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Annick
23/5/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Merci pour ce très beau poème. J'aurais bien aimé l'écrire !
Exceptés : - les rimes qui sont parfois toutes masculines ou toutes féminines, certaines sont croisées ou plates... - le vers : "Son rire, hérissé de mille carillons noirs," a 13 pieds. Le h aspiré (et non muet) compte comme une consonne. Le e final du substantif "rire" ne peut donc s'élider.... Oui, à part et malgré cela, j'ai réellement beaucoup aimé ce poème narratif où la beauté, la délicatesse, la pudeur, se transforment dans le cerveau du narrateur, (sans doute dérangé par l'appel du démon de midi"), en une sorte de diablesse tentatrice et repoussante. Un Satan au féminin. L’horreur se profilait, la créature avide Me hélait et, levant les mains toujours plus haut, Laissait voir à l’aisselle, sous un bras perfide, Des touffes de poils roux et des lambeaux de peau. Sa lèvre tressautait dans un spasme buccal, Tel un agonisant à son heure fatale ; Et son rire éclata, elle riait à tue-tête, Apeuré, pétrifié, je regardais la Bête. On a l'impression que le narrateur, culpabilisé par ses pensées (ou sa conduite) infâmes envers cette jeune nymphe, en est bien puni. Sans doute y a-t-il un enseignement a en tirer.... Lubrique impénitent, j’étais donc ce pervers Qui, du coin d’un œil torve, lorgnait le nymphée ; Traînant une ombre veule, je m’avançais vers Le candide portail de cet enclos de fées. Comme c'est bien écrit même si c'est un conte qui comme tout conte vire au cauchemar et contient sa somme de monstruosités, de bestialité. J'ai pris grand plaisir à lire votre poème. |
Gabrielle
25/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une terrible histoire contée dans ce texte.
Le lecteur se laisse envouter par le charme de cette narration que forme le récit; Merci à l'auteur(e), qui, par le biais de la narration, sait éveiller la curiosité du lecteur et susciter de l'émotion. Bien à vous. |
Queribus
26/5/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Tout d'abord, une première remarque qui m'apparait évidente dans votre texte: sa longueur propre à décourager le lecteur "moyen" mais ceci est compensé par la qualité de l'écriture et la maitrise quasi parfaite de la prosodie néo-classique. J'ai aussi beaucoup aimé l'ambiance fantastique voire gothique de votre poème avec des mots que tout le monde comprend. En un mot et pour résumer: de la belle ouvrage malgré la longueur. Bien à vous. |
Lebarde
15/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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La Belle, attirante et sensuelle qui se transforme en Bête effrayante et démoniaque!
C'est un rêve qui devient cauchemar plutôt qu'une "fiction" comme l'annonce l'incipit. Ce magnifique poème onirique est parfaitement construit et délicatement écrit. J'ai particulièrement aimé: Certaines images évoquant "l'apparition de cette nymphe aux pieds nus. " Son profil éthéré d'une ligne pure..." "..Allumaient en son corps aux fragiles atours Une blancheur délicate aux douceurs de lait"; Celles délicieuses de l'émotion, sensuelles, finement érotiques, un tantinet lubriques, suscitée chez l'auteur ( et le lecteur) ".....j'étais donc ce pervers Qui, du coin d'un oeil torve, lorgnait le nymphée" "..Le candide portail de cet enclos de fées"; Ou celles encore, crûment dérangeantes de la Belle devenue "Démon"; "Me hélait et levant les mains toujours plus haut Laissait voir à l'aisselle, sous un bras perfide Des touffes de poils roux et des lambeaux de peau". "Sa lèvre tressautait dans un spasme buccal". Même s'il s'agit d'un poème néo-classique qui l'autorise probablement, j'ai regretté un certain manque de rigueur dans la versification: Rimes d'abord alternées puis suivies? aux strophes 5, 7, 9 ?? 11 pieds au vers 4? Une ponctuation à revoir qui corrigerait quelques anomalies de césures et défauts dans le rythme. Voilà pourtant un superbe poème comme je les aime, que malgré sa relative longueur souvent rebutante pour les lecteurs pressés, j'ai pris grand plaisir à lire. Merci |
Vincente
15/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Oh que l'écriture est belle ! Un phrasé un brin précieux, mais c'est celui qui s'amuse à parer d'élégance son dévolu taquin. Un fond qui se dérobe sous les incohérences rebondissantes du rêve, mais sans en effacer le dévers magique.
L'expérience est très insolite, on y découvre un je ne sais quoi de jamais vu, un ton badin, un surplomb angoissant, une narration bien menée avec quatre phases (intro décor et identification du narrateur - la rencontre virtuelle sublimée - le doute et la méprise qui sourdent - le démon qui s'impose dans la chute). Elles mènent l'intrigue et le lecteur par le bout du nez (même si celui-ci peut loucher un peu et se perdre dans la compréhension, mais l'égarement fait partie du tout...), et de très pétillantes images. |
Davide
15/6/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour taha,
L'histoire, haletante, nimbée de fantastique, m'évoque les légendes anciennes ou mythologiques, telles la "Dame du Lac" ou "Rusalka". Un poème narratif, avec un décor, une nymphe (une Bête ?) énigmatique et hypnotique, sans oublier le narrateur, trop "observateur". Le texte se découvre comme une peinture en mouvement, mystérieuse alchimie entre l'ombre et la lumière (au sens propre comme au sens figuré). Une ambiance qui m'a séduit, beaucoup même ! Deux détails : "sonate infernale" me semble un oxymore, puisque une sonate est généralement une pièce musicale connue pour sa légèreté (malgré sa technicité). Son emploi me paraît inadéquat. Autre remarque, au "jour naissant" du 1er vers succède "le soir" dans la 9e strophe. Incohérence ou simplement une manière de marquer l'accélération du temps ? de déstructurer les repères ? Comme je vois ce poème en "contemporain", je ne reviendrai pas sur la forme, mais... j'aurais pourtant beaucoup de choses à dire. En effet, les approximations concernant, entre autres, la longueur des vers et la non-élision des "e" muets à l'hémistiche affectent considérablement le rythme et la musicalité (pour moi, en tout cas). Cela dit, je dois reconnaître que la verve poétique et les nombreuses images - très évocatrices - insufflent au poème une rythmique qui arrive à transcender les maladresses formelles... Merci taha, Davide Edit : Mince, j'ai oublié la petite flèche vers le haut ! Tout de même, je n'ai pas boudé mon plaisir... |
papipoete
15/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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bonjour taha
Il va falloir s'y faire ; en effet, vous écrivez au " km " mais ce pourrait être un défaut, si l'on s'ennuyait, trouvait le temps long... or rien de cela, on va jusqu'au bout de votre récit sans aucun regret ! Dans le poème qui nous occupe, je vous avoue que sa trame me ramène en 1973, quand avec mon frère, nous allâmes voir le film " l'exorciste "... Moi, qui n'ai peur de pas grand chose, fus marqué durant des années par ces horreurs visuelles et sonores ( surtout le soir au coucher ) et il m'arrive encore de gravir le fameux escalier, Brrrrrrrrrr ! Alors qu'une créature de rêve attire le héros, celui-ci tombe dans un piège habité sous les airs de l'ingénue, par le diable en personne ! La 2e et 3e strophe sont un tableau merveilleux de ce que Dame Nature est capable de mettre sous nos yeux ! Je ne m'étalerai pas sur la suite et fin qui me propulsent dans cette maison où dormait un si gentille petite fille... Vous maniez la plume à merveille, pour nous mettre l'eau à la bouche, et puis tout d'un coup elle se transforme en un monstrueux crucifix... Quelle formidable mise en scène ! Si je veux vérifier la métrique, il me faut relire jusqu'au bout, et à haute voix ! n'y tenant guère, j'abandonne mon intention en songeant que vous avez opté pour la forme contemporaine ? " ha le trouillard ! " |
Cristale
15/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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"Son rire, hérissé de mille carillons noirs,
Me poursuit encore de ses affreux grelots." et ces seuls vers suffisent à mon bonheur. Monsieur Baudelaire sortez de ce poème ! :) La technique n'est que le reflet des aléas d'un si terrible cauchemar, donc je pardonne tout. Ange et puis démon que la peur tenaille dans l'horrible face à face avec l'hideuse créature... J'ai aimé me glisser dans vos nuits tourmentées pour affronter la "bête" dont le souvenir vous insuffla cet orignal récit. L'écriture de Taha, c'est des fleurs dont la sève est du sang. Cristale |
Anonyme
15/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Une fois de plus, l'auteur nous prouve l'élégance et la richesse de sa plume.
Ce poème ne m'a pas paru long tant j'ai suivi avec plaisir les mouvements de cette " apparition " traduite par de belles images." Naissaient des flancs de nymphe… Splendeur ! La nature leur avait consacré ses plus belles semailles." " Allumait en son corps aux fragiles atours Une blancheur délicate aux douceurs de lait. " Puis, cette métamorphose soudaine m'a fait aussi apprécier l'imagination de l'auteur. De la belle ouvrage. |
jfmoods
16/6/2019
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Ce poème est composé de 13 quatrains en alexandrins, à rimes croisées et suivies, pauvres, suffisantes et riches. À noter, le glissement assonantique du vers 38.
Le vers 36 exprimant une généralité, j'aurais utilisé l'article défini... "Je fus pris par la peur d’un enfant dans le noir" -> Je fus pris par la peur de l'enfant dans le noir Le poème se présente comme un récit fantastique, comme un rêve sensuel qui vire au cauchemar abominable. Au fil des 7 premières strophes, le narrateur, vieillissant ("vers le retour de l’âge, / Quand le regard renvoie de plus sombres rayons"), taraudé par un désir dont il n'a pas lieu d'être fier ("Lubrique impénitent, j’étais donc ce pervers", "du coin d’un œil torve, lorgnait", "Traînant une ombre veule", "J’étais ce tentateur désinvolte et cynique, / Du vieil Éros le convive malicieux"), dresse le portrait de la jeune femme pudique ("la bouche / Se fronçait de gêne, telle une fleur qu’on touche, / S’apprêtant à répondre un peu comme à regret / Aux propos indiscrets que je lui murmurais…") et attractive qu'il convoite ("Son profil éthéré d’une ligne si pure", "sa charmante taille", "des flancs de nymphe", "Splendeur !", "avec combien de grâce [...] / deux petits pieds nus", "Du bout adorable de leurs doigts ingénus", "son corps aux fragiles atours", "Une blancheur délicate aux douceurs de lait", "un nez enfantin", "sa bouche"). Les 6 dernières strophes voient la perspective soudainement basculer. La femme, en apparence douce et inoffensive, dévoile sa véritable identité : c'est un ange de la mort qui tente de vous prendre dans ses filets (titre : "Rencontre avec le démon", "L’horreur se profilait, la créature avide / Me hélait", "un bras perfide", "Sa lèvre tressautait dans un spasme buccal, / Tel un agonisant à son heure fatale", "Apeuré, pétrifié, je regardais la Bête"). À l'image de l'Ulysse d'Homère, le narrateur se trouve confronté à l'irrésistible et mortifère appel d'une sirène maléfique ("un regard trouble, regorgeant de venin", "La sonate infernale d’une voix d’airain", "Voilà qu’elle appelait, j’évitai son visage", "Elle épelait mon nom et sa voix dans le soir / Prenait cet accent des femmes de mon village"). Dès lors, cette infernale prédatrice ne cessera plus de vous harceler, de vous traquer, de hanter votre sommeil ("Dans mes nuits tourmentées par d’étranges grimoires, / De songes secoués par de blêmes sursauts, / Son rire, hérissé de mille carillons noirs, / Me poursuit encore de ses affreux grelots"). Merci pour ce partage ! |
poldutor
16/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Taha,
Que dire que mes collègues n'ont déjà dit ? Comme certains, j'ai d'abord été effrayé par la longueur du poème, mais après la lecture des premiers vers j'ai été happé. Vous décrivez Lilith, le succube, démon féminin qui selon la légende prend l'apparence d'une superbe créature et vient la nuit séduire les hommes (qui ne demandent que ça) dans leur sommeil... Magnifique évocation. J'aime |
senglar
16/6/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Bonjour taha,
Où l'on passe du rêve le plus idyllique au cauchemar le plus absolu, de quoi faire débander (au sens de sortir de la bande elle-même fuitant) le plus solide gaillard. Serait-ce un succube, ce démon femelle qui vient la nuit s'unir à un homme, que vous avez rencontré là ? "jour naissant", "retour de l'âge", démon de midi, était-elle au départ sur le petit matin cette démone ? Mais vous ne seriez plus vivant... Peut-être était-elle repue ?... oh taha que je vous prédis de sombres soirs ! Et comme vous avez raison de trembler encore si elle a fait une pause car elle vous visitera de nouveau dans votre sommeil un de ces soirs... Elle me l'a dit hier au soir : Je m'en retourne chez taha dès que j'en aurai fini avec toi !.... Ahiii !... Cette poésie est construite comme une tragédie, noire à souhait, telle un gouffre, une fosse insondable, un drame de Shakespeare. Elisabeth 1ère a-t-elle pu avoir vent de Vlad III ? Chante la goule alors que se pose l'engoulevent ! Drame en 4 Actes : 5 strophes d'espoir pour 2 strophes de bonheur et 6 strophes de malheur dont la dernière d'agonie. Ce que c'est que de "lorgn[er] le nymphée" tout de même. A quelle source vouliez-vous donc vous abreuver ? Réaliste à souhait pour une tragédie de brume ! (flèche vers le bas pour m'avoir effrayé ; dormirai pas de la nuit moi, tenez je vous l'envoie dès ce soir cette péronnelle au sang noir avec du poil à l'aisselle) senglar |
STEPHANIE90
16/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonsoir Taha,
une lecture pleine de surprises d'abord bonne puis de moins en moins féérique. Vais-je me coucher tranquille ce soir ??? Tout a déjà été dit. Bref, personnellement j'ai beaucoup aimé le style fantastique, la trame et le suspense qui monte, la fée Carabosse (vous) m'a ensorcelé par son écriture classique mais nébuleuse. Ce doit être le coup du grimoire. Brrr ! Démoniaque, j'en tremble encore. Bravo ! Très belle poésie, j'en redemande, StéphaNIe90 |
Mokhtar
17/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Taha,
Ce n’est pas moi qui vous reprocherai la longueur de votre texte. Il est bien que l’on puisse dérouler son histoire sans contrainte. L’attention du lecteur ne régresse que lorsqu’il se fatigue, et l’on peut très bien se lasser d'un texte court, dont les tournures nécessitent relectures, tortures de l’esprit et recours au dictionnaire. Votre choix de l’alexandrin, et des tournures hugoliennes, me plait beaucoup. Cela donne un côté emphatique à l’histoire, très « second degré », où l’on perçoit humour et dérision. Je suis pourtant obligé, comme l’a fait justement Davide plus haut, d’insister sur le fait que l’alexandrin se doit d’être rythmé, surtout quand, comme ici, on cherche un effet un peu « primesautier ». Ce rythme est conditionné par un respect de la césure et de la métrique, qui souffrent ici de votre traitement des « e », muets ou pas. S’il vous vient l’envie de peaufiner ce texte, il me semble que vous avez là une « piste prioritaire ». Il n’empêche qu’en l’état votre poème constitue déjà une lecture savoureuse, avec des trouvailles et des expressions réjouissantes. PS : J’abrège ce com car ma femme étend son linge, et je vais profiter de ses bras levés pour procéder à une petite vérification. |
Robot
17/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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L'impression de se retrouver dans un cauchemar s'impose à la lecture une fois passés les quatrains sereins du début. C'est justement ce contraste qui porte une angoisse à laquelle le récit poétique donne une force prégnante.
Qui est ce monstre ? le récit ne le dit pas et c'est judicieux: Il laisse au lecteur le choix de l'imagination. Personnellement , j'ai vu dans cette créature cauchemardesque une image de Méduse en folie. Un mot sur la longueur: Lorsque le récit vous prend comme celui-ci, la développement du texte ne me semble pas un obstacle. Par ce conte je crois que vous vous êtes amusée à tenter de nous effrayer. |