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Myndie
20/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Voilà un bel hommage au « Desdichado » , qui reprend le premier vers du texte originel, tout comme le " Soleil noir de ma mélancolie »
Dans la plus pure tradition lyrique, le poème est écrit à la première personne mais le JE est trompeur, il emmène sur des sentiers différents ; il n'est pas l'identité de l'auteur, il est l'objet du poème, il est « la voix intérieure », il n' existe que par le poème. Les souvenirs, les sentiments exprimés sont autant les siens que ceux de Nerval, comme ils pourraient aussi bien être ceux du lecteur : la musique de ce chant profond et fiévreux abolit toute différenciation entre « JE » et l « autre ». Sur la forme, la force des émotions, des déchirements, des états d'âme sont bien rendus par les coupes et les exclamations ; le rythme des vers aiguise idéalement la sensibilité, de même que le rapport à la nature, cher aux poètes lyriques. Je reste quand même sur ma faim par manque de métaphores qui auraient apporté de la nuance aux émotions transcrites ; et je me permets une suggestion : dans ce vers : « Dans le bras transparent qui relevant les nues », ne serait-il pas opportun de mettre « relevant les nues » entre virgules ? Ce « Nerval » est un beau sonnet, bravo pour la richesse d'évocation, bravo pour le travail d'écriture |
margueritec
22/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Belle promenade nervalienne qui n'aurait pas déplu à Gérard tant dans la forme que dans le fond.
On ressent profondément le désintérêt du monde ("Je vois passer le monde et je passe à côté") si intense chez le mélancolique. On perçoit que la vie vue à travers le prisme de la douleur est déformée ("Là où tout n’est qu’amour, je crois tout désolé"). On comprend alors pourquoi, même dans un "monde neuf", ne peut que régner chez le poète "le soleil noir de la mélancolie". Merci pour ce beau pastiche. |
Anonyme
24/7/2014
a aimé ce texte
Bien ↓
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Salut c'est TOTO qui trouve bien pâle cette imitation même voulue de Nerval.L'ensemble pourrait être acceptable s'il ne possédait pas ces grosses ficelles pour faire de l'alexandrin :
L’univers exigu que je porte dans moi ! Dieu que ce dans moi est vilain et fait complétement chavirer l'ensemble du poème.Comme pour son texte précédent, l'auteur doit retravailler ses faiblesses pour être à la cheville d'un Nerval. |
Anonyme
10/8/2014
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Je trouve assez gonflé à la base (pas dans le bon sens du terme) de prendre pour rendre hommage à Gérard de Narval quasiment deux vers verbatim.
Le premier vers m'a donc rendue d'emblée peu réceptive à votre poème ; si encore vous l'aviez glissé plus loin, après avoir préparé le terrain de l'hommage ! Bon, je continue. Je n'aime pas beaucoup la rime "inconsolé"/"désolé", l'association me paraît trop évidente ; ensuite, "côté"/"pénétrer" me paraît limite, ainsi que "pas"/"moi" ; parmi les autres, j'aime bien "promesse"/"s'affaisse". Quelques endroits qui me plaisent, qui ressortent à mon avis : "Ses joies, ses grandes joies" "une vie de lumière éblouissante" "un monde neuf dans un cosmos d’oubli" ... mais l'ensemble reste à mon avis plat, assez maladroit, peut-être trop peu travaillé ; les rimes pauvres que j'ai signalées me semblent caractéristiques. Et puis ce "que je porte dans moi" me fait franchement tiquer : l'expression naturelle est "porter en soi", et j'ai trop l'impression que l'irruption de ce "dans" plutôt lourd est due aux obligations de la métrique. Au final, je pense que vous n'arrivez pas à donner à Nerval l'hommage qu'il mérite, qu'il vous faudrait reprendre sérieusement ce poème. |
David
27/7/2014
a aimé ce texte
Pas
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Bonjour,
C'est une gageure de faire une parodie d'un tel poème, je crains que rien ne rende le Pausilippe à un hémistiche tel que "que je porte dans moi !". Ce n'est pas possible en ce qui me concerne. Je vous propose rapidement "que je porte avec moi" si ça peut relancer votre inspiration. |
Anonyme
10/8/2014
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Bonjour sqark... Comme d'autres avant moi mes cheveux se sont hérissés à la lecture du vers suivant :
L’univers exigu que je porte dans moi ! ... d'autant qu'il y a cent façons plus élégantes de traduire cette image. Par exemple, -l'univers exigu qui se délite en moi- ! Le pastiche avec emprunt n'est pas une faute en soi à condition de l'annoncer en préambule, ce qui n'est pas le cas ici. Je suis le ténébreux, le veuf, l’inconsolé, (Trône) le Soleil noir de ma Mélancolie, sont directement issus de EL DESDICHADO, sonnet de qualité s'il en est. A côté de cela il y a, c'est vrai, de très bons vers: Dans un cœur pur qui s’ouvre à la belle promesse Sur la montagne au loin qui tremble et qui s’affaisse ; Bref, la matière première est présente, les tournures poétiques aussi mais quelques malheureuses bévues font malheureusement grand tort à ce poème. Dernier point et j'en aurai fini, les points virgules aux vers 10 et 11 devraient, je crois, être remplacés par des virgules. Je n'y accolerai pas d'appréciation car il y a du bon et du moins bon mais je suis sûr que vous pouvez faire beaucoup mieux... |
Anonyme
10/8/2014
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Bonjour sqark
El Desdichado est un des poèmes les plus pastichés Le pastiche est un genre qui a ses lettres de noblesses et nombre de grands auteurs s'y sont amusés. Un vrai pastiche est en effet humoristique et, si possible, brillant. C'est aussi un excellent exercice qui permet de travailler sa prosodie. Ici, ce n'est pas un pastiche, mais une réécriture. Vous reprenez tout bêtement l'idée du sonnet de Nerval, mais avec des mots à vous. Sauf les vers 1 et 14 Ils ne sont pas si mauvais, sauf le vers 8 avec son horrible "je porte dans moi". Ce poème est donc récupérable Il vous suffit de remplacer les vers 1 et 14 par des vers de votre cru et de corriger le vers 8 Bon courage |
Anonyme
10/8/2014
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Bonjour
Personnellement, je n'aime pas trop que l'on malmène les poètes de la qualité de Nerval. Cette reproduction me semble bien pâle. Si l'auteur veut pasticher, qu'il s'essaye au classique ou pour le moins en néo mais ici avec de telles facilités, je me retiens pour ne pas dire affligeant et je ne donnerai donc pas d'appréciation. |