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Corto
11/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un titre qui évoque le silence fera accourir tous les méditatifs.
Les "longs tunnels Que l’on quitte à regret" évoquent peut-être ces voyages en métro où l'on est à l'abri mais les "couloirs délétères Aux bouches dilatées" sonnent un peu comme une contradiction. Y être ou ne pas y être ? Belle image pour "Derrière les vitres closes C’est l’instant qui défile" sans doute pour un train de banlieue dans un paysage morne. On vit bien l'ambiance aussi avec "Et nos vies désunies Se fondent allègrement En des chemins poreux". Par contre une difficulté pour comprendre le final "Lassé des longs hivers A l’arrêt du silence". Le silence de qui, de quoi ? Juste un problème de compréhension qu'aucune piste ne facilite. En tout cas voici un poème qui sait créer une ambiance et un vécu au milieu de multiples paysages évoqués finement. Bravo. Corto (en EL) |
Anonyme
12/2/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour,
J'ai été sensible à la mélancolie qui émane de votre poème: " le courant éphémère / où s'effritent les rêves" , à ces vies perdues et emportées dans les méandres du métro ou dans leur marche dans la brume. J'ai été séduite par votre travail d'écriture: dans chaque vers une trouvaille "la brume au long cours" , " à la rame esseulée" et par une syntaxe originale ( strophe 1 ) J'ai été bercée par le rythme du poème comme si j'étais moi même dans le balancement d'un train ou dans un souffle. Merci. |
chVlu
11/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Joli voyage dans ce métro pris à l'arrêt du silence. Des formules imagées qui frappent juste et donnent à ce texte toute sa dimension poétique
"Où chaque jour s’épanche La foule endeuillée De couloirs délétères Aux bouches dilatées" " les passagers du vent," "Et nos vies désunies Se fondent allègrement En des chemins poreux" Cette ambiance à la fois indifférente et pesante, ailleurs et terriblement exiguë est magnifiquement rendu. Et le titre qui en aller retour fait point final est aussi une belle trouvaille à mon goût. |
Lulu
11/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Stéphane,
Je retrouve, dans ce poème, un peu de cet esprit verhaélien perçu dans votre précédent texte "La ville tue", et je dois dire que j'aime beaucoup. La ville est inspirante, quand bien même elle se cache au travers d'un regard explorant l'instant d'une traversée de tunnel… J'ai trouvé la première strophe peut-être un peu longue dans le registre mélancolique, comme s'il l'espoir attendu (le mien) était déçu, mais j'aime cette ambiance, surtout au fil de l'ambiance du poème qui témoigne d'un beau regard poétique et qui touche, de fait. La seconde strophe a ma préférence, à la fois parce que j'ai le sentiment de m'être installée dans ce poème, mais aussi parce que des visages commencent à prendre forme. Il n'est plus question d'une "foule endeuillée", mais de "passagers du vent". On se prend alors à imaginer un cheminement en métro que l'on connaît ou que l'on a connu. La dernière strophe est aussi très belle à mes yeux et dans ses sonorités. Tous mes encouragements ! |
papipoete
11/3/2019
a aimé ce texte
Bien
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bonjour Stephane
La rame déverse son flot de voyageurs, avant qu'une autre se remplisse des mêmes passagers, n'embarquant pas pour une croisière au long des quais où seuls les rails s'enlacent... NB je ne vais plus au boulot depuis 2009, et bien que ne connaissant pas l'enfer du " métro/dodo/boulot ", il m'arrivait de m'y rendre " à reculons " ! Ce voyage me semble fort sombre " la foule endeuillée " ; que je n'aimerais pas emprunter ce train ! |
Vincente
11/3/2019
a aimé ce texte
Bien
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Mes premières lectures m'ont dérouté parce que je voyais les vers au vocabulaire métropolitain comme étant des métaphores, cependant intéressantes. Il m'a fallu un effort intellectuel pour les lire d'abord en visions réalistes, descriptives donc. La projection métaphorique devant s'opérer dans une démarche suivante. Je ne veux pas donner de "recette" à l'auteur pour éviter cette méprise chez son lecteur (d'autant que je suis peut-être un cas assez isolé), mais il me semble qu'il serait nécessaire de faciliter l'entrée par le bon bout... de ce tunnel où je me suis donc fourvoyé.
Le titre est très intéressant, l'interrogation qu'il propose nous incite à nous placer avant d'entamer la lecture dans un second degré. Comme si le titre était dans un champ énigmatique alors que le texte s'installe dans le descriptif. Peut-être un exergue, même court, à mi-chemin entre ces deux positionnements, aurait suffi à recadrer les vagabonds comme moi...? |
Anonyme
11/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un tableau réaliste de ces parcours en métro ; rien à assimiler à des voyages d'agrément. Stress, speed, boulot, foule...
L'atmosphère est bien rendue ; sombre, somnolente, presque fataliste. Des images précises pour illustrer ces états d'âme. " Le courant éphémère Où s’effritent les rêves " " Où chaque jour s’épanche La foule endeuillée " " Et nos vies désunies Se fondent allègrement En des chemins poreux..." |
senglar
11/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Stephane,
Bon ben on a compris c'est noir de chez noir, noir dedans noir dehors, pas une seule lueur d'espoir dans aucune des trois strophes. Le couvercle est scellé sur le désespoir comme les toits des rames et des boyaux ; je me dis cependant que même sur un autocuiseur il y a une soupape, pourquoi pas une jolie fille pour un garçon, un joli garçon pour une fille, etc hein... pourquoi pas ici le bout du tunnel, c'est une expression : "voir le bout du tunnel", pourquoi ne pas casser une vitre ? Que tout s'effrite donc y compris les rêves et les couples. Pour les couples on le savait hein :) (Mais non !) ; je vous en prie laissez-nous les rêves... (lol) C'est bien fait, mon appréciation est à l'aune de la noirceur mais très correcte hein. M'avez quand même foutu un sacré coup de blues ! senglar |
STEPHANIE90
11/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir Stephane,
une poésie tout de noir vêtue, mais qui est tellement vivante que dans cet engourdissement du métro des grandes agglomérations, je me suis laissé bercer par les rames et par vos mots. Ce doit être mon coté rêveur et positif : "Au sein de mille entrailles Le courant éphémère Où s’effritent les rêves" Si nous n'avions pas ces moments un peu hors du temps, nous ne saurions point apprécier les bons moments de la vie. Et se perdre dans ces rêves le long de la route me rend plutôt heureuse alors... Sur ma route, lala-lala-lala !!! Merci pour le voyage tout en langueur monotone, StéphaNIe |
Stephane
12/3/2019
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Cristale
12/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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C'est évident, le rose ne domine pas dans votre poème.
Mais j'ai pu en apprécier la déclinaison des noirs aux différents degrés d'obscurité : nuit, tunnel, deuil, délétère, et les expressions : vitre closes, regard enfoui, dans la brume et encore les mots : poussiéreux, obscurcissent, se fondent, se meurent, soupirs, hivers, silence.... Le décor est posé comme un manège infernal qui n'arrête jamais de tourner, les dés son jetés, il n'est pas d'échappatoire qui puisse rendre le silence. Sauf la mort, peut-être, au bout de ce tunnel... C'est mon interprétation qui vaut ce qu'elle vaut mais la noirceur d'un poème ne m'effraie pas car je pense qu'il est difficile d'écrire dans ce genre. L'auteur a beaucoup travaillé, le résultat s'en ressent positivement. Le rythme donné en hexasyllabes scande judicieusement le roulement d'un wagon de métro, ou de train, un rythme fermé comme l'est la teneur du poème. Bravo Stephane ! Cristale qui persiste et signe : le libre sied à votre plume. |
Eki
12/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Nous virons dans le sombre à un train d'enfer...avec votre plume dans sa valse incessante...
Le mot et l'impact, l'instantané pris sur le vif, un passage emprunté sur un chemin détourné, des lignes de vie, des correspondances interrompues... Et l'arrêt des silences pour filer en douce sans wagon à traîner...comme votre plume va à l'essentiel, sans s'essouffler. Encore un texte qui me parle, suis venue sans billet de retour, me suis pas égarée, je savais où j'allais... Eki adepte des transports poétiques |
Donaldo75
13/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Stéphane,
J'ai beaucoup aimé ce poème. Son rythme, son flux, sa tonalité. A la lecture, dès la première fois, j'ai eu l'impression de sortir de mon corps, de regarder autour de moi, dans mon environnement et de me plonger dans cette poésie. Du coup, je l'ai relu pour confirmer cette impression; j'ai encore vécu cette immersion, différemment cette fois-ci. Bravo ! Donaldo |
Anonyme
5/4/2019
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Modéré : Commentaire hors charte (se référer au point 6 de la charte).
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Absolue
23/12/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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"Les passagers du vent
Ont le regard enfoui" C'est tellement ça! Très belle représentation du métro ou de la gare, des endroits pleins de courants d'air, d'obscurité et de poussière. Merci! |