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Anonyme
28/1/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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J'aime vraiment les tercets que j'entends comme un cri d'angoisse, à part le monde tout entier pleurant sur l'épaule du narrateur ou de la narratrice : l'image qui me vient à l'esprit, d'une planète appuyée sur une épaule humaine, est trop bizarre pour moi, disproportionnée.
Les deux quatrains m'apparaissent très lourds, ce qui peut correspondre à la pollution où s'embourbe, justement, le monde, sans espoir d'en sortir ; mais l'ambiance amenée par les trois premiers vers bascule d'un coup dans autre chose, avant de revenir à celle du début dans les tercets finaux. J'avoue que j'ai du mal avec ces changements de structure et de manière de dire, je ressens une hétérogénéité qui à mon avis affaiblit le propos. |
Pouet
31/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut,
un texte qui laisse une impression assez forte. Les mots cognent dur, le rythme suit. L'évocation se fait constat sans tomber dans le moralisme de toute façon assez vain. Non ça claque vraiment bien. Les trois vers finaux évoquant clairement l'Alaska peaufine ce grinçant et lucide réalisme. Fort bon texte, selon moi. Même si je ne suis pas forcément fan de la forme concernant l'entame (la première strophe) et donc aussi du "J'ai vu un monde mourant" de la fin. Pouet |
Donaldo75
1/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J’ai lu un poème tonal, au champ lexical chimique, brut, urbain, un macadam de mots dans un monde désespérant ; cette impression de lecture perdure et donne envie de relire ces vers parce qu’ils sont forts, imagés et que le fond qu’ils développent me concerne vu que je tiens encore à ce que ma planète dure pour les générations futures. Les vers finaux ne me rassurent pas. Et c’est ce constat qui rend l’ensemble puissant parce qu’il est bien exposé, ne discourt pas, n’argumente pas non plus, il nous jette juste ces déchets de nos productions en pleine face car nous ne sommes pas innocents dans l’affaire mais ne voulons pas le reconnaitre, préférant invoquer le capitalisme ou je ne sais quel autre entité déshumanisée.
Bravo ! Il faut savoir taper fort sur ce thème et là c’est réussi. |
papipoete
10/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Stephane
Le monde s'est approché de moi, comme pour épancher sa peine ; et, tout contre mon épaule m'a montré, aussi loin que portait mon regard, de l'Angleterre jusqu'en Alaska ce que les hommes avaient fait de lui... NB le premier tercet attrape le regard, et cette émouvante scène nous plonge au coeur d'une marée noire, un pipeline éventré qui crache son poison, par delà l'océan. le dernier fait froid dans le dos ; il est déjà trop tard, le monde se meurt... Ces deux strophes ont ma préférences dans ce S.O.S., qui tel celui du Titanic arrive bien trop tard ! |
Miguel
10/2/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Evidemment le thème est porteur, la préoccupation justifiée, mais tout cela ressemble davantage à un rapport d'analyse, voire à un rapport d'autopsie, qu'à un vrai poème.
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wancyrs
10/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Salut Stéphane,
Quand je lis votre texte, je ne peux m'empêcher de penser : Quel gâchis ! Quel autre belle écriture qui ne fera pas vraiment bouger les choses ! Et vous allez comprendre pourquoi. Mais avant, j'aimerais savoir l'intention de votre texte. Vouliez-vous juste faire de la poésie "juste pour les images et le beau" ? Si oui, la suite de mon message est inutile, et ne le lisez même pas. Mais si vous voulez toucher les gens par votre sujet et les faire réagir, de mon humble avis, je crois qu'il faut que vous ajoutiez du mordant à vos mots. Bien sûr, vous ferez réagir des gens, mais pas assez pour apporter un changement ; vous savez ? comme lorsqu'on regarde un documentaire triste sur l'Inde ou l'Afrique, un documentaire qui fait le constat de la souffrance et de la pauvreté dont fait face ces gens, et qu'après avoir versé une larme, d'un clic de souris on passe au prochain drame sans se bouger de son fauteuil ; au mieux on alimentera une conversation de ces atrocités, ou on écrira même un poème que liront quelques passifs aussi dans leurs fauteuils, et s'indigneront d'un feu de paille. sais-tu l'allégorie du crapaud dans son bain qu'on chauffe ? Je te colle un copié-collé de Wikipédia ici bas : "La fable de la grenouille relate une observation supposée concernant le comportement d'une grenouille placée dans un récipient contenant de l'eau chauffée progressivement. Elle vise à mettre en garde contre une accoutumance ou habituation conduisant à ne pas réagir à une situation grave. Cette fable peut s'énoncer ainsi : Si l'on plonge subitement une grenouille dans de l'eau chaude, elle s'échappe d'un bond ; alors que si on la plonge dans l'eau froide et qu'on porte très progressivement l'eau à ébullition, la grenouille s'engourdit ou s'habitue à la température pour finir ébouillantée. Ce récit, presque entièrement fictif, insinue que lorsqu’un changement s’effectue d’une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite ni réaction ni opposition ni révolte. Les phénomènes d'adaptation, généralement bénéfiques à l'individu et aux sociétés, se révèlent finalement nocifs." Tu peux comprendre donc ma position en lisant cette allégorie du crapaud dans son bain chaud : Les hommes s'adaptent à tout ce que tu cites dans ton poème, parce qu'ils ne ressentent pas dans tes mots la brutalité de la chose qui rend le monde mourant. J'espère m'avoir fait comprendre sans trop de brutalité ; si non , excuse moi, je ne sais pas parler avec douceur quand le sujet est trop important . Bonne continuation ! Wan |
Stephane
11/2/2022
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Cyrill
16/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Belle et désespérante bal(l)ade de Prudhoe à Valdez !
J'ai beaucoup aimé le registre de langage empruntant à la chimie, et ces termes comme oxydo-transfusé, macrobiotique et autre acétylène mêlés aux émotions : détresse, douleur. Ce poème sonne comme le tocsin pour un dernier voyage duquel on ne reviendra pas, il y a du romantisme là-dedans. Et heureusement ! Petit bémol : "Ça empestait [ ... ] l’odeur d’ammoniaque." L'odeur est en trop selon moi. |