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Poésie contemporaine
tentacule_du48 : Soupe de papillons… hésitations et vitamines
 Publié le 02/12/24  -  7 commentaires  -  1186 caractères  -  100 lectures    Autres textes du même auteur

Parfois je prends un couteau et je dessine des spirales sur mon front avant de descendre le long de mon visage et de me poser sur ma joue rouge, encore !…


Soupe de papillons… hésitations et vitamines



Servir de la soupe aux choux à un cerveau qui n'a toujours pas compris qu'il faut que je me cogne la tête contre le mur, mais pas n'importe lequel, pas pour le plaisir, mais comme une sorte de prière, en fait comme si j'avais reçu trop d'amour que je ne méritais pas, alors je me cogne la tête contre un mur rouge, encore ! trois fois, trente fois… Mais ce n'est pas suffisant, et je ne dois pas fermer les yeux face à cette sensation, face à cette action… C'est mon mécanisme complexe, lié à la torture de ma machine à coudre… Je ne dois laisser personne me distraire ou mettre de la pitié sur mon épaule… Il faut me laisser faire… Je ne vais pas me tuer, je ne suis pas fou, c’est juste que je ne veux pas être mou… Je me cogne contre le troisième mur de mon kidnappeur imaginaire… Une tête sans pansement est un morceau de papier emporté par le courant d’air… Il faut que je me réveille rempli de cailloux et sans mémoire… Il faut que quand j'ouvre les yeux, je me trouve au milieu de la mer, en train de construire des couloirs… Il est trois heures du matin… Dans une heure je me cognerai la tête contre le mur… J'attends cette belle douleur… Je me suis promis un bouquet de fleurs…


 
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   Myndie   
21/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

j'ai trouvé ce texte à la fois très dur et très beau.
Il apporte la poésie là où elle fait souvent défaut, dans les convulsions d'une âme en souffrance.
Le titre, au premier abord très sibyllin, offre toutefois une clé pour entrer dans votre univers ; il évoque un milieu très carcéral, celui de la psychiatrie ; qu'il soit ici virtuel ne change rien à la charge émotionnelle qui se dégage du texte.
Se faire mal pour exister, s'agresser physiquement pour exprimer une souffrance morale, se torturer et en jouir (« la belle douleur »).
Le but n'étant pas de mourir (l'ironique «  Je ne vais pas me tuer, je ne suis pas fou ») mais de vivre.

Quel est le sens de cette automutilation ? Une autopunition ? La signification vous appartient bien sûr mais le plus important n'est pas là.
Il est dans la violence du portrait bouleversant d'un personnage blessé, en révolte contre lui-même et qui se cogne la tête contre les murs, comme ses pensées cognent les parois de sa tête.
Que ce soit dans l'incipit (suggérant la scarification), dans le titre ou dans le corps du texte, souffrance et poésie se confondent. C'est ce que je trouve remarquable.

   BlaseSaintLuc   
22/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
texte surréaliste

une exploration profonde et complexe des émotions humaines, utilisant des images fortes et des métaphores pour exprimer des sentiments intenses.

j'aime beaucoup le style, l'écriture d'écorché vif , freud psychanalyse Ubu (juste à cause des spirales ...)


« Hourra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu ! »
Bon la comparaison s'arrête là , se cogner la tête ça peut faire mal, surtout quand les murs sont rouges !

   Lebarde   
26/11/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Brrr en lisant cela , j’ai froid dans le dos. Trop noir trop sombre trop psychédélique et décalé.
J’aspire à la lumière et à la poésie que je n’aperçois même pas dans cette prose qui me dérange.
Non vraiment ce n’est pas mon truc.

   Robot   
2/12/2024
Je ne m'inscrirai pas dans la lignée des lecteurs qui trouveront dans l'horreur du désespoir une "poésie noire" comme on dirait de "l'humour noir."
Je lis ici l'appel d'un personnage désespéré dans la ligne du précédent texte "Le mal n'est pas entendu".
Je ne trouve pas de beauté poétique à l'expression de la souffrance masochiste exprimée par la chute ."J'attends cette belle douleur… Je me suis promis un bouquet de fleurs…"

EDIT:
Je ne crois pas au surréalisme de ce texte. Je le ressens vraiment comme le reflet d'une réalité vécue par le narrateur, personnage qui nous livre le fond de ses affres.

   papipoete   
2/12/2024
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
bonjour tentacule_du48
" je ne suis pas fou, c'est juste que je ne veux pas être mou... "
ce texte m'évoque un rêve, d'où l'on voudrait vite s'échapper, quitte à traverser un mur... rouge et pourvu que
" je me réveille rempli de cailloux... "
mais l'eau est froide et mon cerveau n'a eu qu'une ration de soupe aux choux
NB Vol au-dessus d'un nid de coucou, Shining avec un zeste d'Orange mécanique, semble donner de ci de là, des fulgurances à ce texte qui ne fait pas vraiment peur, mais...
techniquement, vers la fin, la sonorité
" il faut que/quand "
n'est pas très heureuse.
au total, je ne trouve guère de poésie à ces lignes ( nous sommes loin de Ronsard, mais... )

   Vincent   
2/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour tentacule

Bon déjà le le couteau sur le front

Et puis cette lancinante traversée schizophrénique

Surréaliste nous emmenant dans le dédale de l'inconscient

M'a bien plu . Ce mur rouge ce rouge

Et cette belle douleur espoir d'un bouquet de fleur

Pour moi c'est vraiment de la poésie car elle gratte la psyché

Merci

   Provencao   
2/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

Plusieurs lectures pour mieux appréhender votre texte.

Il me semble que la chimère esthétique qui détermine la poésie comme compréhension plus agrandie de la vérité humaine est en accordance avec l’affirmation qui soutient que ce sera la folie qui un jour sauvera le monde.

En effet, les efforts que les mots usités produisent pour atteindre une connaissance de la réalité humaine édulcorent devant le " il faut me laisser faire..." de cette poésie qui nous mène à une illusion.

Au plaisir de vous lire
Cordialement


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