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Mokhtar
2/11/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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Proposé en classique, ce texte comprenant le mot"joie" suivi d'une voyelle, et présentant des défauts d'alternance de rimes sur la fin, sera probablement reversé dans une autre catégorie.
J'ai trop de problèmes de compréhension en analysant ce poème. J'y vois un toit tamisé...J'y vois des tuiles de feu (que je préfèrerais EN feu) et rive au singulier : quel sens ? le bord, ou la tuile d'angle? L'encensoir brouille, il ne pâlit pas. Les nuages "tissés"... Le joli mot "éphélide" associé à la rousseur des feuilles d'automne aurait du être exploité de façon un peu moins pompeuse etc. On perçoit cependant ici des aptitudes, et une bonne volonté à travailler dans le classique, qu'il faut encourager. Mais la technique n'a d'intérêt que si elle met en valeur des descriptions claires. Je salue toutefois le travail, peut-être posté un peu tôt, à chaud, sans le recul nécessaire. Au plaisir de vous relire Mokhtar en EL |
Lebarde
3/11/2022
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Un titre très original: "Soir de rousseur" pour annoncer un joli sonnet classique de la plus belle veine, sur l'automne.
C'est la saison, il pleut, il vente, les feuilles s'envolent. Vous avez trouvé de si belles métaphores pour le dire: "Le toit presque orangé s’épaissit dans le soir, Saisissant du soleil le rai qui vient s’asseoir Sur les tuiles de feu, rive du jour atone." ou "Dans le ciel encor bleu, pâli par l’encensoir" ( Magnifique je suppose que vous parlez de la brune, c'est superbe de poésie Ce sonnet classique est parfait: Beaux alexandrins, rimes riches assez remarquables ( encensoir/ ourdissoir, abandonné/enjuponné), pas de fautes de versification. L'écriture est délicate, d'une belle fluidité, bravo à l'auteur(e) qui en connait un rayon sur la poésie classique. Je m'incline. En EL Lebarde |
Ornicar
3/11/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
Sonate d'automne pour un sonnet. La fin d'une belle journée ensoleillée quand le soleil jette ses derniers feux et que la lune ( rousse ?) est déjà levée. Des couleurs et une atmosphère propices à la rêverie. Celles du lecteur autant que celle du narrateur. Le tableau est à la fois somptueux et délicat. Les images sont riches, travaillées mais immédiatement compréhensibles et ne souffrent, sous prétexte de poésie, d'aucun hermétisme. Elles sont réellement magnifiques avec la personnification des éléments naturels : - le toit, tout d'abord qui "s'épaissit dans le soir" et se "saisit" d'un rayon de soleil. - le soleil ensuite, dont le rai vient "s'asseoir sur les tuiles de feu". - le jour affaibli "si bien enjuponné" qu'il ne se voit pas mourir. - la lune qui, telle une coquette, sûre de sa victoire, "sans gêne avec joie se dessine" - et puis, surtout, cette feuille morte qui "assiège" la fenêtre et met fin brutalement, comme par effraction, à la douce rêverie du narrateur. Les mots choisis ("assiège", "assassine") particulièrement puissants, sinon violents, évoquent parfaitement l'irruption à grand fracas du réel. Cette dernière strophe est splendide. Quelle chute ! Ainsi, cette feuille morte, image par excellence du déclin, conclut cette poésie en apothéose. D'aucuns pourront peut-être reprocher à l'auteur le recours à des images ou des rimes un peu convenues ou attendues, tant elles ont été utilisées par d'illustres prédéceseurs ( atone / automne et le fameux "encensoir" ) Je préfère, quant à moi, y voir une forme d'hommage. L'image de l'ourdissoir est plus originale. Si j'ai quelques réserves à formuler, elles sont vraiment mineures et ne ternissent pas mon coup de coeur pour ce texte. - Le premiers vers : j'ai un peu de mal avec le terme "enrobé" qui m'évoque plus une confiserie ou une patisserie que l'automne. C'est la seule image qui pour moi ne fonctionne pas. - vers 3 : peut-être un excès de sifflantes à la lecture. Et encore, je n'en suis pas certain. - le titre retenu, banal et guère inventif, ne rend pas justice à ce magnifique poème. Je n'ai pas remarqué de hiatus ou de "e" non élidé au regard de la catégorie. De même, les rimes me semblent parfaitement conformes, tant visuellement que phonétiquement, plutôt riches de surcroît. Je laisse volontiers ce sujet aux spécialistes du genre, préférant, et de loin, revenir à ce rêve éveillé qui m'envoûte. Ornicar ( en espace lecture ) |
Anonyme
9/11/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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Je ne sais pas ce que signifie « éphélide » et je ne vais pas vérifier, je constate que tomber sur ce mot au dernier vers du poème tend à altérer ma lecture, d'autant qu'un rêve aux abords de l'être de quelqu'un, je ne vois pas davantage ce que cela veut dire ; j'ai l'impression d'une formule creuse, un
bijou d'un sou Qui sonne creux et faux sous la lime. À mes yeux, donc, le dernier vers est raté, une recherche de formule marquante qui tombe à plat. Comme je ne comprends pas ce dernier vers, en quoi une feuille à la fenêtre assassinerait le rêve d'éphélide, etc. m'échappe aussi, c'est le deuxième tercet qui en devient pour moi non avenu. Et c'est dommage, je trouve, jusqu'alors j'avais apprécié cette ambiance automnale, surtout le premier quatrain symphonie en roux. Je pensais à un renard dans le sous-bois. Le premier tercet me plaît aussi, un crépuscule lumineux. Je me représente bien la lucarne en clair dans l'obscur de la pièce. En résumé je dirai que votre poème me semble inégal, avec par moments de belles notes colorées et à d'autres moments une manière embrouillée. |
Cristale
18/11/2022
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Bonjour,
Une versification presque sans faille s'il n'était ce "e" muet non élidé du vers onze : "avec joie se dessine". "La lune sans gène" je ne pense pas que la génétique soit à sa place ici. Je ne comprends pas ce que le poète me dit dans "un arbre enrobé de l'automne", "le toit s'épaissit", le dernier hémistiche du premier quatrain "rive du jour atone" posé après une virgule, il aurait peut-être fallu un point-virgule après feu. "dont le duvet panache" semble se rapporter à "pâli par l'encensoir", l'image est compliquée : le duvet de l'encensoir ? "....un jour abandonné ...si bien enjuponné Que la lune sans gène avec joie se dessine." : décidément je ne comprends pas les images de ce poème, comme si le narrateur avait mis des jolis mots pour faire poésie sans tenir vraiment compte du sens. Partir sur des rimes en "soir" et "tone" ne peut qu'en limiter l'originalité tant l'usage est attendu. J'ai l'impression que "ourdissoir et encensoir" du deuxième quatrain sont là pour la rime. "Une feuille soudain assiège ma fenêtre"....et d'un bond assassine", c'est un peu violent dans le paysage. Je sens que je vais me faire des ennemis, mais sous un premier abord poétique, une lecture attentive m'empêche d'entrer dans une logique descriptive de ce soir d'automne, C'est dommage car je lis de jolies choses : "Saisissant du soleil le rai qui vient s’asseoir" "Je vois par la lucarne un jour abandonné Aux bontés de la nuit," Les quatre dernières rimes sont plaisantes. Il m'en manque peu pour me séduire, j'espère que l'auteur(e) ne me tiendra pas rigueur de ce commentaire peu élogieux sans doute à cause des propres exigences que je m'impose personnellement. Cristale en E.L. Obligée de mettre une notation en espace lecture, je me réserve le droit de supprimer ou non cette note à la publication. |
Donaldo75
10/11/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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J’ai bien aimé ce poème et ce dès son titre. Je trouve que le format du sonnet lui permet bien la progression poétique où les quatrains sont picturaux et les tercets narratifs. Cet équilibre me fait penser aux tableaux de William Turner dans lesquels les couleurs s’imposent en premier avant que le sujet ne prenne le relais et amène le spectateur à revoir sa perspective. La rime reste musicale et du coup ne pèse pas des tonnes, ne ressemble pas à une vaine excuse pour respecter les règles de la prosodie classique ; à cet égard, elle aussi participe au tableau, un peu comme les petites touches du maitre Turner quand il peignait des masses en mouvement telles que la mer ou les nuages.
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Anonyme
18/11/2022
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour Steph,
Je suis habituellement assez fan de ce que tu fais. Là j'ai une lecture assez poussive, parce que déjà néo-classique, sérieux ? T'aurais pas pu éviter de pas élider ce "e" en vers 11 dedjuuuuu. Le titre d'abord, très bien trouvé, le parallèle avec les tâches de rousseur attire la rétine et intrigue le cortex (ouais y paraitrait que je serais Minus pour ma part). On les retrouve d'ailleurs, éphélides (j'aide socque pour la définition, si vous passez par là, voici le mystère désépaissi) La première strophe me sort directement de ce mystère. Le toit, tamisé par un arbre (l'image est pénible pour le toit) qui s'épaissit c'est pas folichon dans l'expressivité du truc, je comprends même pas ce que tu as cherché à exprimer. La rive du jour atone aurait pu être sympa. Au conditionnel donc. (arbre enrobé, presque orangé, le rai qui vient (venant t'aurait fait mal ?) c'est pas zoli à l'oreille du tout) Je trouve cette strophe superficielle. Alors, la strophe 2 est déjà plus smooth, bien que (une ombre, panache un... mouais) les images sont déjà moins poussives, on tombe plus facilement dans l'ambiance que tu as voulu poser. Je ne suis pas fan de la rime encensoir/ourdissoir (facile, évidente, là pour la rime uniquement semble t'il). Les tercets sont plus travaillés. Bon, ça tombe bien, il faut une monté en puissance poétique. Le tercet un : j'aime bien l'idée, on est toujours dans les contrastes positif/négatif, et on commence à sentir ce qui s'annonce pour la strophe finale. La feuille qui assiège le bord de la fenêtre m'a fait marrer. Je l'ai imaginée avec ses petites mains et ses petits pieds faire les 100 pas furieusement, en se cognant à la vitre, cachant sa fourche dans son dos, attendant qu'on lui ouvre pour finir d'envahir les lieux et assassiner un rêve qui s'est arrêté au bord de ton être. Le gluon de la feuille... :)) j'ai bien ri (mais c'est parce que je me parle toute seule dans ma tête) C'est vil une feuille, en vrai, vite !!! Un ciseau, une pierre, Spock ou un lézard pour régler la situation ! Hum, je me moque gentiment parce que c'est toi et que je sais qu'on est loin du niveau d'excellence que tu peux atteindre en évocation poétique, habituellement, ou avec une chouille de rigueur. Cela dit, dans l'ensemble, tu maitrises, les figures de style, les règles de prosodie, les images un rien décalées, mais dans ce cas particulier, ce sont des tas de poudre que tu jettes à nos yeux, en espérant que ça dévie l'attention du reste. Je n'ai pas été emballée, donc, mais je suis certaine qu'une de tes prochaines parutions me convaincra plus ! Désolée pour l'appréciation qui ne reflète que mon sentiment à la lecture, pour laquelle je te remercie néanmoins. |
Anonyme
18/11/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Quelques vers écorchent la fluidité de la lecture, le dernier notamment avec ''les abords de mon être'' qui a du mal à se glisser dans la douceur de la poésie avec sa tournure ampoulée, mais il fait bon se laisser aller à la mélancolie qui berce la langueur monotone d'un automne naissant sous la plume du poète !
Au premier tercet va ma préférence ! Le jour enjuponné de nuit est ravissant, et l'ensemble se lit comme une caresse sur la langue. Le titre, quant à lui, évoque les taches de son qui me ravissent à chaque fois sur un visage constellé de cette candide rousseur. |
Anonyme
18/11/2022
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Ce que j’ai aimé :
_____________ Pas grand-chose, je m’en explique ci-dessous. Ce que j’ai moins aimé : __________________ L’impression désagréable que c’était du collage de mots et que l’auteur n’avait aucune idée de ce qu’il allait faire au départ ne m’a pas lâchée dès le premier vers. Il faut souligner que le thème battu et rebattu de l’automne et ses incontournables feuilles rousses donne aussi ce sentiment de lassitude de lire toujours la même poésie et d’attendre l’hiver avec impatience pour se débarrasser des feuilles mortes, des citrouilles et toute l’imagerie qui va avec. Ma Conclusion : _________ J’ai trouvé cette poésie préfabriquée, et que l’auteur me pardonne par avance, parce que je n'aime vraiment pas avoir à écrire du négatif sur mes lectures. |
papipoete
18/11/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour StephTask
Un moment de journée, quand la Lune prend la relève du Soleil, et invite l'auteur à écrire en vers si raffinés, ces teintes mordorées. NB on est bien loin ici de la carte postale, aux lignes prosaïques et j'envie le poète de si délicatement poétiser, en fait sur le jour le soir la nuit ! Les quatrains sont sublimes, et dans le premier tercet ses images friponnes. Le second tercet cependant m'embrouille, et espère que l'auteur m'en donnera le sens exact ? de parfaits alexandrins néo-classiques, à cause peut-être du 3e vers du premier tercet ( joi/e ) qui ferait un pied de trop en " classique ? " |
Ramana
18/11/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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Ne voyant pas trop où vous voulez en venir, je m'informe sur "éphélide" et je vois qu'il pourrait s'agir de taches de rousseur ! Mais peut-être ne suis-je pas assez perspicace pour comprendre le rapport entre cette éphélide et ce qu'elle suggère, et l'automne et le toit orangé...
Par ailleurs, je suis gêné par la répétition, dans les deuxième et troisième strophes, des rimes "encensoir - ourdissoir" (deux noms propres) et "abandonné - enjuponné" (deux adjectifs) comportant le même nombre de syllabes, ce qui fait un peu "Boum - Boum tagada". Cordialement, Ramana. |
inconnu1
18/11/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Je ne vais pas revenir sur le e non élidé de joie. J'ai tellement fait ce genre de faute d'inattention que je n'ai qu'une chose à faire...me taire. Si j'aime l'ambiance et la recherche d'un vocabulaire imagé et métaphorique, je ressens ici un manque de naturel. Une recherche de trop bien faire. Cela crée une ambiance un peu artificielle dans laquelle l'émotion a au final peu sa place et si j'aime la technique elle trouve qu'elle ne doit pas être trop présente. J'ai un peu cette impression. Bien à vous |
Lotier
19/11/2022
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Fatigué peut-être, j'ai eu du mal à entrer dans la danse. Il m'a fallu relire et relire… Le vocabulaire ? Sans doute, chacun ayant son havresac plus ou moins plein de ceci ou de cela. La scène ? Également, statique, dans un glissement lent, des touches de peinture en surcharge, un travail au couteau duquel je ne me suis pas éloigné assez pour voir l'effet impressionniste.
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Miguel
21/11/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un bien joli tableau aux couleurs douces et tout plein d'une mélancolie lamartinienne ; les sentiments de l'âme y épousent l'état de la nature et le lyrisme s'étend de la plénitude à l'annonce du déclin. Quel doux mot que "éphélide" !
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Marite
26/12/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un réel plaisir offert à nos yeux (et oreilles) par ce sonnet. Les descriptions y sont si finement tissées qu'au dernier tercet l'ensemble du tableau nous apparaît complet et superbe. Une relecture renforce cette sensation.
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