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Queribus
9/3/2020
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Une toute première remarque me vient à l'esprit en lisant votre texte: il est beaucoup trop long et l'on n'en voit pas la fin. C'est un peu dommage d'autant plus que l'ensemble me parait très intéressant au niveau des idées et de la forme avec de belles images poétiques (ce serait trop long de les citer toutes) et une écriture "moderne" que je je trouve plutôt réussi; je trouve à votre texte une certaine cohérence et un enchainement réussi. Vous m'avez fait penser à certains poètes américains (Jack Kérouac et Allan Ginsberg). En conclusion, votre texte me semble plutôt réussi mais trop long pour un site de poésie où la longueur d'un poème est limitée. Bien à vous. |
Robot
9/3/2020
a aimé ce texte
Un peu
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Alors que j'avais apprécié l'originalité de Pandaemonium, le présent texte m'a beaucoup moins séduit.
Je le trouve un peu trop raconté, ce qui fini par lasser sur la longueur car le récit linéaire manque de rebondissements. Je reconnais bien volontiers quelques passages où la poésie se manifeste mais sur l'ensemble je la trouve noyée dans ce texte qui s'apparente plus à une nouvelle en vers qu'à une véritable poésie. S'il y avait une ponctuation, on pourrait d'ailleurs aisément remettre ce texte en prose ordinaire. Ce qui a mon sens démontre qu'une mise en vers ne suffit pas à construire un poème. |
ANIMAL
9/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Un guetteur solitaire sur son toit qui raconte sa vie, son histoire, son ressenti. Il veille pour la tranquillité des trafiquants de son quartier et il pense, il voit, il entend et ne dit rien.
Texte très réaliste et très désabusé. L'état d'une situation que le narrateur ressent comme irrémédiable et qui finit en drame, évidemment. C'est d'ailleurs un drame tout du long. J'ai bien aimé ce texte, certes un peu long mais qui ferait une belle chanson en 5 couplets. Ce poème aurait aussi eu sa place en prose poétique. Quoiqu'il en soit, ce voyage au coeur d'un bastion du crime est bien narré et le lecteur en sort convaincu qu'il ne doit pas s'égarer dans ce genre d'endroit, sauf s'il est fournisseur ou client et à ses risques et périls. Une vision internationale et intéressante des plaies du monde moderne. |
Lebarde
9/3/2020
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Bonjour Stéphane
Un titre court qui fait pléonasme, un texte très long dont l’absence de ponctuation accentue la longueur qui elle, indispose et incite à repousser la lecture à plus tard. Un sujet certes intéressant mais au traitement redonnant jusqu'à en devenir soporifique. Une versification artificielle seulement là pour faire entrer le texte dans une catégorique poésie alors qu’il aurait pu constituer une honnête prose. Des images ou descriptions qui accumulent le réalisme « glauque », noir et sordide, loin de ce que ma sensibilité « buccolique » maladive peut supporter. J'arrête là mon commentaire avant qu’il devienne encore plus long que votre poésie. Vous avez compris il y a avec ce texte beaucoup de marc dans mon café. Désolé. À une prochaine fois. Lebarde |
Anonyme
9/3/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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J’ai bien aimé ce texte, me rappelant une époque où je vivais au 4ème étage d’un immeuble situé dans une cité d’une grande ville de France. Souvent j’observais de ma fenêtre le chaos d’en bas. La longueur du récit ne m’a pas rebuté, c’est écrit de façon moderne mélangeant les genres.
Forcement quand un texte nous ramène à un vécu, nous ramène dans nos souvenirs qu'ils soient bons ou mauvais, ça touche dans le mille. Merci et bravo. |
papipoete
9/3/2020
a aimé ce texte
Un peu
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bonjour Stephane
un sujet où ne volent ni les petits oiseaux, ni ne poussent les violettes près du caniveau ; ça sniffe de toute part ! ça picole pas de l'eau ! ça pique les veines d'aiguilles sales ! ça râle sur le passant ! ça voudrait refaire le monde et ça rêve d'horizons sans fin route 66... NB on s'accroche à votre plume pleine de secousses, on a peur de tomber...par terre " c'est la faute à Voltaire ! " Cependant, votre encre très âcre, sait se faire câline quelques fois...mais je ne crois pas que ce soit votre voeu, en écrivant ce poème long, trop long pour retenir toute l'attention du lecteur ! Je ne jette pas de pierre, ni ne pourfend les héros de ce texte, mais ayant eu à fréquenter " à l'insu de mon plein-gré " ce milieu, et parvenu à sauver de cette jungle, un être si cher à mon coeur, j'ai un certain ressentiment à vous lire jusqu'à la fin, et dans les moindres détails ! mais j'imagine que ce " monde " ne vous est que trop connu, et que de votre plume, bien des mots furent douloureux à écrire ? |
Corto
9/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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OUaahh ! Quel souffle ! Quelle ambiance !
On est ici dans le rude, les myosotis séduisant le jasmin sont très loin. En lisant ce poème j'ai cru entendre "Quand on arrive en ville", morceau célèbre inclus dans l'Opéra-rock StarMania. Ici les descriptions sont foisonnantes, rugueuses, souvent crues comme une "zone de guérilla dans la marée urbaine". Le déclassement, la frustration, la violence organisée, les bas-fonds imbibés d'alcool et de drogue, tout est là pour épaissir ce tableau qui ne pardonne rien. "c’est pas mon problème si la lie se déchaîne car en bas c’est la jungle" semble résumer la philosophie du narrateur. Il semble s'en accommoder car dans sa tête déjà " Sirènes hurlantes Phares sidérants J’emprunte la route 66 En passant par Santa Monica puis par Beverly Hills Jusqu’à Beyrouth ". Une telle fulgurance mérite respect. Le loubard a même ses moments de réconfort "J’aime la symphonie des pigeons lorsqu’ils roucoulent leurs ailes ployées, soyeuses, attirent les caresses leur cou s’agite dit oui même s’ils pensent le contraire Assis sur mon perchoir je leur ressemble un peu". Le loubard serait-il presque un peu poète ? Bravo à l'auteur. |
Stephane
9/3/2020
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hersen
9/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce poème a le grand mérite de me dépayser complètement, moi qui ne suis pas une citadine ni oiseau de nuit.
Il y a un mélange de vocabulaire qui déstabilise, je trouve en fait ce texte très difficile à commenter, car il est si riche qu'il mérite beaucoup de temps pour en épouser les méandres. C'est un texte sur lequel je reviendrai, car j'en ai vraiment aimé la lecture. c'est un texte à apprivoiser, en fait. je ne peux pas mieux dire. Merci de la lecture ! |
Donaldo75
10/3/2020
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Stephane,
Au commencement, il y eu une lecture en diagonale, forme moderne de paresse intellectuelle quand le nombre de caractères affiché dépasse la capacité à se concentrer du sujet. En dépit de cette aridité du lecteur, il émergea de son cerveau une intuition, celle d’un texte intéressant et probablement à relire. « Assis là sur mon toit à contempler la lune et plus loin les étoiles sous la voûte alcaline quand d’autres passent leur nuit à dormir sous la couette » Ce qui suit ces trois vers tranche avec la poésie que je lis traditionnellement sur Oniris et je ne vais pas m’en plaindre. Je ne serais pas étonné si les références aux drogues et autres sources d’addiction recevaient parfois un accueil négatif, parce que certains commentateurs sont chatouilleux sur des sujets qui pourtant existent bien dans le monde réel. « J’ai dit Offrez-moi un clébard j’en ferai un limier qu’ira r’nifler toutes les ordures du coin pour leur mordre le cul » J’ai adoré ce passage ; il est tellement parlant, imagé, presque populaire à la titi parisien. La première partie se termine dans cette ambiance et ce n’est pas plus mal de conserver un goût de cinéma réaliste dans ce poème. Je ne vais pas rédiger un long commentaire composé parce que 1/ j’ai la flemme, 2/ ça me saoule, 3/ je ne suis pas un analytique à la base, 4/ d’autres le font nettement mieux que moi et en plus ça leur fait plaisir. Ceci étant dit et toutes choses étant égales par ailleurs – cette dernière formule me fait halluciner, quand je pense qu’elle est enseignée dans les cours d’économie générale, du moins à mon époque qu’était le vingtième siècle – les cinq parties sont assez différentes dans la construction mais conservent la même tonalité déclinée différemment. C’est quand même la première que je préfère, et de loin, pour sa tonalité moins narrative que les autres, moins argumentée ou discourue, et surtout moins bavarde. « Sirènes hurlantes Phares sidérants J’emprunte la route 66 En passant par Santa Monica puis par Beverly Hills Jusqu’à Beyrouth » La fin est très cinématographique par les références qu’elle renvoie ; elle conclut bien un ensemble assez disparate, pas mal bavard quand même – mais il n’y a pas de mal à se faire du bien, disait une grande philosophe du Pas-de-Calais – et en imprime la tonalité dans un dernier effort de lecture d’un commentateur éreinté par l’exercice. |
Pouet
10/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bjr,
il y a du souffle là-dedans. Le mélange des styles dans l'écriture est très intéressant. Le langage parler ne sonne pas très actuel, on est plus proche de l'argot et des emplois des années 70/80, que de la façon de s'exprimer en 2020 dans les cités. C'est peut-être voulu et puis ce n'est pas dérangeant, cela donne un charme supplémentaire. J'ai un peu pensé à Forest Whitaker dans le film Ghost dog, sur son toit et s'occupant de ses pigeons. Pour le côté surplombant du regard, pour le côté justicier, pour le côté solitaire. Il y a plein de passages forts dans l'évocation et l'écriture. Par exemple: "L’idiome sacré des anges c’est pas pour ma prison Le monde se contractant en entités sécables le couperet filiforme dans les méandres forme les runes et les totems à l’encre des vocables crachés au macadam sous des tas de gravats" Malgré la longueur, j'ai pris un grand plaisir à lire ceci. Mon petit moins sera pour la vision un peu binaire, un peu cliché par moment (Beyrouth, jungle, deal, voitures qui brûlent etc...) La cité ce n'est pas que ça. Au plaisir |
sauvage
11/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Voilà une poésie qui a du souffle, de l'ampleur ! Poésie actuelle, dans son vocabulaire, dans son thème, sa non-volonté de séduire le lecteur, de l'emporter dans un ailleurs, juste un cri du cœur et une vision depuis la tour d'ivoire d'un poète. L'objectif n'est pas de vociférer la bien-pensance, la bienveillance, l'altruisme car « Chaque mécanique a sa logique / celle-ci n'est ni pire ni meilleure / elle est ce que tout être en fait / ou ce que tout autre peut en faire / selon sa propre loi / ou sa foi ».
Pas de morale, une société et son fonctionnement décrite sans pudeur. Une langue rapide, volatile, loin d'une langue de bois. Merci mille fois au poète de proposer une « mise en mots » différente. Cela est inspirant ! |
Recanatese
17/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Stephane,
Le rythme des premiers vers, en alexandrins (ou presque mais on s'en balance) et leur contenu évoquent de prime abord le poète romantique rêvant sous la lune. Très bonne entrée en matière, je trouve. Ce qui suit n'en est que plus brutal. Bien aimé le fait d'avoir placé ce personnage à mi-chemin entre le bitume et les étoiles. Une certaine ambivalence en ressort, qui se traduit aussi bien dans les mots que dans le rythme. Malgré l'ambiance sombre,, un véritable souffle poétique parcours votre texte. Bon, pour avoir vécu plusieurs années dans une cité "sensible" de région parisienne au 13ème étage d'une tour, je vous avoue ne pas avoir fait un constat aussi effroyable, même si tout n'était pas rose. Je suis d'accord avec un précédent commentateur qui vous trouve des affinités avec Ginsberg. J'ajouterais Bukowski, pour l'atmosphère. Je pense toutefois que le découpage des vers est perfectible (un calvaire en ce qui me concerne, qui m'empêche de proposer quoi que ce soit en libre!) Certaines strophes m'ont en effet paru trop chargées, là où d'autres sont de franches réussites, notamment la fin des 4ème et 5ème partie. Sinon, je me suis demandé si ce texte aurait pu être proposé en "récit poétique" mais je ne suis pas sûr d'en connaître tous les critères. Quoi qu'il en soit, en l'état, j'ai beaucoup apprécié votre poésie et l'ai relue avec plaisir. Au plaisir de vous relire. Recanatese |