|
|
Anonyme
26/9/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
Un cri haletant d'urgence en effet, un jet d'acide sardonique et désespéré où je relève
fais place à ces allées menant le béton sous escorte laissant le regain fourbu se nécroser Je pense que la Terre ne mourra pas, qu'elle nous deviendra invivable en favorisant d'autres formes de vie. La colère s'exprime bellement et fortement dans vos lignes, mais leur conclusion me semble erronée : nous pratiquons notre propre génocide, non un gaïacide. |
Anonyme
26/9/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour,
Avertissement d'usage, j'ai un ton, il n'est pas dirigé contre l'auteur. C'est mon ton. J'ai aimé ma lecture. Cela ressemble à quelque chose qui respire vite, puis profondément, jusqu'au dernier mot décalé. La ponctuation graduelle des espacements donne une impression de plongée en apnées de plus en plus longues au fil des invectives. L'absence totale de ponctuation renforce ici l'effet d'urgence induit dans le ton. Il y a une élégance et une violence paradoxales, une politesse radicale, comme une forme de crachat au visage de Mère Nature, dans cette prose joliment engagée. Quoi qu'il arrive à votre poésie à partir de maintenant, sachez que ça a été un plaisir de pouvoir profiter du partage. Ananas, en EL |
Anonyme
11/10/2022
|
Commentaire automodoré, j'ai manqué de pertinence.
|
Queribus
29/9/2022
a aimé ce texte
Un peu
|
Bonjour,
Si votre texte témoigne d'une belle écriture, je le trouve quand même un peu abstrait et méritant plusieurs lectures; en outre, je pense qu'un peu de ponctuation aurait pu l'aérer et le structurer un peu. Curieusement, j'aurais mieux vu votre poème sous une forme plus classique et un sonnet bien troussé aurait, par exemple, bien fait l'affaire. Tel qu'il est écrit, il ne me déplait pas foncièrement mais ne m'emballe pas non plus. Bien à vous. |
Anonyme
5/10/2022
a aimé ce texte
Un peu
|
Le thème rebattu à souhait peut exaspérer dans les chaumières, tout comme il m'exaspère ! On subit les lois de notre planète, et si le soleil devient fou, si l'humain se multiplie parce que tel est son destin, faut-il battre sa coulpe encore et encore ?
Ma réponse est non ! La forme utilisée menée tambour battant ne laisse aucune place à la respiration. On ressort rincé de la lecture. Pourquoi ne pas avoir un espace plus aéré, une ponctuation salvatrice ? Heureusement c'est très très court ! C'est votre poème après tout ! ^^ |
Corto
5/10/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Pourquoi pas mais pourquoi ?
La forme choisie, celle d'une phrase sans fin comme un cri qui n'a pas besoin de s'expliquer et que celui qui veut comprendre comprenne. Ce n'est pas désagréable mais c'est discutable. D'autant que le rythme peut être identifié avec ces impératifs: "Meurs / chéris l’acide / meurs / crève / laisse-nous bronzer / péris / disparais / fais place / . Le message passe sans vraie difficulté mais il serait peut-être mieux passé si chaque impératif commençait un nouveau vers en poésie libre. Sur le fond on décrit placidement et furieusement le chemin que nous avons frayé vers la disparition de l'Humanité. Un texte fort donc, comme un électro-choc dont personne ne mesure l'efficacité. Merci de ce réveil matinal un peu brutal. |
hersen
5/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Un très excellent rythme novateur : chaque "idée" initiée par un verbe à l'impératif adressée au sujet même du poème. Cela donne à la fois un fil simple à suivre, mais aussi un rythme haletant.
Pour le fond, chacun en pense ce qu'il veut, en ce qui me concerne, j'adhère. détail broutillesque : J'aurais bien vu une maj aussi à "morte". Histoire de densifier le tout dans l'esprit du lecteur, s'il en était besoin, et de rester sur cette composition sans ponctuation mais qui a de l'impact. merci de la lecture; |
papipoete
5/10/2022
a aimé ce texte
Bien
|
bonjour StephTask
Oh Terre, nous eûmes des égards pour toi, depuis que l'homme foula ton sol... et puis les ères passèrent sous les pas de la civilisation, avec des barbares, des tsars et autres affameurs. Oui, nous eûmes des égards, mais tant d'autres humains, non ! Alors tu te meurs, Gaïa... NB un texte écrit d'une façon étrange, comme sur la bande papier d'un S.O.S., à lire d'une seule traite ? Même les poumons remplis à ras-bord, je n'y parviens pas ! C'est écrit et peut se lire, en marquant des poses, mais si cette urgence dut sortir d'un haut-parleur, je doute que la voix put tenir jusqu'au bout ! j'aime bien " ... péris tel l'iceberg qui s'est trop exilé... " |
Myndie
5/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour Stephtask,
il me semble que, quand on est lucide, on sent chaque matin un peu plus le désastre qui s'annonce. C'est inquiétant de voir que l'homme n'arrive pas à prendre un peu de distance avec la bêtise, l'inconscience, le cynisme, chacun appellera ça comme il veut, pour sortir la planète du m... dans lequel il l'a mise. Ce thème là, passé de simple signal d'alerte à principal sujet de conversations, d'ouvertures de journaux télévisés, de couvertures de magasines, est en effet en train de devenir une vérité triviale. En débattre c'est bien mais est-ce que ça change les choses ? Par contre, l'écrire comme vous faites, précipitamment, dans un halètement, fait mentir le titre et l'exergue et donne, quoi que vous en disiez, le sentiment de nécessité absolue : mettre fin au chaos. En cela, votre texte est porteur et c'est bien. Alors oui, l'urgence est poétique. Il me fait un peu penser aux rafales brutales mais d'une poésie dense d'un Thiéfaine. Merci pour la lecture qui secoue ^^ Myndie |
Anonyme
5/10/2022
a aimé ce texte
Passionnément ↑
|
Bonjour,
l'amorce ne traîne pas. "trépas annoncé nature". Ça, c'est fait. Le chapô disait déjà l'urgence, le temps donc, et le titre le lieu. Restait le texte pour l'action. Les pluies acides d'abord, dont je brûle de parler. Pour témoigner. Mais je me concentre sur le texte... "Le béton sous escorte laissant le regain fourbu se nécroser" ! Le mot regain est puissant. C'est le titre d'un roman célèbre, du même auteur que L'Homme qui plantait des arbres. Associé à fourbu et nécroser, sur moi, cela fonctionne. Les plastiques, le réchauffement climatique - merci pour plaisirs dioxydés - les transports, nous savons. Mais la forme. Son originalité. On comprend bien que l'Homme est à l'origine de ce trépas. Et vous avez pourtant choisi la forme d'une scène de rupture où l'Homme reproche à la Nature de l'abandonner. Pour le ton, j'ai entendu les éclats : "Pars J'ai compris Va le retrouver ton Comment déjà Progrès Voilà Profit Progrès Va Tu vas voir ce qu'il va te faire Tout le monde sait de quoi il est capable Son pouvoir de séduction Mais bien sûr Tu veux qu'on en parle Alors ok parlons-en" Un dépit amoureux, dans un souffle, sans ponctuation, car le cocktail explosif désespoir/colère, la ponctuation, il en a un peu rien à f*****. J'ai adoré. |
Lotier
5/10/2022
|
Pour semer un champ de blé, on peut le faire soit en ligne, soit à la volée. C'est une image un peu terre à terre, mais ça tombe bien, c'est le sujet du texte. Ici, la volée est une litanie de maux : pesticides, pluies acides, dégradation des sols, plastiques, réchauffement climatique, extinction des espèces, fonte des glaciers, surconsommation. J'ai dû reformater le texte pour pouvoir le lire (les verbes à l'impératif, ça ne me suffisait pas).
Deux points à relever : les maux en question ne sont pas explicitement nommés et le narrateur, au premier degré, est très attaché à voir disparaître ce qui reste de nature. C'est bien, tout le monde s'y retrouvera, ceux qui défendent la nature trouveront le texte brillant par son usage du second degré, ce qui prônent « après moi le déluge » se réjouiront de cette éructation. C'est ce qu'on appelle le cynisme. Pourquoi pas. Finalement la seule chose que je puisse reprocher à cette démarche, c'est l'alliance incohérente du second degré (et donc le recul nécessaire) avec la destructuration du texte (qui suggère l'urgence et la spontanéité). |
Donaldo75
5/10/2022
a aimé ce texte
Bien
|
Salut StephTask,
J'aime bien ces poèmes non ponctués frappés dans la pierre de la prose et dont la chute est brutale; dans le cas présent, les mots tapent fort et les images vibrionnent même si ce n'est pas à tomber par terre. Récemment, une onirienne me disait que je commentais beaucoup - trop, peut-être ? - en donnant l'impression du lecteur et pas en parlant du poème lui même alors je vais tenter d'inverser cette tendance en commençant par le tien. Ne pas commencer avec une majuscule donne une indication graphique au fond, renforce la forme puisqu'elle la désacralise. Ici, le choix de ne pas ponctuer permet au monologue intérieur de prendre de l'ampleur et l'usage de la seconde personne su singulier avec ce "te" impromptu amène presque le dialogue sauf qu'en face il n'y a personne vu que la Terre est morte. |
Provencao
5/10/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour Steph Task,
C’est précisément, à mon sens, en effet en tant qu’hâtive omniprésence que la nature est l'assaisonnement qui résiste à toute chose de poindre. En elle-même, elle est ce qui ne cesse d’être, ce qui reste en soi, sauf, intacte, immaculée : l'intangible, le chaos sacré . Au plaisir de vous lire Cordialement |
pieralun
6/10/2022
a aimé ce texte
Un peu
|
Bonjour Steph,
J’ai réellement essayé, une sorte de rap? Urgence certainement, tout le monde est d’accord… Non poétique, puisque c’est vous qui le dites…je pense que c’est réussi à mon goût tout du moins. Toutefois, c’est bien une poésie que vous avez posté ? La prochaine fois peut-être. |
MartinHer
6/10/2022
a aimé ce texte
Passionnément
|
j'adore, merci !
|
Atom
7/10/2022
a aimé ce texte
Bien
|
j'aime bien ce coup de gueule sous forme de longue phrase sans majuscule et sans ponctuation. Une colère comme une sorte de magma verbal qui semble en la dénonçant vouloir ensevelir toute la machinerie qui nous a entrainé jusqu'ici.
Ici, c'est l'humain qui parle en maudissant la Terre et je trouve l'impact plus percutant car qui au fond désire vraiment la mort de la nature ? Personne. Nous sommes juste entrainés dans une "progression" infernale qui nous détruira. |
StephTask
10/10/2022
|
|