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Vincent
10/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J’avais une douleur trop vaste pour un livre,
Trop large pour un globe, étendue de partout Vers le ciel sur la mer, la misère et la boue ; — On n’a rien dans les yeux quand on manque de vivre ! l'expression de votre ressenti est claire vous employez des images qui me parlent par exemple C’est porter un fœtus dans un bouquet d’épines ce sont des images déchirantes qui font mal et qui m’emmènent dans mon subconscient dans les endroits de ma souffrance j'ai beaucoup aimé |
Francis
3/7/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je me demande toujours pourquoi continuer à tremper la plume dans l'encrier ! Votre plume offre une souffrance, une vision désespérée de la création ( c'est porter un fœtus dans un bouquet d'épines ). Je ne cherche pas les " monts glorieux ", le Parnasse mais une relation intime avec la feuille blanche comme une thérapie nécessaire. Si l'écriture se prolonge par un petit partage alors j'oublie ma douleur et la boue dans laquelle on essaie de survivre.
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David
3/7/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour sqark,
Ça ne serait pas pour un no-futur recueil plutôt ! la lecture a été époustouflante, c'est dit, ce que j'en retiens c'est ce que j'ai pu trouver dans des polars parfois, un sentiment de lucidité qui pince, une émotion "intranquille" mais rien d'angoissant, c'est juste l'impression que ça met le doigt dessus, comme la douleur qui rappelle qu'on est vivant. Le premier vers est prégnant, c'est un peu con de l'écrire mais c'est quand même tout son sens, les rimes vont fortement l'illustrer avec littérature/ratures, les ravines et les monts glorieux, tous ces contrastes enchainent fortement le choc de la première image, le plein et le vide, la géométrie, le losange des monts et des ravines, enfin en moins pointus mais ça dessine en le disant, ça m'évoque aussi le miroir, un reflet sur l'eau. un miroir comme dans le conte, qui ne dit pas du bien, une image de la conscience. Le "Je" qui arrive au début de la seconde strophe, c'est trop tard pour renoncer à lire, j'étais déjà dedans, et là aussi ça va dessiner, le livre devient globe, et "trop vaste pour un livre" faut le porter dans un poème aussi, et ça va le dire tout simplement avec son "manque de vivre", le jeu de mot sur le verbe et le nom, le "On" béant, l'aveugle au lieu du voyant. Est-ce que la sincérité, enfin littéraire, celle du poème quoi, elle n'est vraiment qu'à l'effleurement du mensonge, le "je n'ai pas fait de vers pour... " est-ce que je viens de lire des vers contre, encore du concave et du convexe, pour reformuler l'absurde "gagner sa vie" dans "pour une place au monde" tel que je me lisais du moins, et puis l'amour en verbe, et à la rime, ce n'est pas pareil, c'est bien moins évident je me disais par ailleurs, avant cette lecture, de faire entendre les verbes plutôt que les noms, qui portent le sens pas toujours au mieux dans ce que l'on peut dire, et d'autant plus dans un poème, bref aimer/crier ça n'a pas du tout la même gueule que amour/toujours, ça c'est sûr, mais les verbes à la rime ont une traine souvent, et c'est là le point d'orgue, le titre qui m'étais complétement sortis de la tête à la lecture du premier vers, tout au long de ce poème intranquille, il va prendre toute sa force là, mais à l'avant-dernier vers, j'en suis si loin de ce que je m’apprête à lire... le nom, les noms au tout début du vers, pas en fin comme souvent, comme j'ai déjà voulu dire, les noms si gros en titre du texte posés à la place la plus discrète du poème, des noms qui donnent l'élan au lieu de singer le saut, parce que le saut, dans ce poème no-futur, c'est un verbe encor, c'est le verbe, ou l'un d'eux, merde, un grand verbe de la vie de bohème, un de ceux qui donnent un sens à des noms comme liberté, un de ceux qui justifierait de se battre pour un foetus dans un bouquet d'épines, c'est lui qui parle, qui fait sens à tout le poème et sa noirceur pour l'illuminer. Je n'oublie pas que c'est la mort qui "vagabonde", mais la lecture ne me mettait pas dans l'angoisse du nom, je trouve cela normal, ou rassérénant plutôt, que les "yeux vides", du huitième vers rencontrent les "yeux du vide" parce que le poème ne venait pas me raconter une histoire à coup de concept, il montre une beauté, une liberté, qui n'admet pas de scénario. Enfin, c'est comme cela que j'ai lu, un poème à hurler du haut d'une falaise ! |
Lulu
4/7/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je pourrais faire miens ces mots que j'aurais pu écrire à ma manière il n'y a pas si longtemps. Fort heureusement, les choses évoluent et la vie aussi. Tout ne reste pas sombre. Les bilans que l'on dressent, parfois, ne sont que provisoires, relatifs au moment où on les fait.
Je suis bien contente d'avoir découvert ce texte que j'ai failli ne pas lire. Le titre ne m'avait pas touchée, ni interpellée. L'expression "L'abject aux yeux du vide" me semblait complexe". Or, votre poème est tout fluide. J'aime surtout le second quatrain, avec notamment ce premier vers "J'avais une douleur trop vaste pour un livre". Les deux vers suivants sont de bonne facture. "Trop large pour un globe, étendue de partout / Vers le ciel et la mer, la misère et la boue"... Cela est dit sur un ton qui me plaît beaucoup. L'émotion passe. On sent la charge affective. Les rimes ne desservent pas le poème. Plus je relis ce poème, plus je l'apprécie dans son ensemble. Tous mes encouragements. |
BrunoGaia
2/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Chapeau bas.
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