|
|
Anonyme
9/11/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Première impression : la majuscule systématique en début de vers s'assortit mal au propos en mosaïque. J'ai le sentiment d'une « remise en ordre » implacable qui bride le grouillement de sensations exprimées par un observateur ou une observatrice devant sa fenêtre.
Deuxième impression : le retour à plusieurs reprises du narrateur ou de la narratrice sur lui-même ou elle-même Et moi j’observe Les lumières translucides m’aveuglent Me broient J’ose regarder Je voudrais que tout cesse m'empêche d'être débordée par le tableau, immergée en lui. Du reste la perspective que vous choisissez, New York vu de haut, concourt selon moi à cet empêchement de m'y perdre... C'est comme si le narrateur ou la narratrice, malgré cette attirance-répulsion envers l'immense ville, continuait à la maîtriser, à la dominer. Du coup, malgré l'ampleur du spectacle et des notations que je trouve intéressantes, par exemple Distance géométrique abstraite prise d’assaut L’ivresse des hauteurs la rectitude des immeubles je ne suis pas trop convaincue car je n'ai pas été emportée, sauf peut-être dans le passage La charge virale (...) Tournis d’une horloge immuable où il me semble enfin « voir ». Bon, et j'ai cru percevoir au début des clichés Rumeurs stridentes trafic incessant les taxis jaunes Brillante de mille feux vie grouillante Trottoirs bondés A perdre la raison qui ont contribué à me tenir en dehors. La fin du poème m'apparaît meilleure que le début. |
Anonyme
17/11/2020
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour,
J'ai été un peu déroutée en ouvrant et parcourant ce poème. Pas d'exergue (mais ce n'est pas obligatoire) et dès le premier paragraphe référence aux USA dont j'ignore, jusqu'au nom du nouveau président -mensonge, enfin presque - Cependant le texte est long, mais pas trop, et il est donc attirant. Le narrateur me convie à une visite de NY, assez vertigineuse. Et comme je n'ai pas besoin de permis pour voyager si loin, ni de connaissance particulière pour me joindre au groupe guidé par ce guide. J'ai aimé, ! Merci du partage, Éclaircie |
Donaldo75
17/11/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour,
Je reconnais le style de l'auteur et ça me fait plaisir de visiter la Grosse Pomme en sa compagnie. En même temps, il parait que j'insiste un peu beaucoup sur les Etats Unis. 🗽 La visite est agréable en tout cas. Les vers décrivent bien ce qu'on peut ressentir d'une certaine façon dans cette ville particulière, dans ce pays si éloigné du nôtre et dont cette métropole représente le mirage économique de la première puissance économique de la planète, la douleur suite aux événements du 11 septembre 2001, la richesse étalée sans vergogne et pourrie par un président dont la tour trône dans la 56ème rue. Même pour les Américains, New York c'est la planète mars, habitée par des extraterrestres, bizarre autant qu'étrange. Cette peinture poétique en montre la nature première, celle d'une mégalopole où l'humain devient une infime particule dans un bouillon de béton. Bravo ! |
Corto
23/11/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Ce poème nous convie à une immersion physique et mentale dans cette ville extrême, si moderne mais si porteuse d'un passé essentiel.
On vit comme le narrateur cette relation ambigüe entre fascination et répulsion pour les excès incontrôlés. L'entrée du poème est réussie avec ce "J’ouvre la fenêtre Le silence troublé hurle de mille voix" et nous voici plongés dans cette folle ambiance si bien décrite aux lignes suivantes. Sans doute faut-il avoir exploré cette ville, au petit matin ou aux heures profondes de la nuit, pour ressentir tous les détails ici proposés. "Les lumières translucides m’aveuglent"..." "J’ose regarder le roulis vertical multidimensionnel Largeur de l’espace phosphorescent à la tombée du jour"... "Je voudrais que tout cesse La charge virale sur le pont de Brooklyn"... Nous ne sommes plus ici dans la simple description mais bien dans un ressenti intériorisé. Une projection autre que celle qui semble immuable nous ramène au rapport de la ville à l'homme, voire à une incompréhension d'une construction dont on se demande quel humain elle est censée accueillir. D'une belle formule l'auteur remet l'humain au centre de ce phénomène urbain avec: "j’observe Toute chose futile Derrière les auvents voilés de solitude L’appel d’un croissant de lune". Le titre ouvre joliment ce tableau, comme une complicité de l'homme et de la nature, car même à New York il existe des saisons. NB: je m'interroge sur la ponctuation quasi absente. Est-ce une volonté de souligner le tourbillon émotionnel et donc désordonné face à cette ville ? Merci pour ce partage. |
Vincente
23/11/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Séduit par le ton et le salut recherché par l'écriture, j'ai apprécié cela sur le plan général, mais avec un sentiment mitigé sur plusieurs plans secondaires, dont quelques formels.
La première strophe est à mon sens la meilleure, intensité du verbe et tenue de l'écriture font le "job" sans conteste. La deuxième m'a gêné dans ses enchaînements à la syntaxe peu coulante. Par exemple, le retour à la ligne des deux premiers vers aurait gagné à être fondu en un seul vers, d'autant que les deux suivants viennent à nouveau compliquer la compréhension ("gangrenée" qui se rapporte à la "vie", est déjà peu facile à raccorder dans la suite de la phrase, alors que le "trop de fatigue" qui suit lui se rapporte au premier vers…). Dans la troisième, intéressante, c'est l'apparition inopinée de quatre virgules fantasques qui sont venues m'étonner, dans ce texte non ponctué par ailleurs. J'ai vraiment bien aimé la quatrième qui déclare à nouveau une force jaillie, directe, sincère et interrogative. Dans la dernière, qui prolonge avec vigueur la précédente, j'ai été surpris par la rupture sémantique entre son début, "Je voudrais que tout cesse" et les quatre derniers vers qui semble au contraire regretter que tout ne soit par perçu ("sans qu'aucune âme daigne lever les yeux" avec ce "daigne" en particulier ; et puis il ne manque pas un petit "ne" avant "daigne" ?). Je trouve que les choix formels manquent de cohérence. L'auteur choisit d'écrire en libre mais cadre son texte dans des strophes de douze vers (pourquoi ce cadencement ? à quelle fin expressive ?), des majuscules en début de vers alors que le phrasé est continu, presque descriptif, et pas de ponctuation pour compenser ces choix ou alors de façon erratique. |
Stephane
23/11/2020
|
|
Babefaon
25/11/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Je ne suis pas très poésie en règle générale, aussi je ne m'attarderai pas sur la forme. Je décide ou pas de laisser un commentaire en fonction de mon ressenti et me laisse généralement guider par mon feeling.
J'ai beaucoup apprécié son rythme, à la hauteur de celui qui doit régner dans cette mégapole que je rêve de visiter depuis des années, et me suis volontiers laissé entraîner dans cette visite virtuelle moins coûteuse à n'en pas douter ! Les bruits, les lumières, la démesure sont bien dépeints. Vous voudriez que tout cesse, dites-vous ? Mais ne serait-ce pas ennuyeux ? Ne dit-on pas d'elle, qu'elle ne dort jamais ? Merci Frank ! |