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Poésie néo-classique
sqark : Autres tambours
 Publié le 11/07/11  -  6 commentaires  -  525 caractères  -  304 lectures    Autres textes du même auteur

Tout d'abord, je tiens vivement à remercier les avis que m'ont donnés les membres d'Oniris lors de l'envoi de mon précédent texte.

Ce texte est, presque, une marche militaire contre le monde.


Autres tambours



Je ne marche pas à la cadence
De mon époque,
J'ignore ce rythme, effervescence
Qui se disloque.

Voilà des pâtés de béton plat
Sans équivoque
Voilà le ciel rose en haut du toit
Moi ! Je l'invoque.

Tous les soldats portent l'uniforme
Dont on se moque.
Et moi, au phosphore en haut-de-forme
Fier comme un coq.

Perdu, parfois ; décalé, toujours ;
Je me défroque
Car je bois le son d'autres tambours
Hors des époques.


 
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   Anonyme   
27/6/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le rythme, à mon avis, convient admirablement au sujet tel qu'évoqué dans le premier quatrain.
Malheureusement, au troisième quatrain, j'ai l'impression que le poème s'essouffle, que vous vous êtes forcé à continuer pour atteindre une longueur minimale mais vous êtes un peu perdu, avez obtenu une expression moins claire, moins forte. Le quatrième quatrain rattrape, je retrouve quelque chose de net et apprécie particulièrement les deux derniers vers.
Au final, je pense que le poème pourrait se passer de ce troisième quatrain, il n'en serait que plus fort. Bel effort sur les rimes en "oc" ; comme j'en veux toujours plus, je me permets de regretter que les ennéasyllabes n'aient pas eux aussi une rime uniforme.

   Anonyme   
30/6/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
J’aime bien la rime en « oque » qui n’est pas courante, et le rythme saccadé 9/4 qui, même tapé du doigt sonne bien. Au reste, j’aurai bien vu ce texte dans la catégorie chanson, pour sa ressemblance à « la mauvaise réputation » de Brassens, et pour sa rime toit/plat (vers 5/7) qui passe mieux à l’oreille
Pour le fond, si la révolte est saine, le sujet de cette révolte est bien vague (l’ordre établi ?) et les quelques lignes de protestation devraient laisser pantois un honnête « indigné ».

   Raoul   
6/7/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Joli titre.
J'aime beaucoup l'utilisation moderne du balancement des vers en 9/4, ça m'évoque Verlaine et son "ciel est par dessus le toit" (;-) strophe2) par moment. Le jeu des rimes en [oque] est très réussi, pour les autres, j'en trouve certaine qui me paraissent un peu forcées…
Les images -vivantes et vigoureuses- surprennent, seul bémol : le très incongru "pâté de béton", trop. La posture "seul contre tous" passe bien malgré son côté convenu.
En vers 12 j'aurais plus vu une virgule qu'un point…
Pas désagréable du tout, il me manque quand même un petit quelque chose, mais je ne saurais dire quoi…
Merci pour cette lecture intéressante en tous cas.

   Charivari   
11/7/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
L'idée est très bonne. La forme, avec cette métrique et ces rimes en "oque" convient parfaitement au son du tambour, même si la prosodie des vers "longs" est un peu imprécise parfois, et que certains passages sont un peu maladroits ( "J'ignore ce rythme, effervescence", par exemple, ou un vilain hiatus dans "en haut de forme")

Pour le fond, je trouve que le texte devrait "rebondir" à partir d'un moment. Il est court, mais tout est dit dans la première strophe, les strophes suivantes n'apportent pas grand-chose. Dommage.

   David   
21/7/2011
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour Sqark,

Bon, je n'ai pas trouvé le rythme facile, celui des vers longs de neufs syllabes notamment, je n'arrive pas à les lire de façon fluide. Ceux de la première strophe ont un découpage 5/4, ceux de la seconde seraient en 5/4 aussi, ensuite 4/5 et 5/4 à la suite, et de même pour la dernière. Il me semble qu'une régularité de ce découpage sur tous les vers de même type aurait donné un meilleur rythme.

J'aime bien la rime en "oque", c'est une sorte de "oui" qui colle bien avec le ton du poème, celui d'un troubadour moderne vantant la gaieté et la différence, et le lien entre les deux, il me semble.

   Eponine   
24/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J´ai beaucoup aimé l´idée de fond qui se dégage: le narrateur veut rester lui-même et prend conscience du mal-être, de la fadeur des
temps actuels. C´est l´un des thêmes qui m´est cher.

Pour la question de la forme, je rejoins les précédents commentateurs sur le fait qu´une rime en " oc"/"ocque" n´est pas évidente á trouver.
J´aime particulierement la deuxieme strophe avec l´évocation du
" ciel rose": cela apporte, comme on dit, de la douceur dans ce monde brutal.
Franchement, c´est un poeme intéressant, solidement construit et qui transmet quelque chose.


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