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Anonyme
23/5/2022
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Il me semble que votre poème représente un cas d'école des maladresses d'écriture fréquemment rencontrées en lisant des vers "paysagers". Bon, le sujet ne me fascine pas au départ, ce qui me rend peut-être exagérément sensible à ces maladresses perçues, que je vous détaille ci-dessous.
1) Abondance de qualificatifs qui font parfois cheville C'est l'inconvénient des alexandrins, il arrive qu'on ait du mal à les "remplir" et qu'on recoure à un excès d'adjectifs pour honorer le contrat des douze syllabes. En l'occurrence, est-il vraiment utile de préciser que les nénuphars sont verts, que les ondées qui noient le canal avec bravade soient néanmoins timides, les vagues émeraude (deux signalements du vert dans le même quatrain, en plus, je trouve cela trop insistant) et les tremblements fripons ? Timides, assoupi, frêle, verdoyant, diaphane, ondoyant, flottant, verts, exilés, apposée, émeraude, fripons, olive, fluides, chamboulée, blanchie : seize qualificatifs, statistiquement un par vers. Je sature. Une solution à laquelle je recours volontiers quand je me rends compte que je tombe dans ce travers en écrivant des vers : me plier à une métrique plus courte qui contraint l'expression, en quelque sorte l'élague. Simple idée bien sûr, il va de soi que vous, auteur ou autrice, faites à votre guise. 2) Rimes peu inventives torrent/courant entre deux mots facilement liés par association d'idées, comme, dans une moindre mesure, verdoyant/ondoyant que je trouve surtout laide. Cela dit, je salue coulée/chamboulée qui m'apparaît riche et expressive (je ne m'attendais pas à l'adjectif "chamboulée", il me plaît bien). 3) Clichés et amphigouri Je les considère comme des pièges expressifs découlant là encore de la nécessité d'aligner douze syllabes à chaque vers. L'amphigouri correspond au Scylla où il est facile de se précipiter en voulant éviter le Charybde du cliché. Ainsi, le miroir est de jade, ce que je trouve bien banal, mais, comme pour compenser, le soleil réserve ses frictions, ce qui me semble franchement peu clair. Vous l'aurez compris, au final je ne suis guère convaincue. J'ai toutefois apprécié le travail réel qui m'a semblé mis en œuvre dans cette symphonie en vert que vous avez élaborée ; elle ne m'apparaît pas franchement aboutie en l'état, mais mérite selon moi que vous lui consacriez encore du temps parce que, malgré tout ce que je vous dis ci-dessus, elle présente à mes yeux une force d'évocation qui m'a permis de me représenter le tableau. |
chVlu
26/5/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Une sympathique évocation du Canal du Midi bien sentie. Ce poème nature morte mais animé est plaisant. Le décor est bien planté, on retrouve les marqueurs de ce lieu.
J'ai quand même un soucis avec le torrent dans le bois, le tunnel dans le bois je vois mais le torrent ??? la 3éme strophe, elle reste hermétique à ma lecture, je ne la comprend pas. "Qui teint d’un brin de nuit par son ombre apposée" Qui est qui ???? |
Anje
27/5/2022
a aimé ce texte
Bien
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Classique
Quelques règles de prosodie classique sont ici malmenées mais dans l'ensemble, ce poème approche la catégorie. C'est donc un beau travail qui semble avoir été fourni ici. Je note un hiatus au V5 (bateau/en), un e impossible à élider à l'hémistiche du V3 (ondées), un autre e non élidé au V16 (blanchie par), deux rimes dans la dernière strophe que l'auteur choisit en synérèse (impressions et frictions), un vers (le V14) qui malgré cela compte 13 syllabes. Il y a dans ce poème une recherche de la rime bien menée mais peut-être trop visible. Celà nuit un peu à l'émotion que pourrait créer le tableau peint. Une reprise, un travail complémentaire serait nécessaire pour améliorer facilement ces vers. Bon courage à l'auteur(e) et bonne pourduite poétique. Anje en EL. |
Miguel
29/5/2022
a aimé ce texte
Bien
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Du beau néoclassique, de belles images et des vers musicaux et lumineux ; un tableau en vers, ou même un court métrage sur cette levée de l'aurore si joliment évoquée.
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inconnu1
9/6/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
J'aime la poésie du style, les épithètes recherchés, la douceur de la description, mais malheureusement, il y a trop de choses qui me gênent - Les nombreuses erreurs techniques pour du classique revendiqué : les e non élidés (ondées-fluides-blanchies), les hiatus (bateau en), la non concordance des rimes (pont -fripons), le non respect des diérèses (impressions-frictions). Du coup, le 14eme vers fait 14 pieds. Le 12eme fait 13 pieds car vous avez oublié un s à émeraude, et votre hémistiche, du coup, se termine par un e non élidé. - Le nombre d'épithètes (13). Un nombre raisonnable est intéressant car il donne de la couleur au récit, mais un nombre excessif est souvent pris comme une facilité pour tenir le nombre de pieds. - La succession non naturelle des adjectifs substantifs apporte de la lourdeur à la lecture : un flottant gazouillis, les verts nénuphars, fluides impressions... Bien à vous |
Anonyme
9/6/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Ce fut une lecture un peu laborieuse pour moi, je vous le confie, tant votre poème est alourdi d'adjectifs qui tombent au fond de l'eau comme des pierres. Ca ne rend pas hommage à ce canal qui aurait mérité une fluidité pour que l'on ressente ce paisible passage de l'eau, dénaturée pour le coup. (jade, verdoyant, verts, olive, émeraude) c'est beaucoup trop et ça ressemble à un nuancier de papier peint de chez Bricorama. Je note aussi un manque de recherche dans la rime. Dommage, il y avait moyen... Anna qui a eu peur de mouiller ses chaussures. |
Anonyme
9/6/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Une belle tentative pour évoquer une saison et un moment de douceur.
Les images sont globalement pertinentes, malheureusement certaines expressions me semblent malvenues ou maladroites, comme par exemple : "en essuyant les flots" (le verbe "essuyer" est bien prosaïque !), "un flottant gazouillis" (quelle maladresse dans l'expression ! "un gazouillis flottant" conviendrait mieux, mais le choix du verbe ne me semble pas adapté à la chose), "le jour olive" (comme c'est incongru, cet assemblage du jour et d'une olive !), "soleil réservant ses frictions" (je me demande bien ce que cela veut dire !). D'autres citations et d'autres analyses pourraient être faites. La syntaxe est satisfaisante globalement. La phrase en revanche est un peu lourde, trop longue, dans le dernier quatrain. Le début me paraît plus agréable et plus réussi que la fin du poème. |
Lebarde
9/6/2022
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Forcément si j’avais lu en EL ce poème présenté en classique, les nombreuses glissades listées par ailleurs m’auraient à coup sûr ébouriffé. Après le déclassement en contemporain, je les accepte mieux.
Ce qui me gêne surtout à la lecture, c’est cette surenchère excessive de qualificatifs pas toujours bien utilisés , ces images qui, à vouloir être originales deviennent artificielles et presque risibles et certaines tournures de phrases alambiquées dans lesquelles je me suis parfois noyé. Un peu plus de simplicité aurait sans doute mieux convenu à la poésie. Alors oui, je suis un peu déçu….à vouloir trop en faire…..vous connaissez la suite. A vous lire bientôt. Lebarde |
Cyrano
9/6/2022
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La prosodie est bonne et les rimes sont là. Pourtant votre poème ne m'a pas convaincu. Je n'ai ressenti aucune émotion et vos évocations m'ont laissé indifférent. Trop d'images convenues ou à l'inverse forcées, parfois contradictoires ; en bref trop de gras.
Exemples : un tunnel de reflets des ondées timides noyant avec bravade un torrent ou un frêle courant un clapotis à l'éveil verdoyant ??? frémir en essuyant annoncer pour ... et vos trois derniers vers sont pour moi incompréhensibles. |
papipoete
9/6/2022
a aimé ce texte
Bien
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bonjour StephTask
Il va son train, le canal sous les ramures, qu'un bateau nonchalant a pris pour attache le temps d'une nuit. Tout est calme et apaisant sous la voûte des grands arbres, mais bientôt le jour pointe son nez à travers l'olive des feuillages... NB comme un disque zen, pour calmer un stress ou une peine, la plume du poète nous dresse un tableau, où couleurs et gazouillis se mêlent pour notre plus grand plaisir. J'ai vu et interprété ; pour moi, un canal tranquille ne peut pas être " torrentiel ", alors j'ai pris les commandes d'un bateau d'eau douce, et regardé s'ébattre la tranquillité... La 3e strophe a ma préférence le dernier vers m'intrigue avec les " frictions " du soleil ? au 14e vers, je compte 13 pieds avec " flu/i/des " je vois une ponctuation pour le moins aléatoire... |
Myo
9/6/2022
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Il n'est pas simple d'exprimer l'enchantement que nous procure un paysage et de transmettre les émotions qu'il a fait naître en nous.
Vous avez, je pense, voulu trop bien faire et la surabondance de qualificatifs, d'inversions, de longues phrases sans respiration ne nous aident pas à toucher la beauté du lieu. Mais merci d'avoir essayé. |
poldutor
9/6/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour StephTask
Très belle évocation de ce canal mythique; On sent bien la fraicheur au lever du soleil de ce lieu qui sera probablement torride en milieu de journée, et ce pont qui par son ombre fonce les reflets. Quelques beaux vers : "Un bateau en silence à l’ombre d’un platane Laisse le clapotis à l’éveil verdoyant Frémir sous une voûte au feuillage diaphane En essuyant les flots d’un tangage ondoyant." Il y a effectivement un peu trop d'adjectifs parfois, mais l'ensemble reflète bien la douceur de vivre de cette belle région.Vive le midi! Cordialement. poldutor |
Mintaka
9/6/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Steph Task,
Je ne reviendrai pas sur ce qui a déjà été précisé à plusieurs reprises sur le choix des mots, les adjectifs ou autres expressions jugées maladroites. Je vais juste faire état de mon sentiment à la lecture d'un poème fort agréable à lire et dont les vers ruissèlent avec beaucoup de poésie. Je me suis bien senti emporté sur ce canal paisible sous la voute des platanes et leur ombre rafraîchissante. La pure technique peut se dissocier parfois du simple plaisir de la lecture. Merci pour cette balade aquatique |
StephTask
9/6/2022
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Pour les réponses aux commentaires et remerciements : http://www.oniris.be/forum/remerciements-pour-l-aube-sur-le-canal-t30223s0.html#forumpost425726
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Jahel
30/6/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour StephTask,
Je me suis laissé embarqué dans votre bateau sur ce calme et paisible canal, sous les fraîches frondaisons des platanes, immuables figures sous les ciels du Midi. Les couleurs subtilement nuancées par des touches apposées, les doux clapotis des langues de l'eau contre la coque du bateau à l'amarrage, m'ont bercé sereinement et apaisé. Je vous remercie pour ce moment de lecture, pour sa tiède fraîcheur (J'aime les oxymores). Jahel |
Donaldo75
17/9/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Salut StephTask,
Voici un poème bien composé; il m'a fait penser par moments à un tableau ou à comment un tableau pourrait être illustré dans de la poésie. Est-ce le cas ? Je me pose encore la question mais vu que le résultat est au rendez-vous et que je n'ai pas l'intention de me fendre d'un long commentaire composé où faire péter ma science de l'analyse, j'en reste à mon cerveau droit et sa capacité à extrapoler une impression à travers des mots et vice-versa. Je sais, c'est compliqué mais de toutes manières l'homo donaldus n'est pas une espèce simple. Merci pour le partage. Don |