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Pimpette
3/10/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Touchée!
La forme classique mariée à une forme alerte et un sujet original me semble un très heureux mélange! Je me sens dans ma famille au milieu de cette ronde des fous! "Mais moi, pauvre de moi, que je sois de tes fêtes!" "L'homme est sans toi, zombie, insensible à l'émoi" Beaucoup d'aisance dans les formulations! |
brabant
15/10/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Stellamaris,
Eh bien voilà un texte aussi tordu que son thème ! "Sonnet caudé" : codé en queue de poisson ? Pour ça oui il l'est ! :) - pourquoi toujours les "savants", les "poètes" pour "fous"/"vraiment fous" ? ! A mon modeste avis ce sont les autres qui sont fous ! lol - "Il en meurt" est lourd et je me demande si c'est correct dans cette construction. - "Croient-ils" un pluriel qui reprend un singulier "L'homme". - Que les hommes fuient devant la face de Dieu est logique, car la voir signifierait la mort. - "Leur fasse enfin le voir" : "le" est employé incorrectement. - "et je danse avec eux" est également incorrect dans la construction des deux premiers vers du premier tercet. A quoi "eux" renvoie-t-il dans ce même tercet ? - un cerveau et un coeur (déjà) avariés sont à mon avis déjà consumés. - je ne détaillerai pas les surcharges dans les jeux de consonnes et de voyelles, et les prononciations malheureuses ou difficiles qui en découlent. La conclusion est géniale : "Je deviendrai ton ange !" Vraiment géniale ! Vous ne me croirez pas au vu de toutes mes remarques formelles et sémantiques mais j'ai adoré ce "Sonnet caudé" ! Aussi n'en tenez pas trop compte, elles relèvent surtout d'un purisme dévoyé plus intuitif que raisonnable, ne tenez compte que de mon émerveillement stupéfait et ravi, sans aucun second degré dans cet état secondaire. :)))) ps : j'avais aussi pensé au "jour des fous", cette fameuse fête moyenâgeuse où l'on renversait les rôles et où le gueux devenait par exemple l'évêque. |
Anonyme
16/10/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Beaucoup de rythme dans les deux premières strophes avec des mots courts (et une grosse redondance de "moi") qui portent les vers 7 et 8 - alexandrins - à 11 mots ! (peu recommandé).
Puis une coupure parfaite, de ton et de sens, pour passer à la prière même (seigneur fait que) où l'on trouve enfin un registre un peu plus varié, (mais toujours des phrases de 10 mots) quoique simple (en accord avec le sujet du bigot : en tout, 6 exclamations !!!!!!). En prosodie pure, on peut tiquer sur l’absence des consonnes d'appui des vocaliques effroi/toi et eux/deux, et sur la distribution de ces vocaliques ée-eux-ie-és, à la suite dans les tercets. Alors je tique. Dans le vers « Consumant mon cerveau puis mon cœur avariés », le « puis » est clairement là pour remplacer le « et » qui aurait fait hiatus (je veux dire que c’est trop visible) ; le mot « cerveau » est peu poétique, et je n’arrive pas à croire à la rime « avariés » (qui pourtant rime riche) mais qui me semble mal choisie (franchement, « le cœur et le cerveau avariés » me fait penser à un euphémisme du « sida mental » de Pauwels). Pour le reste, j'ai la nette sensation d'un énième remake des "goys, Dieu et moi" où dans un élan de compassion miséricordieuse le "bon" pardonne aux autres de ne pas penser comme lui à condition qu'ils changent. On ne peut pas nier que ce soit bien fait. Le ton requis est parfait (nunuche à souhait), et il ne suffit pas de ne pas être d'accord sur le fond pour ne pas concéder la forme (d’ailleurs inconnue pour moi). Le sentiment final est donc bien mitigé. |
domi
15/10/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour stell
Le premier vers m’a fait rire : "Seigneur des vraiment fous"... d’emblée ce "vraiment" fous campe un style moderne et libre, même léger, dans un contexte de poésie classique : un vent de fraîcheur et de dynamisme donc ; un rythme endiablé, une urgence, que je reconnais bien là chez toi, et cette liberté dans la contrainte. Une douceur est présente dans le premier tercet, ce qui n’est pas pour me déplaire non plus… Le poète est fou, bien sûr, il est fou de vouloir « décrocher la lune » ! Devenir l’ange du dieu des fous : belle profession de foi, belle déclaration d’amour à… la poésie ! Question forme, j’ai trouvé judicieux le choix des mots pour marquer les deux vers courts (pas si faciles) : « Que je me liquéfie » est bien vu pour amener un vers soudainement plus court. Je regrette quelques chevilles, mais n’ai relevé aucune des erreurs que souligne Brabant – qui m’a beaucoup fait rire d’ailleurs - hé oui le style de stellamaris ne laisse pas indifférent :) |
Anonyme
15/10/2012
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Bonjour stellamaris,
Je salue le courage d'un poète capable de louer Dieu en des temps et des lieux (la France laïcarde de l'an 2000) où il va de soi que Dieu est une imposture. J'apprécie l'enthousiasme au sens étymologique du terme cependant je me montrerais plus réservé au niveau de la danse endiablée et de ce qui tourne autour, car aller vers Dieu, c'est aller vers l'amour du prochain, vers les pauvres. Ce n'est pas une grande fiesta sensuelle ("dilate mes sens") et encore moins une "danse sacrée" (sacré mélange des genres !), même si l'élan vers l'ordre de la charité aboutit à une fête. Une fête sereine. D'accord avec vous en revanche sur la fuite de l'homme moderne devant la face de Dieu, car il est très corrompu notamment par la technologie (les ordinateurs), et qu'il sait au fond de lui ce que le christianisme, sa matrice, pense de son comportement. A vrai dire, ce poème ne me permet pas de connaître vraiment votre position théologique. Comme je ne suis guère convaincu et selon mes habitudes, je ne donne pas d'évaluation. A vous lire prochainement (avec une illustration :-) |
Anonyme
15/10/2012
a aimé ce texte
Vraiment pas ↓
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C'est marrant mais je ne me sens pas plus zombie que ça, pourtant je suis férocement athée, insensible à l'idée même de Dieu.
Et comme j'ai pour principe que l'on ne peut me dicter ce que je dois penser ou faire, je trouve que ce texte est singulièrement prétentieux. Que certains croient en Dieu pourquoi pas, après tout il n'y a pas de règles, mais que par "volonté" ils m’incluent dans leur "délire" : non. Ensuite je suis quand même très réservé sur le texte: c'est grandiloquent au lieu de grandiose, c'est boursouflé au lieu de beau. Et chanter la Gloire de Dieu ne peut pas être grandiloquent, ni boursouflé. Alors il faudrait éviter : "dilate" (comme la rate ?), "liquéfie" (comme le glaçon ?), " vraiment fous" (parce qu'il n'y a pas de folie vraie ?) etc... Attention le ridicule et la préciosité guettent. Allez sans rancune, je n'aime pas ce texte, je ne crois pas en dieu, mais je ne suis qu'un parmi des milliers... |
funambule
15/10/2012
a aimé ce texte
Bien
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Une prière vivante qui n'en est pas une où l'invocation semble finalement n'être qu'un véhicule choisi pour y entasser la légitime aspiration "d'être" et mieux épingler ces "endormissements" inévitables qui lissent nos vies. Que dire? C'est simpliste et manichéen... mais tout à fait clair et convaincant. Volontairement délesté sans doute des inextricables complexités métaphysiques... et on peut bien s'en passer de temps en temps histoire de respirer nos vies autrement. Je pressens le choix d'être utopique, la force décomplexée du trait. Je n'irais pas plus loin que l'auteur, je pense qu'il ne faut pas.
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Blacksad
15/10/2012
a aimé ce texte
Pas
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Je n'émets aucun avis sur le fond théiste du texte, chacun est libre de croire en ce qu'il veut, que ce soit en l'existence ou à la non-existence du divin. Dans un sens ou dans l'autre, ça reste des croyances.
Par contre sur le texte en lui-même, je n'ai absolument pas accroché. Se liquéfier devant des splendeurs par exemple ne m'inspire pas vraiment Je n'ai pas ressenti de véritable élan lyrique dans ce qui se veut un cantique poétique. Ca oscille entre l'humoristique, le grandiloquent, le familier sans véritable cohérence... Le champ lexical lui-même est confus, bref, on ne sait pas sur quel pied danser dans cette ronde qui se voulait endiablée. PS : Je conseillerais à celui qui cherche à dilater ses sens (pour ensuite reconstruire les choses dans des désordres étranges) d'essayer le LSD plutôt que le bréviaire ! ;-) Edit : en relisant ce texte, je m'aperçois qu'il peut tout à fait être vu comme une supplication à une muse, à un appel à l'inspiration artistique plutôt que comme un cantique laudateur au Dieu créateur. Je le comprens mieux dans ce sens d'ailleurs. Mais je n'y accroche toujours pas =( |
leni
16/10/2012
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c'est une prière au premier degré:la foi du charbonnier Le texte vole au ras des pâquerettes et ne va pas entrainer ma conversion C'est une prière qui doit faire pleurer les saules près des clochers de tourmente...il en faut pour tous les gouts Dieu reconnaitra les siens!!
Désolé je n'aime pas du tout votre texte Mais je suis profondément tolérant et je respecte vos croyances Leni ps une autre interprétation que la mienne est possible Je l'entends Je ne porte pas de jugement sous forme de note |
Miguel
15/10/2012
a aimé ce texte
Bien
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Certains commentateurs voient dans ce sonnet une invocation véritablement religieuse (d'où les inévitables, et que je ne connais que trop, réactions épidermiques). Or moi le catho de service, je n'y ai vu qu'une invocation au mythique dieu des fous, c'est-à-dire un éloge de la folie (folie, non au sens pathologique, mais propension à la fantaisie et à la rêverie, qualifiée de folie par les gens plus "terre-à-terre" N'est-ce pas le propos d'Erasme ?). Au reste, le sonnet à mon sens ne gagne guère à l'ajout de ces tercets supplémentaires. Condensé dans la forme régulière il m'eût paru plus fort, et vous auriez fait, stellamaris (ave, maris stella...) l'économie de cette vilaine synérèse sur "varié/avariés").
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Anonyme
16/10/2012
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour stellamaris. Bien que le premier vers fasse aussi référence aux savants, pour ma part je ne vois pas ici de prière à un autre dieu que celui des poètes, ce dieu imaginaire qu'on appelle aussi muse ou inspiration.
Pour ce qui est de la forme, je n'aime pas du tout cette sorte de sonnet avec son appendice caudal bien qu'il soit répertorié dans les poèmes à forme fixe. J'ai un peu tiqué sur "ces ordinateurs bêtes", je ne trouve pas cela très heureux comme formulation. Enfin, variés et avariés ne sont pas non plus du meilleur effet. Le tout est écrit dans un style un tantinet grandiloquent que j'aurais peut-être pris au second degré s'il n'y avait ces deux derniers tercets dans lesquels l'auteur en rajoute un peu de trop à mon goût... Comme c'est le premier poème de l'auteur sur Oniris, je joue un joker en ne mettant point d'appréciation. Au plaisir, cher ami ! Edit. Quand bien même je n'ai pas changé d'avis sur l'appendice caudal de ce poème codé, je récupère mon joker de "faux cul" que je remplace par une appréciation chiffrée car, réflexion faite, il le vaut Bien... |
stellamaris
15/10/2012
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Ici ma réponse à vos commentaires si variés et contrastés :
http://www.oniris.be/forum/a-propos-de-dieu-des-fous-t16145s0.html Merci ! |
Anonyme
16/10/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Sans vraiment chercher Dieu, je pense que je viens d’en trouver un.
Le votre me plaît bien, un Dieu-Poésie qui me semble plutôt fiable tant il vous a inspiré un beau poème baroque. Peut-être pourriez-vous être l’entremetteur entre moi et lui, comme le prêtre l’est entre les hommes et Dieu. Merci de lui demander de m’accepter dans votre catéchisme. J’admire votre foi de faire reculer « ces ordinateurs bêtes ». Si mon nouveau Dieu pouvait vous écouter ! Vous pensez qu’on peut lui demander des choses pareilles ? Alors prenez-moi un abonnement éternel. J’aime votre écriture noueuse, et pourtant Dieu-Poésie sait que je déteste la ponctuation. Mais je dois reconnaître que la votre, si foisonnante, me semble particulièrement correcte. Si un jour je me décide à mettre une virgule dans un poème, c’est à vous que je demanderai conseil. Bon, je ne vais pas faire mon malin, je suis allé voir ce qu’était un sonnet caudé. Bien m’en a pris, car je ne veux plus écrire que ça. J’espère que les frais engagés dans votre club seront payés de retour. Toute note « Faible » à mon prochain sonnet entraînera une clôture de compte immédiate, et un commentaire acerbe sur votre Dieu-Poésie défaillant. J’aime le foutoir en poésie, et les vers amputés « Que je me liquéfie / Car en toi je me fie » rompt un peu le sacré, et ça aussi ça me va bien. Merci Stellamaris. Grâce à vous, je ne sais pas si je deviens poète, mais je deviens croyant. Cordialement Ludi |
rosebud
16/10/2012
a aimé ce texte
Pas
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Bon dieu, quel tapage autour du Dieu des fous!
Je vais finalement ajouter ma touche de vinaigre pour compléter la sauce. Je n'aime pas la forme. Le fond je m'en tamponne. Je n'aime pas, parce qu'avec ses airs de ne pas y toucher, l'auteur force tant le trait que ce n'est plus une poésie: c'est de la propagande. Encore une fois, ce qu'il y a dans le tract m'importe peu, mais militantisme partout, poésie nulle part. Et puis, je trouve que manier la poésie rimée présente un redoutable danger: soit on est Rimbaud (ou Hugo, ou Baudelaire, ou Vigny, ou ...), soit on risque la lourdeur, le pompeux, le ridicule ou l'ennui, ou les quatre à la fois. Bien sûr tout le monde a le droit de rimer, ça ne fera jamais de mal à personne et si ça fait du bien au rimeur, je signe des deux mains. Mais c'est aussi s'exposer aux commentaires acerbes. A propos d'un poème qui fustigeait les raisonnables, ceux qui ont réussi et qui n'ont pas un brin de folie, lisez "les Assis" - tiens Rimbaud encore - à tomber par terre! |
CharlesVerbaud
20/10/2012
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Commentaire modéré
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CharlesVerbaud
20/10/2012
a aimé ce texte
Vraiment pas ↓
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Outre que je ne vois pas l'intérêt de cette forme par rapport à un sonnet régulier, les maladresses se multiplient dans ce poème.
La rime moi émoi effroi toi est pauvre, ce qui n'est pas acceptable dans un sonnet. Et même si le mot toi est monosyllabique, effroi ne l'est pas. Les vers manquent cruellement de fluidité, l'expression est pénible. On ne vous entend pas chanter, mais compter les syllabes. Les rimes variés avariés, outre leur lourdeur, comptent des diérèses, les vers sont donc faux. L'abus de ponctuation, surtout à la césure, tue le rythme. Les dix premiers vers ont une ponctuation à la césure. Cela donne l'impression d'une succession d'hexasyllabes. Et quant il n'y a pas de ponctuation, il y a des et, comme au deuxième tercet. Les phrases sont en décalage permanent avec le vers, elles commencent au deuxième hémistiche pour enjamber au premier du vers suivant "insensible à l'émoi, il en meurt congelé" "croient-ils garder leurs têtes, ces comptables des jours" "Ô dieu que ton effroi leur fasse enfin le voir".... Sur les dix-huit vers qui sont censés compter douze syllabes, vous ne réussissez pas un seul alexandrin. La multiplication de verbes conjugués donne des phrases courtes : presque autant de verbes que de vers : cela ne respire pas, cela piétine. On relève aussi des expression grotesques "Seigneur des vraiment fous", pourquoi pas plus simplement "dieu des fous" ? "l'homme est sans toi zombie", que l'on attendrait d'ailleurs dans une syntaxe correcte "sans toi, l'homme est un zombie" "Il en meurt congelé" par opposition à "bénis moi en tes feux" ? Qui meurt congelé, des poulets, des pizzas ? "mon cerveau puis mon cœur avariés". "les odeurs et les sons illuminent mes yeux" : je conçois mal que les odeurs et les sons puissent être perçus par les yeux. Vous passez sans distinction du grandiloquent au grand-guignole. |
stellamaris
20/10/2012
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Ludi, rosebud et CharlesVerbaud, je vous ai répondu ici : http://www.oniris.be/forum/a-propos-de-dieu-des-fous-t16145s10.html#forumpost214012
Avec toute mon amitié. |