souffle chaud et lustral

Émulsion d’épices célestes
Émotion d’un cœur zodiacal.
Chaque battement se déleste
Du magnétisme lexical

Des assemblées de molécules
Occupent des laboratoires.
Des gaz et métaux se bousculent
Dans des esprits contradictoires

Synthèse inconnue du vivant !
Acte divin ou main cachée ?
Luca est-il le ci-devant
Adam des êtres détachés ?

Est-ce une nouvelle légende
Née au sein d’un fœtus cosmique ?
Une céleste sarabande
Au souffle épique ou diabolique ?

La vie est un puits de hasard
La mort est l’énergie du vide
La vie est un temps en miroir
De la mort et ses chrysalides

Luciole affaiblie au matin,
La lune s’étiole au grand jour.
Alors les lampyres éteints
Gardent leur énergie d’amour


LUCA : Last Universal Common Ancestor


 
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   Robot   
18/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La classification phylogénétique des espèces en poésie. La vision est assez originale. LUCA en Français DACU (dernier ancêtre commun universel à ne pas confondre avec le premier élément constitutif de la vie dont on recherche encore la matérialité)

On a assez peu de texte inspiré par la science. Ici l'approche poétique est réelle avec ses images et ses interrogations.

Un quatrain d'entrée qui situe le sujet.
"La braise des cuissons stellaires
Rouge sang et sang bleu astral
Ranime les vies cellulaires
De son souffle chaud et lustral"

L'interrogation
"Synthèse inconnue du vivant !
Acte divin ou main cachée?
Luca est-il le ci-devant
Adam des êtres détachés ?"

Ces quatre vers auraient fait eux aussi une bonne conclusion
"La vie est un puits de hasard
La mort est l’énergie du vide
La vie est un temps en miroir
De la mort et ses chrysalides"

Un texte qui sort des sentiers battus et prouve que même dans le domaine scientifique le plus ardu on peut trouver la poésie sans rebuter le lecteur.

   Anonyme   
27/4/2018
Si j'avais beaucoup apprécié votre précédent texte, celui-ci (son sujet, bien entendu) n'a pas suscité un intérêt sensible chez moi.

A vous lire une prochaine fois.

   Myndie   
27/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Sourdes,

alors voilà : n’ayant jamais eu trop d’atomes crochus avec les réactions physiques en chaîne et l’ennui des cours qui vont avec, je me suis dit : aïe, ça commence mal ! Heureusement, je sais d’expérience qu’à suivre trop impulsivement sa première impression, on risque de passer à côté d’une pépite.
Et j’ai bien fait de m’attarder car franchement, j’ai trouvé votre texte passionnant, instructif en diable (avec l’aide de mon ami Google). Passionnant mais, par le jeu des interrogations, jamais professoral ou pontifiant.
Je peux donc vous dire tout le bien que je pense de votre poème, original, spirituel et dont les images incongrues et belles sont le sel poétique.
Il y a comme une gradation de l’émerveillement à mesure que se déploie la « céleste sarabande » de vos mots et que se répand « le souffle épique ou diabolique » de votre écriture.
Pour terminer, je suis d’accord avec Robot : les quatre derniers vers me semblent parfaits pour conclure le poème et l’inversion des deux dernières strophes ne troublerait aucunement l’agencement du texte. Simple avis…

Merci pour ce beau partage.

   Anonyme   
27/4/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Très intéressante démarche que de mesurer ses mots au grand-père génétique du cosmos
pas facile non plus.Il y a des choses que j'ai aimé, d'autres non.

Ce que je n'ai pas aimé:
-versifier un tel sujet !!!! On ne mesure pas le cosmos avec un décamètre quand même.
-l'emploi de certains mots, fuligineux (laissez ce mot aux agrégés), lampyre (ver luisant est éminemment plus poétique tout en étant moins pompeux)
- la fin est trop plate pour un tel sujet comme quand l'inspiration s’essouffle

Ce que j'ai aimé:
- l'atmosphère générale dans cette cuisine-laboratoire où les molécules rigolent bien de notre ignorance
-des images très succulentes: braise de cuisson stellaire, émulsion d'épices célestes, foetus cosmique (super celle là) céleste sarabande...

Bref: très positif mais il manque une je sais pas quoi.

   Anonyme   
6/5/2018
Je n'arrive pas malgré plusieurs lectures, à accrocher aux propos de votre poème.

Le sujet me paraît froid et distant, n'évoquant en moi aucun ressenti.
Je reconnais ne pas être vraiment sensible à ce genre de texte en poésie. Ils me tiennent à distance, donc je me garderai de l'évaluer.

La forme permet une lecture aisée.


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