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Corto
21/2/2019
a aimé ce texte
Bien
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On aime divaguer dans cette nuit très vague.
A bâbord, à tribord, peu importe. Une belle image que de me pencher pour "contempler mon destin" a milieu de "divins mensonges". "Désaccord", "Vers le Nord, En zigzag", "A bas bord", on est franchement ballotté dans tous les sens mais on s'accroche volontiers pour suivre cette aventure originale, même si certains passages sont plutôt sibyllins. Mais on pardonne tout puisqu'il s'agit d'une nuit de pleine lune... Merci pour cette traversée originale. |
Gemini
26/2/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
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Rêve à marée haute, fait une nuit de pleine lune.
Tout le monde a dû un jour rêver d’une pérégrination maritime, pleine lune ou pas. Celui-ci a le mérite d’être retranscrit comme une divagation, relatant un climat plus qu’une histoire précise. Le vocabulaire marin (bâbord, tribord) est emprunté, on le sent : le "sol" du rafiot, d’abord et je doute du terme "matelote" (ou de "marinière") comme personnel d’équipage. Mais le rêve les permet sans doute. Il y a quelques mots que j’aurais changés (guidant au lieu de soufflant v34), et je me suis demandé pourquoi "Plaisancier" était au masculin (v19). Dans l’écriture, je trouve que les ellipses d’articles donnent un genre au récit, confirmant qu’on n’est pas dans le monde réel. La forme de quatre fois deux quatrains avec leur distique m’a intrigué. J’ai fini par supposer qu’il s’agissait des quarts de nuit, mais cela reste une supposition, par contre je suis resté coi devant le titre du dernier quart : "Vers le Nord / En zigzag", pour le réveil (dommage de n'avoir pas mis Cap au nord, et dommage que les deux rimes soient masclines). J'ai pensé à un réveil difficile comme un canot qui tire des bords vent de face pour rentrer au port. Pour la catégorie, j’ai trouvé nombre de césures ratées qui coupent la lecture. Il reste un poème original et imaginatif. |
lucilius
3/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ces déambulations nocturnes sont intemporelles et encore plus "vagues" que la vague qui les porte (ou les emporte).
"Mais, mon amie, tu divagues, Ne vois-tu pas que la vague, Houleuse et fière, te nargue ?". Etant dans mon domaine, j'y suis donc sensible. |
papipoete
21/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour STEPHANIE
Alors que Morphée vient d'emporter l'héroïne, nous voici dans son sillage où les vents nocturnes l'entraînent...sur une mer où ça tangue, et l'esprit chaloupe de bâbord à tribord ! Telle une sirène en éternelle apnée, la " matelote " plonge jusqu'au fond des abysses, en terrain ami ; même les monstres d'ici lui font des clins d'oeil, et elle nage, nage quand retentit le réveil-matin du retour sur terre ! Un peu dans les brumes, elle reconnait son capitaine et ses moussaillons..." bonjour Maman, t'as bien dormi ? " NB une odyssée sous-marine que le commandant Cousteau put graver sur pellicule, en technicolor mêlant fantastique, étrange et onirique ! Dans ce conte marin, c'est le passage du réveil que je préfère, avec l'équipage au complet... Pendant une dizaine de vers, les dodécasyllabes alignent sagement leurs 12 pieds, puis insensiblement, se laissent aller... |
Vincente
21/3/2019
a aimé ce texte
Bien
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J'avais bien envie de vous accompagner dans votre divagation nocturne et marine. Divaguer, se questionner sur la mer et ses sourds mouvements nocturnes mélangeant ténèbres et facétieuses visions, tout ça est attirant.
J'ai bien aimé l'atmosphère mi inquiétant, mi contemplatif. De belles expressions colorent le sombre environnement "Matelote de choc ; je m’exportais au port" "En sirène mutine au banquet d’artifice." "Ma brume s’éclaira sur une baie vivante." "mes moussaillons matineux". La forme avec son style "carnet de bord" qui place des sous-titres orientant la description, une sorte de rapport. J'ai été dérangé pour adopter le texte dans deux plans. On s'imagine bien dès les premiers vers dans une divagation, le lieu et le moment, l'état d'esprit appellent un laissez-aller, un certain manque de rigueur. Les empilements d'images un peu "bizarres" sont bien là dans ce registre et en soit c'est très à propos, ce qui l'est moins c'est qu'elles sont ou trop travaillées ou un peu "poussées" ("Embarquée en canot couchée sur le satin,"Poséidon branlait le sol du rafiot / Suite aux convulsions de la voûte céleste," Whaouh !... "M’invitant au festin, de leurs mets pleins d’orgueil, / En sirène mutine au banquet d’artifice.") Aussi, le sens des phrases ou formulations, s'il n'a de prétention a être clairement intelligible devrait à mon sens garder une certaine cohérence. Par exemple, je ne comprends pas l'incursion des "menottes" après "l'obscur gazon" et surtout "la nuit lactée" ???. Ensuite, pourquoi "néo-songe" ? Pourquoi pas simplement "songe"D'autant que le vers en devient boiteux. Et puis "Aux vagues de plaisir de ces virées inertes.", concernant les marins, je ne comprends pas le clin d’œil du sous-entendu ?. Enfin, "La balise vibrait en sonnerie stridente ;" c'est une raison un peu plus technique, mais les balises sont des perches marquant des récifs, elles ne produisent aucun son, ce sont les bouées qui, flottantes, beuglent au rythme de la vague qui les soulève. Du coup, le son n'est pas strident mais plutôt sourd et profond, d'ailleurs assez inquiétant par sa lancinance. Désolé, ça ne choquera peut-être pas grand monde parmi les terriens, mais les marins sûrement. Deux détails : pourquoi "plaisancier" et 7 vers plus loin "tangué" ne sont pas au féminin. J'aurais trouvé plus pertinent d'inverser les deux derniers sous-titre pour terminer par "Vers le Nord, / En zigzag." Je suis désolé "d'embêter le monde" avec mes irritations, mais il me semble important pour que l'on accorde du crédit à une texte assez débridé comme celui-ci, qui évoque des divagations, par définition peu rigoureuses, de ne pas l'égarer négligemment. Pour cela, garder une certaine "justesse" dans les termes et expressions, me semble nécessaire pour que le lecteur garde les pieds sur ce qui lui sert "d'outils" sémantiques : les mots, sa terre, plus ou moins ferme(s), admettons-le ! |
Davide
21/3/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour STEPHANIE90,
J'ai toujours beaucoup aimé l'univers des songes, l'univers nocturne et l'univers maritime. Alors, lorsque les trois sont réunis... La narratrice semble avoir brodé sur la mer l'infini de ses rêves, jusqu'à ce que son "capitaine et" ses "moussaillons matineux" / "cueillirent au matin dormante roselière". Très belles images. Un poème onirique que je trouve très bien écrit, et dont une seule chose me dérange (mais qu'un peu !) : quelques alexandrins parfois un peu boiteux, où la césure est gênante : "Me voici plongeant au / cœur de mes néo-songes", pareil pour le vers suivant et quelques autres. Ce n'est pas grave en "contemporain", mais cela a retiré un peu de magie lors de ma première lecture. J'ai été vraiment charmé par ce poème tout empreint d'une atmosphère fantasque et fantastique où j'ai pu contempler pour la première fois une "sirène mutine au banquet d’artifice". Merci tout plein, Davide |
Anonyme
21/3/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bien que sujet à la naupathie, je vous ai quand même suivie dans ce voyage maritime onirique.
Depuis le " satin " du lit, jusqu'à " cet îlot lumineux ", j'ai apprécié les images adéquates. Entre autres : " La blanche s’irisait sur le fil d’horizon " " Aux vagues de plaisir de ces virées inertes." " Et je me penchais pour contempler mon destin " Je ne pense pas que " matelote " puisse s'apparenter au féminin de matelot. Mais laissons faire la licence poétique... |
hersen
21/3/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Scène oniro-métaphorique de vie de famille : un rêve qui ballotte la maman loin, loin, et retour au port, le capitaine les moussaillons attendant de pied ferme. :)
Un itinéraire bis pour une fourbe marinière : ainsi parsemé d'humour, ce texte nous emporte sur des flots tentants. Un poème très plaisant à lire car il ne se prend pas la tête, il reste joyeux; |
Robot
21/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Rêve ou rêverie ? en tout cas cette nuit vague nous emporte avec elle pour un voyage dans une poésie bien travaillée.
D'abord on se laisse balloter calmement, puis les ondes s'agitent et s'accélèrent et l'on est porté insensiblement vers des créatures et un monde onirique pour s'échouer vers la fin du voyage où la réalité semble se découvrir. Une belle lecture. |
senglar
21/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour STEPHANIE90,
J'avoue que je suis resté quelque peu perplexe, interdit (c'est quoi ce bidule, ce trip à la blanche sous la pleine lune parce qu'on se lâche là, et pas qu'un peu...), quelque peu songeur, mais en fin de compte songeur positif à la fin de la lecture (pas de loup-garou, on est sur la mer et même aussi dessous et puis encore dans les nuages, un loup-garou serait vite embroché par Poséidon, un ploutocrate, ici), songeur un peu sous le charme donc, désorienté encore, beaucoup, mais c'est le fait des songeurs d'entre rêve et réalité ; puis je me suis dit : Elle vient vers le Nord, elle vient en Brabantie, en zigzag peut-être mais elle vient chez moi, mince ! m'en vais lui filer une boussole à cette naïade pour qu'elle ne me rate pas. et si son rêve ponctué de prouesses est à la hauteur de la réalité (et vice versa), autrement dit si son dé-plumage est à la hauteur de son sur-ramage, eh bien je ne vais pas m'ennuyer. M'en vais allumer un feu de joie à mi-chemin entre les caps Gris-Nez et Blanc-Nez moi pour qu'elle me repère ! "Allumeeez le feu !..." Ah non Johnny est parti à Saint Barth. A vous relire STEPHANIE90 ! A bâbord, tribord, en divaguant, vers le Nord, en zigzag, mais surtout au bas bord débordant. Allez j'écope là :))) Senglar de Brabance |
Stephane
21/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir STEPHANIE90,
Bravo pour ces nuits vagues qui voguent tantôt à bâbord, tantôt à tribord, puis en désaccord, vers le Nord, à bas bord. J'ai été élégamment - et superbement - secoué, moi qui ai le mal de mer, et je n'en ressort pas tout à fait indemne, ce qui n'est pas pour me déplaire. Sacré Poséidon ! Cordialement, Stéphane |
solo974
22/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour STEPHANIE90,
J'aime beaucoup votre poème. Outre un titre très bien choisi, qui met d'emblée en valeur le mot "vagues", l'alternance entre "À bâbord" et "À tribord" est très judicieuse, selon moi, et je vous ai très volontiers suivie dans vos "néo-songes". Certaines images m'ont par ailleurs séduite : "la nuit lactée qui sortait ses menottes", "aux convulsions de la voûte céleste", entre autres. Humour et sens de l'autodérision sont également présents ("Matelote de choc", "Par itinéraire bis", "peu fière", "sirène mutine"), ce qui constitue pour moi un gros plus. Merci pour cette belle découverte et surtout bravo ! |
leni
23/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Stephanie
un rêve qui est balloté au vent de l'imaginaire qu' on s'inventeC'est flatteur le texte est bien écrit j'aime ce décors Monstres marins flatteurs me lançaient un clin d’œil En divaguant, narquois, vers le fond des abysses, M’invitant au festin, de leurs mets pleins d’orgueil, En sirène mutine au banquet d’artifice. je suis parti en voyage très serin MERCI AMITIES LENI |
Pouet
23/3/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bjr,
J'ai supposé que "La blanche" du début était la lune et non la cocaïne... Bien aimé suivre vos déambulations célesto-maritimes, une jolie course en ressac, l'écume de l'insomnie plus que la ouate des songes à mon impression, une déconnexion du quotidien. Mon oreille a trouvé le rythme un peu particulier, mais mon oreille n'a pas toute sa tête... Sinon je trouve l'ensemble original, ciel et mer dans un shaker. Vagues en lames et vague à l'âme. PS: particulièrement apprécié le "retour à la réalité" de la fin avec mari et enfants métaphoriquement évoqués. Pouet, marin d'eau... do. |
STEPHANIE90
23/3/2019
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