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Poésie contemporaine
Spinoza : Regard
 Publié le 29/11/15  -  9 commentaires  -  767 caractères  -  236 lectures    Autres textes du même auteur

L’opposé attire.


Regard



Regardez donc ma mère, ils dansent sur leurs chaises
Bougeant carcasse et reins les stylos à la main.
Ha ! en futilités ils parlent de leurs baises
Et d’ennuis. Moi je suis à suivre mon chemin.

Oh ! ces petits pantins, tout sales à gerber
Ou propres de la norme ; ils ont dans la conscience
Ces grappes d’orgueil lourd qu’ils vont exacerber.
Hé ! ces pantins niais nous racontent leur science.

Tout à coup l’un s’agite et branle sur les planches
Son torse brun de chêne appuyé sur ses hanches,
Il brûle dans ses yeux les blancs soleils de chair !

Et j’ai su celui-là s’agripper à ma tête,
Dérober mes clartés, errance violette !
Car les torrents d’amour vibrent comme un éclair.


 
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   cervantes   
12/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Description d'un coup de foudre pour quelqu'un d'opposé à ce que l'on est. Vous décrivez en mots crus les dégouts et l'attirance brutale.
Quelques belles trouvailles

Il brûle dans ses yeux les blancs soleils de chair
Car les torrents d’amour vibrent comme un éclair

Mais l'ensemble se ressent d'une haine méprisante des autres

Oh ! ces petits pantins, tous sales à gerbe
Hé ! ces pantins niais nous racontent leur science

Une description de passion rancunière, pas d'émotion qui passe...

   Anonyme   
29/11/2015
Bonjour

Coup de foudre il parait ?? Je vous avoue franchement
n'avoir rien compris à ce texte.
Mais, si je viens commenter quand même, c'est uniquement
pour deux très beaux vers qui même s'ils ne me parlent pas beaucoup ressortent de l'ensemble comme deux rayons
dans un ciel sombre :

Il brûle dans ses yeux les blancs soleils de chair !
Car les torrents d’amour vibrent comme un éclair.

   Anonyme   
29/11/2015
J'ai lu et rerelu! Ce texte me reste très hermétique même si je sens une description d'une attirance pour un être que le narrateur trouve vulgaire, repoussant même "sales à gerber", ces "pantins" qui montrent leur science. Serait-ce une attirance physique malgré soi, qui dérobe les "clartés"? Mais pourquoi cette invocation à la mère et qui sont ces "pantins niais" qui bougent "les stylos à la main"?
Je sens une écriture, des trouvailles (à celles précédemment nommées, j'ajouterais bien le vers 7).
Une réserve sur les chevilles: "ha", "hé". Partagé et intrigué!

   Arielle   
29/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Les opposés s'attirent, soit ! Mais j'ai l'impression que le désir de faire entrer cette opposition à l'intérieur des 14 vers d'un sonnet fait craquer le costume aux emmanchures, les deux tercets évoquant le coup de foudre sont un peu justes en comparaison de la belle ampleur des quatrains cousus au fil blanc du mépris.
Dommage de vous être ainsi limité dans l'espace car il y a souvent une belle qualité d'images puissantes qui méritaient un développement un peu plus à leur mesure.
J'ai bien aimé :
" ils ont dans la conscience
Ces grappes d’orgueil lourd qu’ils vont exacerber"

   Anonyme   
29/11/2015
J'espérais que des commentaires allaient m'éclairer sur le sens de ce poème.
J'ai en vain cherché à définir ces " petits pantins " que vous semblez haïr.
Texte abscons s'il en est.

   Lulu   
29/11/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Spinoza,

une explication de votre texte de votre part serait la bienvenue, car je ne suis pas sans curiosité après avoir lu et relu votre poème que je ne saisis pas tout à fait.

J'ai seulement l'impression que votre narrateur observe (d'où le titre, "Regard") deux "pantins", terme peut-être péjoratif pour dire deux personnes qu'il ne semble apprécier, ou dont il est peut-être jaloux. Ces deux pantins écriraient attablés, "assis sur leur chaises" tout en faisant une parade nuptiale... "ils dansent"... ; "branle sur les planches / "Son torse brun de chêne..."

Je ne comprends guère, cependant, et peut-être que je me suis trompée jusque-là, ce que peut signifier :"Et j’ai su celui-là s’agripper à ma tête"... Cela m'échappe complètement. De même pour "errance violette"...

J'ai l'impression que le narrateur est un peu désabusé du fait de certains passages :
- "Regardez donc ma mère..."
- "Ha ! en futilités ils parlent de leurs baises..."
- "ces pantins niais..."
et de la tonalité de votre poème. Le rythme y est pour quelque chose.

En définitive, je regrette que votre poème ne soit pas à peine plus clair. Il le mériterait.

   senglar   
1/12/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour Spinoza,

Aux vers du départ j'ai pensé à Rimbaud et aux tercets à Villon. Je n'ai pas trop vu là de quoi me rattacher à Spinoza, encore qu'à sa façon il fut lui-aussi un rebelle. Mais peut-être pas au point de préférer l'oeillet à la tulipe...

Qu'importe ! Ce poème a un staccato !

brabant

   dom1   
30/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Quand un poème invoque plus qu'il ne dit, suggère plus qu'il n'affirme, le petit plaisir de la lecture opère. Ici, le '' regard '' posé sur cet autre si différent prend toute sa force dans le trouble qu'il créait chez le lecteur. Mission accomplie !

   Spinoza   
6/2/2016
Bonjour,
après plusieurs mois d'attitude volontairement retirée je décide d'apporter une précision sur ce texte.
Vos réactions ont été diverses, mais chacune a laissé transparaître une émotion, un dégoût, un plaisir, etc. L'herméticité apparente du poème n'a pas laissé de marbre.
La révolte est son aspect fondamental, la quête de son sens n'est pas une impasse ; l'histoire n'est pas onirique, elle est issue de ma propre vie et tous les sentiments que j'ai essayé de transmettre par l'écriture de ce poème sont ceux qui m'ont assailli. Je pense que si je l'avais fait clair, arrondi, compréhensible parfaitement, il aurait perdu de sa force. Je ne voulais pas raconter - rien n'est plus fade qu'un article de journal - ni rendre beau, je voulais transcender l'histoire.
C'est ainsi que doit être ma poésie.
Agréables lectures,
Spinoza.


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