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Corto
30/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Le titre de ce texte me parait fort bien choisi.
Nous sommes ici dans une vraie "nuit sans fin", envahie de perceptions obscures et dérangeantes, de sentiments aussi sombres que la nuit, "sans fin" car sans perspective voire sans avenir. Il y a bien quelque part "la femme d’une sensualité inouïe" mais comme "les mots ne vinrent pas" ou si peu, ou si tard, la nuit reprit ses droits. J'aime bien ce style désarticulé comme une déambulation douloureuse sans complicité avec un environnement sans attraits. J'aime bien cette errance sans balustrade à laquelle se rattraper. Pour en garder mémoire ces quelques passages qui méritent un salut à l'auteur je relèverai: "Vide du moindre avenir, l’avenue est une descente d’où l’on ne revient pas" "Le sentiment d’être autre chose qu’une ombre de plus" "répliques sans fin de possibles qui ne vécurent que l’instant d’une pensée fugitive" "souffle dérisoire dans la condensation du vide" "la substance infrangible d’une porte entrouverte sur des ponts de traverses à sonder le désastre" "l’exil dessiné en diaphragme sur la bande d’arrêt d’urgence d’immenses artères, face à la certitude de l’absence totale" "Les parcelles d’ombres en miroir fractionnées désassemblent l’espace qui me sépare de toi" "Je sais où mènent les chemins : vers ce nulle part où je m’incline, à errer le long des catafalques". Bravo pour ce style audacieux dans une histoire qui prend ainsi une dimension d'ampleur méritée. Bravo Stephane. |
Myo
30/4/2020
a aimé ce texte
Pas
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Désolée, pour moi ce texte est assez indigeste.
Comme une nuit sans fin, les phrases le sont aussi. Bien sûr un vocabulaire riche, de jolies formules " le froid grelottant des comptoirs" " la condensation du vide" " muette de tous les silences..." Mais l'émotion sensée être partagée est noyée dans une redondance qui n'atteint pas son but. Dommage car je perçois derrière tout cela, beaucoup de travail. Il aurait peut-être suffit d'un peu plus de simplicité pour gagner en intensité. Ce n'est bien sûr, que mon avis. |
Anonyme
30/4/2020
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Bonjour Stephane,
La multiplication des adjectifs donne de l'air aux substantifs mais a la fâcheuse tendance à noyer le poisson. J'ai l'impression que vous privilégiez vos visions esthétiques et romantiques ou poste-romantiques à la vue simple du lecteur, quitte à le perdre. Pour ma part, dans le style seulement, j'ai cette sensation 'd' illusionnisme' qui me déplaît, même si l'on sent de la maîtrise ainsi qu'une véritable envie de dire. J'ai parfois ce même sentiment en poésie classique quand l'écriture est flatteuse pour elle-même. Maintenant beaucoup d'images sont très intéressantes, la construction sort les situations de l'accablement, et puis il y a aussi au terme de ma lecture cet effet diffus et plaisant d'une écriture cherchant presque à faire pénitence. Je préfère ce côté là. Merci. |
Anonyme
1/5/2020
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Votre texte me rappelle le texte "Marietta" précédemment lu sur le site...Lorsque la construction et les thématiques se perdent dans trop de subtilités, malgré un travail honorable, méritoire et plein de brio, il devient ardu à la lecture et à la compréhension et pour ainsi dire inaccessible, car son ou ses sens premiers échappent au lecteur lambda,tant et si bien qu'il se prête à un lectorat averti, habitué et/ou passionné: trop de métaphores et autres figures de style...il fourvoie le lecteur par trop de venelles, de chemins, un dédale où la subtilité, au final se perd et perd le lecteur/trice à qui la quintessence et l'essence du texte n’apparaît pas clairement...
Il faut dire aussi que l'exercice qui consiste à allier poésie et texte,comme une "poético -nouvelle" ...n'est point évident, tout nouveau et doit faire son chemin pour attirer, intéresser et fidéliser un lectorat sur le long terme. Ceci dit, c'est un bon texte, j'ai cru percevoir comme une histoire d'amour qui a mal tourné et dont les souffrances sont extrêmes et frôlent le paroxysmique. Pas de note donc pour moi. |
Vincente
1/5/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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Que de passion, que de débordement !
Le déferlement émotionnel n'est pas facile à suivre. Le narrateur inonde l'oreille compatissante. En phrasé "immense" déversé en logorrhée exclusive, saturé de frustration douloureuse, de phares interminables (on dirait qu'il n'y en a jamais assez dans l'esprit du transi, que chaque formulation réaffirme son "manque" en "rajoutant", une expression par-ci, un adjectif par-là, une vision imagée par-ci, une déclaration "immanée" par-là), l'énonciation va se perdre dans des méandres stylistiques. Je me suis demandé, dès les premiers paragraphes, si ce versant excessif pourrait mener à une issue plus recevable ; car en l'état, chaque proposition me semblait ne pouvoir intéresser sur le plan sentimental que le narrateur, voire son auteur, alors que sur l'expression, considérée sur un plan analytique/psychologique, y compris sur le souffle l'animant, il y avait belle matière et jolies tentatives. Le problème, la question, c'est que le dit "Récit poétique" puisse atteindre le lecteur non par des parcelles intéressantes, mais par un tout qui trouve une mesure, un équilibre. Ici, j'ai trouvé l'intention narrative très touchante, pleine d'une volonté "passionnante", mais enivrante… Ivresse du propos et étourdissement narratif ne peuvent suffire à faire un récit équilibré ; comme si, même pour aborder le "déséquilibre" amoureux, il fallait pourvoir garder l'esprit clair et la plume adroite. Sur le plan stylistique, il y a lieu je pense d'alléger ; au moins déjà scinder les phrases, isoler quelques belles trouvailles (par exemple " souffle dérisoire dans la condensation du vide… " entre autres). Les métaphores sont parfois trop poussées, comme étirées (par exemple avec ce "fuligineux" dans ce passage " ses cheveux filant vers les lacets fuligineux de ruines entrelacées où je me noie. "un "noir de suie où il se noie ?" – ou " cherchant la substance infrangible d’une porte entrouverte sur des ponts de traverses à sonder le désastre. ", ouh !!! – ou " le tumulte hiératique des strip-teaseuses inondées de néons" à moins que le "hiératique" ne soit issu d'une confusion orthographique avec "erratique"… ? ). Pour "Les parcelles d'ombre en miroirs fractionnés", j'aurais rajouté "et diffractant". Et puis je n'ai pas compris, que le narrateur s'exprime à la première personne dans les cinq premiers paragraphes, puis à la troisième personne ensuite... serait-ce pour signifier une dichotomie existentielle ou une volonté de se libérer de celui qui fut obnubilé par cette femme inaccessible ? Mais dans ce cas, le geste ou du moins la transition qui l'y amène me semblerait à réajuster. "La nuit au bout du jour", rien de nouveau donc, mais en entame d'un récit, partir d'une platitude pareille n'est pas forcément très accueillant. J'ai bien aimé le final versifié, les débordements se sont calmés dans une concision bénéfique et la capacité impactantes de l'évocation y a pris malgré tout de l'ampleur ; peut-être était-ce là l'intention de structure narrative, dans ce cas il serait, je pense, aussi nécessaire de raccourcir toute cette prose "introductive". |
Stephane
2/5/2020
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