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David
1/2/2014
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
La fin m'a surpris, je comprend que le narrateur souhaite sa propre mort, le "silence" et les "pierres fermées" seraient une image du tombeau, de l'intérieur. Je m'attendais, peut-être plus par cliché, à une éloge de la vie face aux adversités existentielles (qui je suis, où je vais, ce genre de chose, pour illustrer les deux premiers passages). Mais le titre fait sens du coup, même si j'ai du mal à voir le sommeil comme une image de la mort, bien que ce soit assez courant. Le ton et l'atmosphère me semble assez juste, le tout cohérent. |
Robot
2/2/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Voici une amertume fortement exprimée contre ce qui serait le non sens de la vie; et envers les dieux qui auraient abandonnés les hommes. C'est un point de vue qui ne laisse guère d'ouverture au libre arbitre mais il est asséné avec un talent certain.
Donc pas de jugement sur le fond puisqu'il s'agit ici de conviction respectable je ne prendrai pas parti. J'ai bien aimé: "Alarmés par le temps qui cogne nos cloisons." et "Ah ! Vous, Dieux endormis, je jalouse sans cesse Le sommeil infini dans lequel vous sombrez." qui expriment bien le ressenti de celui qui s’exprime, qu'on partage ou non son avis. Voici l'analyse que je fais de ce que nous dit le personnage dans ce texte ou je relève les contradictions entre sa vindicte individuelle et sa rancune universelle telle qu’elle émane de votre poème. Vous débutez sur le "nous" tenus sur deux quatrains pour finir sur le « je » au dernier, passant d'une affirmation abusivement collective à un sentiment plus légitimement personnel du personnage. "J’ai craché mon chagrin dans le cœur de la messe," est certainement quelque peu provocateur mais si là est le fond de sa pensée... encore que là, une nouvelle fois, vous passez des dieux (collectivement) au dieu chrétien de la messe sur lequel le sujet semble diriger une flèche plus particulière. - Car vous dites bien « messe » et non « rite ». Mon agnosticisme qui ne met pas d’échelle de valeur selon les croyances en est quelque peu contrit. Le moins en raison de ce "nous" généralisateur du début car l’appréciation n'est pas forcément celle de tous et si cette opinion doit être respectée, la composition du texte y engage abusivement les autres. |
Anonyme
22/2/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
C'est un texte qu'il faut lire et relire encore plusieurs fois avant d'en sentir toute la saveur. J'avoue l'avoir parcouru trop vite en espace lecture anonyme. Quelques belle réflexions sur la Vie en général : L’échéance est si proche et pourtant le séjour Que l’on fait ici-bas semble être sans raison ! Dans notre vie intacte un minuscule ennui Prend la proportion de tous les océans. J'adore ces deux vers criant de vérité. Dieux endormis : ces déités que chaque religion vénère mais que l'on ne voit jamais. Donc, au final, un poème dont on doit bien s'imprégner. Le seule regret est la forme néo-classique admise. Bien à vous. Hananké |
Anonyme
22/2/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Ce soir je n'ai pas le courage de me lancer dans un commentaire fouillé mais je tenais à vous dire que j'ai apprécié votre poésie. Sa structure, son propos grave sans être pompeux qui me touche particulièrement car j'y retrouve mes propres questions.
Bien qu'en partie énigmatique, j'y vois une variation sur le thème de l'angoisse existentielle, cette absurdité de goûter à la vie quand on sait qu'on la perdra un jour. Oui, les dieux se jouent de nous... |
senglar
23/2/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Sqark,
Texte hiératique mais pas trop. Je le verrais très bien illustré par William Blake ; doit bien y avoir une lithographie ou une eau forte en magasin. "Vers d'effrayants départs... Les mâchoires crispées... Je voulais du silence et des pierres fermées !" Puissant comme un acide ou un burin ! brabant |
Sansonnet
24/2/2014
a aimé ce texte
Un peu ↑
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J'ai pensé à la magie du rêve, et c'est un texte sombre. Dans ce cas là, il aurait fallu selon moi, être imparfait, plus de profondeur, et pas un texte simplement envieux. Voir la mort comme un exutoire sans y inclure tout le processus pour en arriver là, je trouve cela dommage !
Surtout que ça commençait de façon intéressante. Ou alors, je n'ai que trop mal compris. Et dans ce cas là, je m'en excuse. |
Anonyme
24/2/2014
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Bonjour
Si la forme est plaisante et conventionnelle, le fond renvoie à des sujets divers, ce qui dilue le propos poétique dont le filtre me semble trop étanche. Du sommeil et du rêve, il n'en donne à comprendre bien que des choses convenues. |
Anonyme
1/3/2014
a aimé ce texte
Passionnément
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Nous parlions du flacon plus petit, le voilà : les vers sont essentiels et l'immersion devrait venir par l'ensemble du recueil plutôt que par des détours de profondeur. J'ai de nombreux retours desquels te faire part à propos de ton dernier recueil, mais le manque d'inventivité dans la forme me paraît être la seule remarque que tu puisses considérer avec intérêt. Tu emploies ce vers nouveau en en profitant pleinement : tu ne fais pas de "classique au rabais", tu tires parti de sonorités, d'accords, de constructions que le vers classique n'a jamais permis ! Et l'alexandrin, tu le maîtrises, et le quatrain à rimes alternées, tu le maîtrises ! Mais je crois que tu en es à un stade où tu dois innover au sein même de la forme — non ?
J'espère que ce commentaire, ad hominem en partie seulement, ne sera pas supprimé à cause de l'appréciation que je lui joins, et que l'on comprendra que si je ne cite pas tous les vers sans rien avoir à en redire, c'est par esprit de concision. |
Anonyme
21/4/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Beaucoup apprécié les deux premiers quatrains, au contenu fortement épaulé par une imagerie puissante.
Je regrette le classicisme du dernier (ce "Ah!" tellement "old fashioned"n'a-t-on rien trouvé d'autre pour la métrique depuis tout ce temps ?) et son ton tellement différent et classique dans sa facture avec un choix des mots loins des deux premiers. Les dieux n'ont-ils pas bon dos depuis tant de temps ? Le dernier vers, cependant, est superbe mais ne veut-il pas signifier le contraire de ce quoi l'auteur aspire ? |