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Edgard
9/3/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Le souper. (Pas le soupé)
La ponctuation me gêne un peu dans votre texte. « Ils cheminent vers leur souper par tant de jeux, exténués tant de batailles, imaginées » Vous aviez écrit la première strophe sans ponctuation, c’était un bon choix. Pourquoi ne pas continuer. Les autres strophes s’en passent pratiquement. Ou alors : « Ils cheminent vers leur souper, par tant de jeux exténués, tant de batailles imaginées » Nous avons là une scène montrant un enfant dont l’univers est quelque peu déformé par des jeux exclusivement tournés vers la guerre. C’est un peu inquiétant, et tout cela dans un décor de lumière douce du soir. L’idée est bonne, grâce à ce contraste. Cette présentation de l’enfant, sans aucun commentaire, est intéressante…avec cette idée du dernier vers qui augmente la perplexité du lecteur. « apparaissent les morts sous les ormes ». Les vers brefs sont bien choisis pour une scène montrant l’enfance, cette fausse naïveté. J’ai bien aimé. |
Anonyme
20/3/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Tankipass,
Ce poème, pour moi, et surtout au vu de l'exergue, peut être vu de deux façons : l'enfant, mais aussi celui ci devenu adulte, qui a tué, durant une guerre : "les mains sales". La troisième et la dernière strophe, avec ce "soleil qui s'incline" (et non 'décline') évoque une prise de conscience, de l'enfant devenu adulte, en singeant ceux ci, que son 'jeu' aura été fatal... Du rêve d'un enfant à la dure réalité du monde des adultes, ce poème sait exprimer les ressemblances et, de façon subtile, une différence : 'tuer n'est pas jouer'. (Pardon pour cette expression empruntée aux échecs, mais je trouve qu'elle illustre bien mon propos) Dugenou. |
papipoete
20/3/2021
a aimé ce texte
Bien
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bonjour Tankipass
L'enfant est fatigué, las d'avoir couru, d'avoir ferraillé avec son épée en bois, et Robin des Bois d'aujourd'hui, après un dernier regard sur ses champs de bataille, rentrera à la maison en songeant aux lendemains où guerroyer... NB oui, il aura vécu une vie de gamin, où n'existe ni l'ennui, où la haine n'a pas sa place... Aujourd'hui, réseaux sociaux ; regards de travers ; on peut jeter une fille à l'eau comme ça, pour qu'elle se noie...L'on se battait enfant, férocement mais écorchures et bleus étaient bien bénins... pas de SAMU ni fourgons de police... pourtant on jouait à la guerre ! Votre seconde strophe nous renvoie à ce temps, où les enfants n'étaient que des petits marmots... |
Anonyme
20/3/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Tankipass, bonsoir,
Les enfants, les « vrais enfants », jouent à se tuer entre eux « pour de faux », tout comme ils aiment à se bagarrer. En principe, ils cherchent à imiter le comportement des adultes, ce qui permet de décharger leur agressivité. Mais ils ont bien conscience qu’ils font semblant de tuer leur meilleur ami, qui, dans ce petit jeu guerrier, endossera l’uniforme de l’ennemi, l’espace d’un instant. Et le soir, dans son lit, il rêve déjà, l’enfant, à son prochain mercredi… Oui, vraiment, j’aime bien ce texte si joliment tourné et plein de fraîcheur, où l’on retrouve un peu de son âme d’enfant. Le dernier quatrain a ma préférence : « Dans la lumière qui s’incline des ombres doucement se forment de nouvelles histoires se dessinent apparaissent les morts sous les ormes. » |
Capry
20/3/2021
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour Tankipass,
Le poème est bien construit, on se laisse conter l'histoire, on imagine bien cet enfant devenu grand maintenant regardant le chemin parcouru. Je n'ai pas percé le secret de la dernière strophe. Peut-être souhaite-t-il repartir à l'aventure ? |
Raoul
25/3/2021
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Le sujet n'est pas neuf... J'apprécie les premières et quatrièmes strophes : le poème se serait ainsi suffit à lui même. Les deux autres n'apportent que peu de choses, si ce n'est l'emploi très désuet du verbe cheminer et de "souper" qui, même si ce sont là des souvenirs, nous emmenent dans un très lointain XIXie siècle. J'aime bien l'ambiguïté couché de soleil / sang car là, on est dans un monde d'images et de contes. Pour moi, beaucoup trop de sonorités en [é] tout au long du poème nuisent à la lecture et à l'harmonie de l'ensemble. Pas très convaincu. Sur un autre texte, certainement. |
Anonyme
8/4/2021
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Tankipass,
Proposé en poésie libre, ce poème à visuellement l'allure d'un contemporain. C'est un détail, certes, mais je suis toujours un peu déçue de cette découverte. Il existe des "catégories" sur oniris et chacun doit en choisir une pour proposer. C'est un peu dommage, si on y réfléchit, mais pas le choix, faisons avec. J'aime votre exergue et ces termes "gonflés d'âge" tellement bien trouvés et parlant. Ensuite le poème en lui même est pas mal réalisé J'aime bien le second quatrain et ses inversions, deux pour bien marquer l'esprit. Le hiatus n'est jamais, à mes yeux très heureux et le "qui ont" du troisième paragraphe est un peu désagréable à l'oreille. Le dernier quatrain vient clore cette "journée de jeux" s'ouvrant sur un monde plus large, celui des vrais morts. Un bon texte contemporain à mon avis. Merci du partage Éclaircie |