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Gemini
6/11/2021
a aimé ce texte
Bien
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Sans exergue, seul "jeté comme un caillou aux pieds des Invalides" peut donner une indication sur le titre. En notant que "au pied de mes souffrance" est au singulier, on peut penser qu'Invalides est la métaphore d'une personne, mais après relecture j'ai trouvé une dimension d'immobilité impassible (car minérale) à ce caillou jeté (jeté, est-ce la cause de la séparation ?) au pied des Invalides (l’Hôtel) symbolisant le deuil, le silence et l'éternité. J'espère ne pas m'être trompé.
J'ai tiqué sur le mot "jetée", mot marin, selon moi, coincé entre "ville.. rues", et "intersection... panneau". La « jetée d’une intersection »... l’image est pourrait-on dire déroutante. Le seul rapport que j'y ai vu avec la mer serait le vague à l'âme. Même à la relecture, j'ai calé sur la vraisemblance des comparaisons "panneau dérisoire / comme une main se tend", et un peu moins sur « yeux qui s'effacent / comme un linceul", mais que je trouve mal exprimé en tant que comparaison. J'ai eu aussi du mal avec les images : "une main ombrageant les nuées" (plutôt les nues, non ?), ainsi que "lorsqu'au vol s'éparpillent les fibrilles" (plutôt aux cieux, non ?). Pour le sens, ne sont-ce pas les (rayons) d'ors qui s'éparpillent dans les aubes grises ? Mais l'ensemble, avec son champ lexical solidement poétique : "Je sais tes rêves / Tu sais mes rêves" "ville qui dort" "rues s'éteignent", "absences", "perdu", "ombrageant les nuées", "souffrances" "aubes grises", "linceul", "à t'attendre toujours", distille son climat mélancolique d'amours séparées. J'ai bien aimé la dimension temporelle entre le soir, la nuit et l'aube qui passent en strophes quotidiennement sur ce caillou jeté (scotché) au pied des Invalides. |
Eskisse
7/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Je trouve la première strophe extrêmement belle avec ces rêves non inscrits dans la ville et ces lumières qui s''éteignent comme par magie " au fil de tes absences ". J'aime l'entremêlement du paysage aux yeux de la personne aimée, la douceur mélancolique qui émane du tout et cette perte de repères (" panneau dérisoire comme une main qui se tend") dans la déambulation du personnage. |
papipoete
15/11/2021
a aimé ce texte
Bien
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bonjour Stephane
Je t'avais donné rendez-vous, et une fois de plus tu n'es pas venue ; j'avais pourtant suivi la direction, que semblait me montrer ce panneau, une main tendue sur la jetée. Mais tu sais ce que je suis pour toi, et bien qu'abandonné, toujours je t'attendrai ! NB un lapin posé par qui l'on aime à s'en brûler le coeur, ne suffit pas pour renoncer on s'accroche, pendu qu'on est à ce regard qui un jour nous sourit, pendu à cette corde d'amour. L'avant-dernière strophe ( selon mon scénario ) me parait compliquée : " j'aime la faiblesse des ors ? " " tes yeux...comme un linceul ? " un voile, un nuage mais des yeux ? |
Robot
15/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Quel beau texte ! Images et sentiments se confrontent. J'ai un peu retrouvé l'atmosphère du Poème de Prévert "Barbara" dans le fait que le texte s'adresse à une femme perdue de vue mais que le narrateur n'a pas oublié.
J'ai vraiment aimé l'image des yeux qui "s'effacent comme un linceul", telles les paupières voilant le regard. C'est l'image qui m'est venue à la lecture. |
Cyrill
15/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Les première et dernière strophes donnent une unité à ce poème, qui s’ouvre et se referme sur deux propositions en regard l’une de l’autre, les rêves de chacun. Le narrateur jeté comme un caillou par l’être désiré et absent. Les images au fil du poème s’abreuvent de cette mélancolie où l’on aime se complaire. Je les ai vraiment beaucoup aimé :
« un panneau dérisoire comme une main se tend » « et tes yeux qui s’effacent au loin comme un linceul » Je cite, je cite, mais tout le poème est du même tonneau, je dis merci et au plaisir de vous relire. |
Marite
15/11/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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Ce n'est pas avec les yeux qu'il faut aborder ces vers libres mais en prononçant les mots, en suivant le rythme que donnent les vers, avec aussi des pauses ... c'est seulement ainsi que j'ai pu ressentir l'émotion qu'ils nous livrent. Les images qui se succèdent y participent également. Chaque strophe est écrite avec retenue et pudeur sans atténuer l'évocation de la douleur.
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Cristale
16/11/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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Quelle poésie en ces vers libres comme les feuilles d'automne qui s'envolent doucement alors que je lis ces vers :
"J’aime la faiblesse des ors lorsqu’au vol s’éparpillent les fibrilles d’aubes grises et tes yeux qui s’effacent au loin comme un linceul" C'est triste mais exprimé avec une jolie tristesse, de celle qui me ferait poser ma main sur l'épaule d'un ami dans la peine d'une rupture amoureuse...ou d'un abandon parental. "... et moi, jeté comme un caillou au pied des Invalides à t’attendre toujours" J'aime aussi la présentation sobre et claire. Bravo et merci Stephane. |
hersen
16/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Si je devais citer une strophe, ce serait la troisième (mais personne ne m'y oblige donc ça tombe bien !) et si je devais pinailler, je m'attèlerais au 3ème vers de la deuxième strophe, mais là non plus, personne ne m'y oblige.
mais pour une continuité dans la fluidité dont ce poème est fait, j'aurais vu plutôt "un panneau aussi dérisoire qu'une main tendue" mais il y a peut-être une nuance que je n'ai pas perçue. Tu sais ce que c'est, on est vite pris par la critique :))) Un poème, donc, très fluide, avec beaucoup de passages si poétiques que l'on en devient oublieux du propos, du plomb sous les semelles. Merci pour ce "caillou" |
ferrandeix
20/11/2021
a aimé ce texte
Bien
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Un poème qui me laisse dans l'expectative, des images dont je ne perçois pas toujours le sens et la pertinence, comme par exemple "J’aime la faiblesse des ors". Quelques-unes possèdent une certaine élégance par des associations de termes bienvenues comme "les fibrilles d’aubes grises", tirant vers le style rimbaldien ou mallarméen. Mais que viennent faire la "frêle intersection" et le "panneau dérisoire"?Le sujet du poème semble être l'absence de l'être aimé. L'image finale du caillou me paraît plutôt apoétique.
Sur le plan euphonique, c'est plutôt positif, en considérant que le "re" de dérisoire puisse être apocopé puisqu'on est en poésie libre. Du reste, à mon avis, ce devrait être une licence poétique de pouvoir apocoper tous les "re" comme pour le mot "encor" en écrivant par exemple "dérisoir" comme "arrosoir" en raison de la nature phonologique très particulière de ce r proche d'une voyelle. |
Stephane
20/11/2021
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