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Poésie libre
suzan : Les mots
 Publié le 09/05/19  -  11 commentaires  -  724 caractères  -  211 lectures    Autres textes du même auteur

Ça sert à quoi les mots ? En une phrase !


Les mots



Les mots décrivent notes après notes 

des petites choses de rien ;
retracent minutieusement
les parcelles d’un tout ;
composent image après image
des morceaux de paysages ;
évoquent avec ou sans ambages
les méandres des sentiments ;
rythment littéralement ;
scandent les battements de cœur ;
révèlent des chants intérieurs
aux temps ponctués par la mémoire ;
s’inspirent de mythes anciens
tous nimbés de mystères ;
échappent à la raison
sans combler entièrement,
ni le vide, ni le temps ;
forment un monde ou rien
n’est vrai mais tout nous renvoie
à nous-même en soutenant
les fondations de notre histoire.


 
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   embellie   
15/4/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce texte représente une petite prouesse d'écriture: une seule phrase, très longue, pour parler seulement des mots. L'auteur énonce, en cinq ou six fonctions,les divers rôles des mots, mais oublie de préciser qu'ils nous sont indispensables pour communiquer. Il existe bien le langage des signes, mais il n'est que la traduction, en gestes codifiés, de notre langage parlé, de même que la sténo est la représentation, en signes écrits, de nos mots préalablement dictés. Les mots permettent de si belles représentations de nos pensées, de nos sentiments qu'ils représentent pour nous une réelle richesse dont nous ne sommes peut-être pas toujours conscients.

   Corto   
16/4/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Cette belle phrase pour définir les mots n'est, à mon sens, guère évocatrice de poésie.
Beaucoup de notions y sont évoquées et la plupart appelleraient un véritable débat.

Je retiens volontiers "révèlent des chants intérieurs aux temps ponctués par la mémoire", mais d'autres passages sont aussi intéressants.

En d'autres temps Marie Cardinale avait publié "Les Mots pour le dire" puis "Autrement dit" qui avaient vulgarisé brillamment les rôles essentiels de la parole pour projeter vers l'extérieur les ressentis intérieurs.

Je crains qu'attribuer à un poème une mission aussi ambitieuse ne soit guère réaliste.

Merci pour cet essai.

   Anje   
9/5/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Un petit train de mots qui ne fait pas voyager au fond de la phrase. J'aurais aimé une escale pour délasser mon souffle sur le quai tout en réfléchissant : mais quelle différence, à l'arrivée, entre un point et un point-virgule ? Le second n'est-il qu'un ravitaillement d'air en plein vol quand le premier est un arrêt au stand ? Un magicien m'expliqua qu'ils servent à dissimuler le sujet. Caché derrière les point-virgules, il finit par disparaître pour de bon. Alors çà devient une phrase dont on oublie les mots ?
Pourquoi "notes après notes" (pluriel) puis "image après image" (singulier) ?
Sans me faire rêver, ce texte m'aura fait réfléchir. Merci.

   Provencao   
9/5/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai trouvé très périlleux cet exercice et je suis restée assez dubitative et perplexe sur cette inspiration.

Pour moi, les mots, la phrase, l'écriture dans leur abondance, leur harmonie, reflètent ainsi le tempo d'un paysage, d'un sentiment dont l'épaisseur est mystérieuse, dont les liens et articulations presque indiscernables font le sens.

C'est à mon sens là, aussi l'existence d'une histoire, d'une réflexion, d'une idée en jaillissement, son évolution, sa description et son inscription, qui sont et resteront la pensée vraie, à jamais complétée.

Dans votre poésie, les mots sont déposés ici et là, les virgules et les points virgules semblent assez désappointés. Et je n'ai, excusez-moi, pas retrouvé de fil conducteur, d'émotions, de vibrations...

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Vincente   
9/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Oui, mais encore...
Parce que quitte à énoncer on pourrait aller bien loin. Ici le désir de parler des mots n'est plus animé par une simple ambition, il semblerait que la magie, l'impensable, le surnaturel soient convoqués. A moins que tout pertinemment ces vers tout proche de la fin nous réveillent d'un endormissement et nous annoncent une révélation bien plus excitante :
"échappent à la raison
sans combler entièrement,
ni le vide, ni le temps ;"

Oui ici voici enfin la matière à remuer les méninges, des mots qui échappent à la raison, voilà une idée singulière et plaisante !

Et puis voici que la suite et fin nous libèrent vers l'infini avec les trois vers suivants :
"forment un monde ou rien
n’est vrai mais tout nous renvoie
à nous-même..."
Bon on est dans le vif du sujet, on aborde ici la non-vie du mot, son contre-sens en quelque sorte, donc le poème commence ici, j'espère, ... mais c'est déjà la fin...! C'est un peu dommage non ? :()) Peut-être d'autres phrases étaient-elles tout de même nécessaires ?
(J'ai supposé qu'il manquait l'accent sur ce dernier "où")

   senglar   
9/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour suzan,


Je retiens de ce poème que les mots sont une commedia dell'arte, tels Arlequin, Sganarelle, Polichinelle, Pantalon, Zanni, la Signora, Colombine ils se jouent de nous alors que nous pensons jouer avec eux.

"En une phrase" (sans verbe) : Une belle comédie que les mots !

Les miens
"scandent les battements de coeur"
et fort heureusement, pour échapper au quotidien,
"révèlent des chants intérieurs
aux temps ponctués par la mémoire"


Merci à vous :)


senglar

   hersen   
9/5/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Une période ponctuée de points-virgules en est-elle toujours une ?
Question de mots, sans doute :)

Si je comprends la démarche de l'auteur, de louer les mots, je pense qu'il y a beaucoup de convenu dans l'expression. les quatre premiers vers sont d'une telle évidence que je cherche la poésie, celle qui...transcende le mot.
Et en continuant ma lecture, je reste dans cette même atmosphère, celle de ne pas lire quelque chose de désagréable, mais cependant en deça de ce en quoi les mots pétillent.

je ne suis pas particulièrement d'accord avec les derniers vers "...forment un monde ou rien n'est vrai..."

le monde des mots est toujours vrai, puisque le mot est là pour le dire. Que ce ne soit pas une réalité, celle que nous connaissons, ne change rien, et c'est même là où le mot est magique : dans son monde à lui.

merci pour la lecture.

   papipoete   
9/5/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour suzan
" les mots pour le dire " entendait-on une auteure célèbre déclarer ; des mots d'amour, des mots de haine, des mots tendresse, des mots savants, des mots insensés, des mots... pour écrire un poème ou bien une demande d'emploi, un recours au secours, et ceux qui liés forment une chanson !
NB Les vôtres sont un peu de ceci et de cela, mais il semble manquer un ingrédient pour lui donner plus douceur, et d'éclat en même temps ! La fin, en particulier ressemble trop à un résultat d'analyse " freudienne " .
Mais l'on voit à travers vos lignes, que votre plume peut exceller...
à vous lire à votre prochaine parution !

   Anonyme   
9/5/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Une multitude de fonctions attribuées aux mots, dont chacune aurait mérité que l'auteur s'y attardât, en élaguant beaucoup, et conserver les meilleures idées.

Etait-il indispensable d'inonder ce texte de points-virgules pour le seul besoin de ne faire " qu'une seule prase " ? Je n'en ai pas saisi l'intérêt...
Je n'ai pas été séduit par ce texte en l'état.

   arigo   
10/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour suzan,

Une belle inspiration que vous avez trouvé là, sur les mots, nos mots, les vôtres, les nôtres...

J'aime beaucoup les images employées que ce soit "des petites choses de rien", "les chants intérieurs", ces mots "nimbés de mystères" et cette dernière idée où "rien n'est vrai mais tout nous renvoie / à nous-même"

Merci pour ce partage,

Arigo

   Ombhre   
25/5/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Suzan,

un texte ambitieux - le sujet l'est sans conteste - mais qui ne parvient pas à capter le lecteur. L'attention se perd dans tous les sujets abordés, chacun d'eux aurait mérité un texte à lui seul, et même plusieurs.
"A vouloir tout embrasser, on n'étreint que le vent" ai-je lu un jour. C'est l'impression que me donne ce texte qui s'égare en lui-même, avec des tournures que j'ai parfois trouvées lourdes ou maladroites.

Merci pour le partage.
Ombhre.


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