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Anonyme
27/2/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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Je trouve carrément réussies les deux premières strophes commençant par
Chacun surtout la deuxième qui, à mes yeux, exprime avec grande justesse l'opacité d'autrui. La troisième me plaît un peu moins parce que j'en trouve le ton plaintif. Avant, j'aime bien solistes de la foule qui là encore me semble exprimer avec exactitude, mais peut-être selon une opposition de termes un poil facile. Les vers longs évocations de l’âme au gré des paysages routes insolites empruntes de paroles ne me convainquent guère, le premier parce que son lyrisme me semble en décalage dans le ton général du poème, le deuxième parce que j'ai du mal à "entendre" son rythme, avec les syllabes muettes dont je ne sais trop s'il faudrait ou non les prononcer ; y en a quand même trois. La fin me touche mais me laisse incertaine (si ça se trouve, c'est le but). Le dernier vers ne me paraît peut-être pas indispensable. En conclusion, une impression mitigée pour moi, le sentiment d'une force inégale au long des vers. |
Eskisse
27/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une poésie fluide et empreinte de douceur sur nos solitudes paradoxales, l'individualisme et l'aveuglement aux autres.
La découpe est intéressante qui souligne cet isolement presque souhaité de chacun d'entre nous. La métaphore filée de la musique : " soliste", "instrument", "concert" vient invalider l'idée d'un accord des êtres, d'une symphonie désirée, d'une société en harmonie pour insister sur les parois hermétiques d'un silence choisi. J'ai aussi beaucoup aimé l'entame : "Nous vivons émiettés le partage des jours" Merci |
Miguel
15/3/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je pense à la célèbre chanson : "Mais au bout du compte On est toujours tout seul au monde."
Je suis particulièrement sensible à la strophe de la porte fermée. L'ensemble revêt une dimension élégiaque, un lyrisme authentique. Quelques images me semblent un peu obscures mais d'autres me touchent. |
Queribus
16/3/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Tout d'abord, j'ai trouvé à votre écrit une forme moderne bien assimilée avec une certaine musicalité comme dans la poésie classique notamment due à la répétition de trois "strophes" commençant par Chacun. Votre écrit comporte de très nombreuses et belles images poétiques et un rythme fluide sur lequel on se laisse volontiers porter. En un mot, bilan très positif en ce qui me concerne. Bien à vous. |
Lariviere
17/3/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Stephane, sur le fond j'ai aimé cette partition poétique sur la solitude qui nous encercle dans un monde pourtant hyperconnecté :
"Nous vivons émiettés le partage des jours Chacun son heure de nuit parmi la solitude" Cette entame est très belle, l'homme éparpillée dans sa propre solitude, dans son propre espace temps... "Nous solistes de la foule au milieu du désert" Oui, nous sommes seuls à prêcher dans un désert des notes de musiques pour un monde sourd qui nous entoure pourtant... "Chacun voit l’autre comme une porte muette qui s’ouvre et se referme en un signe lointain" C'est ainsi que va le monde dans son formidable buissonnement. La relation à l'autre comme une porte muette est une excellente comparaison... Sur la forme j'ai donc aimé cette poésie coulante malgré la disparité de la longueur des vers pour un texte qui reste incroyablement fluide et qui fait résonner avec force le propos dans un rythme lancinant et dans des figures de styles cohérentes et porteuses d'une certaine beauté dans le clair obscur du sujet... La strophe de fin clôt très bien le poème... Merci pour cette lecture et bonne continuation ! |
Cristale
17/3/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Comment dire un seul mot après un tel commentaire ? (soupir et sourire)
Bonjour Stéphane, "Chacun voit l’autre comme une porte muette qui s’ouvre et se referme en un signe lointain" Que c'est bien dit, l'image forte qui en découle reste imprimée derrière les paupières et pénètre l'esprit. Seuls au milieu de tous, dans le vacarme du silence de la foule et là-bas à l'autre bout du monde "des comme nous" qui vivent et meurent dans la plus grande indifférence de ceux de l'autre bout du monde. C'est un peu ça Stephane ? La poésie libre m'est parfois difficile à pénétrer mais je pense ne pas être loin de ta propre pensée, enfin, j'espère. Merci pour cette part de silence tellement parlante. Cristale |
Pouet
17/3/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Slt,
Eh oui, éternellement face à soi-même sans jamais se reconnaître. Désespérant... Je me reconnais justement plutôt bien dans cette écriture, dans les métaphores ; pour preuve un de mes poèmes publiés ici s'intitule "L'heure de nuit" :) Je "regrette" juste - enfin je regrette pas, j'informe - que certains emplois soient un peu ressassés à mon goût: "rencontres fortuites", "au gré des paysages", "au milieu du désert", "au-delà de l'oubli"... Mais bon, ça vient de moi tout ça. Et beaucoup d'autres images me plaisent beaucoup. Les trois premiers vers sont très beaux, mais mon passage préféré est : Chacun neutre dévore sa part de silence. Je trouve le "neutre" vraiment bien placé, percutant. Au final j'ai pris plaisir à lire ce texte dans son ensemble. |
Atom
18/3/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'aime bien ici ce qui semble être l'évocation d'univers individuels qui s'entremêlent et se démêlent au gré du hasard (ou peut-être d'une Destinée commune...)
Désespérément seuls et perdus dans une multitude de gens seuls et perdus. Et tout ça pour qui, pour quoi ? J'aime particulièrement l'entame du poème - Nous vivons / émiettés et la notion de - solistes de la foule l'idée aussi de dévorer sa part de silence ainsi que celle de voir l'autre comme une porte muette. |
Nector93
8/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce texte nous emporte dans un mouvement perpétuel du "je" vers le "nous", cette forme de solitude contemporaine se conjugue au pluriel, malgré elle... Cette contradiction parcourt les vers, du premier "nous vivons émiettés le partage des jours" aux derniers " ON couvrira les corps..." A la fois triste constat, ce poème créée aussi du commun.
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Eki
17/4/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Une part de silence qui me parle vraiment.
J'ai pris votre bateau pour une traversée en solitaire, bercer par ce vent de poésie. Mais vous n'écrivez pas que du vent. Merci pour cette lecture ! Eki |