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Poésie libre
Tankipass : Face au néant
 Publié le 06/04/13  -  9 commentaires  -  862 caractères  -  244 lectures    Autres textes du même auteur

Nous ne sommes rien face à la force des choses… juste un tout petit bout de ressenti.


Face au néant



Ma soif d'éternité
Se répand en écume
Au clair de cette lune pleine
Qui s'incline doucement
Sur cette plage sombre
Froide
Léchée par l'amertume
Où tous mes beaux espoirs
S'éparpillent aux vents

Devant c'est l'océan
L'horizon
Les étoiles
Une immensité sombre
Piquetée de lumière
Fourmillant de nuances
De reflets
D'ombres
De voiles
Qui vous gonflent le cœur
Et font frémir la chair

Avec cette vision de l'infini en marche
Tout mon ego s'efface
Mon être se dissout
Ma volonté s'échoue
Dans la clarté des astres

Sur cette plage
Glacé
Je t'ai vu étendu

Tu étais pâle
Sans vie
Rejeté par la marée

Tes yeux étaient ouverts
Ton regard était nu


Tu me ressemblais


 
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   David   
24/3/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

La fin est très joli, ce qui précède est plus convenu à mon goût : un moment d'introspection en contemplant la mer. Ça ça me fait penser aux vers de Rimbaud :

"Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Eternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil."

   croquejocrisse   
8/4/2013
Commentaire modéré

   tchouang   
8/4/2013
Commentaire modéré

   Ioledane   
6/4/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Qui n'a pas ressenti cette impression de petitesse face à l'océan ?

Tout le premier paragraphe me plaît, en particulier :
"Ma soif d'éternité
Se répand en écume"

Ensuite, le deuxième est plus convenu. Le troisième sans réelle surprise non plus, cela dit j'ai relevé le jeu sur "des astres", là où la volonté s'échoue.

Puis, rupture dans le récit, avec la dernière partie : là j'ai moins accroché, peut-être parce que j'attendais plutôt un apaisement, peut-être aussi parce que je n'ai pas pu m'identifier au narrateur s'identifiant à un noyé (c'est assez personnel, je l'admets) mais également parce que ce passage me semble moins recherché, moins travaillé, plus "brut".

Dommage que l'ensemble n'ait pas été à la hauteur du début ; une lecture plutôt appréciée tout de même.

   brabant   
6/4/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Tankipass,


Un être face à l'océan par une nuit de pleine lune sous le signe du vent et des voiles qui s'enfoncent... Comment ne pas se sentir petit et que ce texte est puissant, mais j'y ai lu une élégance alliée à cette impuissance fondamentale.

Il n'y a pas ici de mer de glace et ça n'est pas Monsieur Perrichon qui s'exclame mais l'esprit d'un Voltaire.

Beau travail :)

   Rathur   
6/4/2013
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Je ne comprends pas comment cette succession de lieux communs puisse être lue ici.

Tous les poncifs y sont ! A croire que c'est volontaire et que l'on offre au lecteur une collection de vides, d'où le titre. Un face à face avec le rien, ..."pourquoi y a t'il quelque chose plutôt que rien ?'
Ce serait une hyper-subtilité, un second sens pas commun pour le coup, sur le sens même en poésie.

Mais je ne crois pas. Vous ne pointez pas assez, en ce cas, cette ambiguïté là.
Je reste perplexe.

   Anonyme   
7/4/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Sans jeu de mots, j'irai à contre-courant par rapport à mes petits camarades.
Ma première lecture fut un peu laborieuse (peut-être est-ce le manque de ponctuation qui m'a un peu destabilisé et puis...il n'est que 7h30 du mat et nous sommes dimanche). Seule la fin m'a interpellé. A la seconde lecture, je me suis imaginé esseulé sur cette plage. Je ressentais presque le froid me pénétrer. Votre mission est par conséquent remplie. Vous m'avez emmené dans votre imaginaire.
Je trouve votre texte soigné, travaillé et un vocabulaire parfaitement adéquate à cet univers du néant.
De par le final, tout comme David, ce texte dans le fond me fait également penser à Rimbaud: Le dormeur du val.
Bravo!

   Charivari   
7/4/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonsoir Tankipass. J'ai beaucoup aimé le debut, même si c'est vrai que c'est un peu convenu, tant sur le fond que dans le choix du lexique, j'ai trouvé les 2 premières strophes très musicales, simples et belles. Un peu moins convaincu par las 3ème strophe, trop explicite, trop explicative, on perd le rythme un peu lancinant du debut. La fin, j'avoue que je n'ai pas trop adhéré. On part sur autre chose, avec un rythme accéléré. De quoi s'agit-il, d'un mort rejeté par la mer ? Pourquoi est-il là ? Tout cela est trop eliptique à mon goût, j'ai un peu perdu le fil, je n'ai pas compris ce qu'a voulu faire passer l'auteur. Dommage, il y avait matière

   garedunord   
7/4/2013
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien que vous vous mettiez en jeu dans ce poême. En jeu et un peu en péril. Je vois trop de poésies décoratives qui ne me font rien. Les descriptions sont justes. La construction de la langue est à mon goût trop classique (manque de vides notamment) et les images ne sont pas très originales. Des exceptions que j'ai bien aimées : la plage léchée par l'amertume,l'inifini en marche, ma volonté s'échoue, ton regard était nu.

La progression des strophes est bien construite : ça tourne bien jusqu'à la fin.

Peut-être la solution pour sortir des sentiers battus... aller un peu plus loin à l'intérieur de soi pour tracer son chemin personnel et néammoins universel.

   tchouang   
22/4/2013
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour. ce petit texte mélancolique d'inspiration romantique me semble tout de même assez pauvre : mon être se dissout > il aurait fallu faire sentir au lecteur en quoi consiste cette "dissolution" et lui en faire éprouver la sensation. là on reste en surface. manque de recherche, donc.

   Lulu   
20/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

j'ai bien aimé ce poème, comme tout ceux, généralement qui traduisent des ressentis face à la mer ou au ciel, mais au-delà du thème que j'affectionne particulièrement, j'ai trouvé quelques maladresses qui ne sont pas insurmontables.

Ainsi, par exemple, ce vers qui fait trop familier : "Qui vous gonflent le cœur". Ici, c'est le "vous" qui est de trop.

De même, j'ai trouvé dommage de trouver ces deux vers qui se suivent et semblent dire la même chose : "Tout mon ego s'efface /
Mon être se dissout". Personnellement, j'aurais enlevé "Tout mon ego s'efface" pour ne laisser que "Mon être se dissout", vers plus discret relativement au locuteur.

Enfin, j'ai bien aimé la fin. Le regard semble neuf, comme si la contemplation avait porté ses fruits..., même si c'est pour dire le désarroi.


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