Il a poussé des fleurs sur la terre irriguée
Nouvellement par l'eau qui descendait des cimes.
C'est la chute en amont des âmes altérées
Qui nourrit mon présent par-delà les abîmes.


C'est la soif d'absolu qui passe avant les vers :
Vous le voyez ici. Le goût de l'infini
Est passé par-devant et par-dessus l'envers
Des gongs d'argent des cieux que l'on avait punis.


Voilà ce goût d'amer, cette folie des sons,
Le pouvoir des tambours qu'on jette vers la Lune,
Sur des collines bleues de lumière et de plomb
Où les aniridies sont des Vénus bien brunes.


Ces gens ont peint leurs traits d'orange, jaune et rouge.
Leurs pigments sont des Dieux : ce sont de vieux cadeaux.
Ils dansent. Ils sont là : regarde bien, ils bougent !
Je cherche après le cœur et bien avant le dos.


Ces choses d'univers qui sont plus que la vie :
Je les suivrai partout. Rien ne m'arrêtera.
Car je ne peux aimer. Voici ma seule envie :
Qu'on puisse les toucher ! C'était bien avant Ra…


C'est ce jour devant nous qu'il nous faut torturer
Aux poteaux de couleurs. Il porte en son essence
Ce qu'il me faut savoir et ce que je saurai.
Quand j'aurai ce pouvoir je brûlerai mes sens.