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Poésie libre
Stephane : Misère
 Publié le 02/10/24  -  9 commentaires  -  535 caractères  -  178 lectures    Autres textes du même auteur


Misère



Quand la misère aura sévi
Ne restera au bout du quai
Planté comme un pilier de marbre
L’Homme nu et son reflet
Devant sa propre déchéance
Et de ses yeux l’ennui l’infâme
Ne verront guère à l’horizon
Ni de lumière ni de train

Quand la misère sera nue
Devant la horde de défunts
Passeront l’Homme et son linceul
Et les vents rugueux de l’hiver
Recouvriront la terre de loques
Sous un ciel cadavérique
Mêlant les haillons à la brume
En un naufrage vermineux


 
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   Cyrill   
30/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Ce poème m'évoque le passage d'un rouleau compresseur, celui de l' inéluctable, du définitif.
Pas de quartier, le ton ne souffre pas d'antagonisme et je n'ai pas envie de nuancer à propos d'un possible espoir. Le locuteur se fait prophète de malheur, inspiré de la réalité désespérante.
Les images sont puissantes. Et noires, évoquant les morts-vivants des films horrifiques, sauf que là, on ne joue pas à se faire peur.
Bonjour la déprime !

   Ornicar   
1/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Commençons par ce qui m'a vraiment gêné. J'ai du mal à lire la strophe 1. Quel dommage ! Problème de syntaxe ? Ma lecture accroche à plusieurs endroits. Ma compréhension et donc la portée de cette première strophe en souffrent.
- vers 1 à 4 j'aurai tendance à vouloir lire : "Quand la misère aura sévi / Ne resteront au bout du quai / Plantés comme un pilier de marbre / Que l'homme nu et son reflet"
- vers 6 ("Et de ses yeux l’ennui l’infâme") : les yeux de qui ? De même pour "l'ennui l'infâme" : à qui ou à quoi, le ou les (?) relier ?
En revanche, la strophe 2 est parfaite à mes yeux, ce qui fera une "moyenne" concernant mon appréciation de l'écriture. Mince consolation, ce déséquilibre donne à cette prophétie apocalyptique un mouvement ascendant et crescendo qui lui (et me) va bien.

Sinon pour le reste...
Jugement sans appel. Noir de chez noir ! C'est court, ça décape, ça claque et ça fait mal. Le recours à l'anaphore ("quand la misère...") est ici totalement justifié et donne de l'impact à ce texte haletant, qui ne laisse nul espoir, nulle issue, nulle échappatoire à "l'Homme", cet enfoiré en majuscule. L'image du "train" renforce encore le caractère inéluctable de sa funeste trajectoire.
Voilà pour la couleur. Quant à la tonalité aux accents prophétiques, elle est rageuse. Même pas vengeresse, car il n'y a plus rien à sauver de ce monde, c'est déjà trop tard. Mais rageuse comme si l'auteur crachait sa colère d'un seul et unique jet d'encre.
Fermez le ban ! - nous crie ce texte dans un dernier accès de colère.

   Robot   
2/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
L'absence de ponctuation a gêné ma lecture. Je ne savais pas où commençaient et où finissaient les phrases. Ça a été un véritable handicap. Ce n'est qu'en troisième lecture aprés adaptation d'une structure mentale de découpage qu'enfin je suis entré dans le récit.

Quand la misère aura sévi
ne restera au bout du quai
planté comme un pilier de marbre
l’Homme nu et son reflet
devant sa propre déchéance

Et de ses yeux l’ennui l’infâme
ne verront guère à l’horizon
ni de lumière ni de train

Quand la misère sera nue
devant la horde de défunts
passeront l’Homme et son linceul

Et les vents rugueux de l’hiver
recouvriront la terre de loques
sous un ciel cadavérique
mêlant les haillons à la brume
en un naufrage vermineux

M'est alors apparu un trés bon texte avec son fond de noirceur qui suggère bien cette misère et son désespoir.

Perfectible à cause de cette absence de ponctuation.
Il me semble, lorsque l'on ne veut pas ponctuer, qu'il faut structurer le texte par un saut de ligne à la fin des phrases. Et ne pas mettre de majuscule systématique à chaque vers. Surtout pour un poème non classique.

   Provencao   
2/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Stephane,

Merci pour cette vérité, cet éclat de justesse en vos vers.

"Quand la misère sera nue
Devant la horde de défunts
Passeront l’Homme et son linceul
Et les vents rugueux de l’hiver
Recouvriront la terre de loques
Sous un ciel cadavérique
Mêlant les haillons à la brume
En un naufrage vermineux"

Cette misère inexorable, implacable et infaillible dans ce naufrage vermineux, éclaté, fracturé, de toute évidence, une pauvreté marginale et disqualifiante, de toute ordre avec des formes différentes mais les mêmes symptômes lisibles d’une contenance et attitude de divergence entre les classes sociales et les conséquences de ce progrès sociétal...

C'est un sujet qui me tient à cœur, étant bénévole dans des associations Quart Monde depuis de nombreuses années.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Boutet   
2/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Pour de la poésie libre, j'aurais préféré une forme plus distendue que ces deux huitains qui donnent un air de néo-classique. Ceci dit, je préfère le premier qui semble plus explicite à mon cerveau que le second qui me perd un peu. D'ailleurs je ne saisi pas bien le rapport entre les deux mais ça vient peut-être de moi.

   papipoete   
2/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
bonjour Stephane
Quand la misère aura accompli son oeuvre, il ne restera plus sur ce quai que l'ombre de ce que fut cet homme ; quand plus aucun train ne sera espéré, il ne restera plus pour le héros, qu'à convier le corbillard du corps pour ce funeste nauffrage
NB depuis février 2023, l'on ne vous lut point, aussi sommes-nous heureux de pouvoir le faire à nouveau ce jour, mais...
Ce " Nuits et brouillards " semble " Nacht und Nebel " pareil scénario au travers de ces lignes d'une noirceur si pathétique !
Certes, quand plus rien ne va, on pourrait sans peine, prendre le dernier train ; celui qui ne verra pas de retour...
Néanmoins, dans les infos quotidiennes, nous voyons de tels témoignages comme :
l'ukrainienne Oksana Masters, cette gymnaste à qui, toutes les horreurs de la vie survinrent ; une résilience extraordinaire ! et elle se releva toujours et toujours !
je ne fais pas la morale, mais quand on croit que tout est foutu, il peut y avoir cette flammèche...
reste que votre texte n'est pas facile à lire, compte tenu de la non ponctuation.
- au 4e vers, ne vouliez-vous pas dire " ... que/l'homme nu... "
oups ! le dernier vers, je n'ai rien dit !
naufrage " vermineux " me semble le comble de la déchéance ; même la plus accueillante des bouées, ne pourra rien dans ce cas présent !
Noir, c'est noir... black is black... chantait Los Bravos

   Cristale   
2/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Stéphane,

Ça faisait longtemps ! (la deuxième fois que je dis ça en quelques jours) et tu nous la fais en plus court, plus condensé mais toujours ce répertoire noir, gore, que j'ai rencontré sous ta plume qui racontait "la ville" et qui te va comme un gant. Quand on a du style ce serait dommage d'en changer, c'est bien de se démarquer et c'est ce que j'aime dans cette écriture. Un jour j'ai écrit ces mots et je ne puis que les réitérer aujourd'hui :
"...bien noir et bien rugueux, continue comme ça et on m'enferme pour cause de dépression-poético-dépendante.
Concernant la forme, j'aurais aimé parler hiatus, diérèse, césure, élision...mais non, tu me prives de ce plaisir car je ne connais rien à la technique de la poésie libre mais j'aime beaucoup cette encre noire, l'âpreté et l'âcreté de ses émanations. Ô sombritude quand tu nous tiens !"

"naufrage vermineux" voilà qui est bien trouvé.

Si l'eau de rose n'est pas ta came alors ne change rien et continue de nous faire goûter le miellat de ton amertume face à la misère que tu sais si bien poétiser.

   Myndie   
3/10/2024
Bonjour Stéphane,
J'ai toujours beaucoup de plaisir à me plonger dans cette atmosphère qui transparaît habituellement dans votre poésie des villes et des rues, cette noirceur, ces éclats d'inquiétude et de désespérance.

Dans ce passage plein de force, de violence même :
« Et les vents rugueux de l’hiver
Recouvriront la terre de loques
Sous un ciel cadavérique
Mêlant les haillons à la brume
En un naufrage vermineux »
cette « misère » n'échappe pas à la règle, qui voudrait nous fait partager un pressentiment avec la même puissance d'évocation morbide et imagée.

Quelques vers ne font malheureusement pas tout l'intérêt d'un poème et je dois dire que cette fois, je n'ai pas été convaincue par le traitement du sujet évoqué, pourtant prometteur .
Peut-être le texte est-il un peu bref, peut-être certanes expressions m'ont-elles paru plutôt faciles ? En tout cas , j'en ai trouvé l'écriture moins brute, plus insipide qu'inspirée que dans vos précédents écrits.
Le premier passage notamment(jusqu'au v. 11) me semble écrit avec une sorte de naïveté et de détachement qui brident l'émotion.

Bon, vous l'aurez deviné, je suis restée au bout du quai, plantée comme un pilier de marbre !
C'est juste que vous m'avez habituée à d'autres échos de souffrance qui frappent très fort.
J'attends impatiemment le train suivant.

   wancyrs   
13/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Salut Stéphane,

Je suis un peu déçu par le traitement de votre texte ; pourquoi ? Eh bien parce que le contenu ne reflète pas ce qu'annonce le titre. Moi, lorsque je vois un texte intitulé "Misère", je m'attends à pleurer les larmes de mon corps car c'est toujours ce que produit en moi le constat de la misère des uns ou des autres... Mais j'ai découvert ici un texte qui me parle d'un après misère où je ne vois rien qui témoigne de la misère comme je la connais : peut-être suis-je passé à côté de quelque chose ? Si oui, pardon !
Une prochaine fois !

Wan.


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