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Poésie libre
thea : Eaux troubles
 Publié le 17/12/10  -  11 commentaires  -  807 caractères  -  232 lectures    Autres textes du même auteur

Quand la souffrance est si forte...


Eaux troubles



Parfois lors de sombres déconvenues
L'esprit se dissout
Dans les eaux troubles et perverses
Les ventres s’entrouvrent
Laissent échapper de viles morsures

Partir vers d’autres rives
D’autres souffles d’autres voyages

Quand la souffrance est trop forte
Que les déserts se peuplent de tant d'oublis
D’incestueux mépris
De regards brisés de vies broyées
Les étoiles perdent leur visage

Reprendre alors des forces
À la source des armes inattendues

Quand les soleils pleurent
De justes larmes sur les cœurs épris
Que les cris ne cessent aux portes de l’envie
Quand il faut se taire
Pour que la lumière s’épanche

Emporter avec soi un morceau de ciel
Et attendre le lever du jour


 
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   Anonyme   
26/11/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Ce n'est pas mal écrit, néanmoins je n'ai pas bien perçu de quoi il s'agissait. Un message d'espoir, sans doute, transmis comme un "refrain" en deux vers à chaque fois :

"Partir vers d’autres rives
D’autres souffles d’autres voyages"

"Reprendre alors des forces
A la source des armes inattendues"

"Emporter avec soi un morceau de ciel
Et attendre le lever du jour"

Cela dit rien d'original ; les soleils qui pleurent, les coeurs épris, les portes de l'envie, les rives, les étoiles ... moui.

Je ne suis pas convaincue. Un goût de déjà-vu, servi par une écriture correcte, mais sans éclat particulier.

   Marite   
4/12/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ce poème en vers libres est bien construit je trouve. L'alternance des strophes aussi est bonne. Celles de deux vers permettent de reprendre souffle entre deux douleurs profondes.
Ce qui m'a un peu gênée à la lecture c'est la répétition de "Quand ..." et "Que ..." de sonorité trop dure et coupante parmi les autres mots qui coulent sans heurt.

   wancyrs   
8/12/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Le manque de ponctuation rend le poème un peu difficile à cerner. certes il recèle de beaux vers :"Les étoiles perdent leur visage" "Quand la souffrance est trop forte
Que les déserts se peuplent de tant oublis"

Mais y a aussi des images qui sont difficiles à se figurer :"Les ventres s’entrouvrent
Laissent échapper de viles morsures"

et aussi des interrogations : "d'incestueux mépris" veut signifier ???

   Arielle   
8/12/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Une impression un peu brouillonne à la lecture de ce texte. Je ne comprends pas bien de quelle souffrance il s'agit. Certaines images me semblent incompréhensibles : Comment des ventres peuvent-ils laisser échapper des morsures ? Que peuvent être ces "incestueux mépris"
J'ai un peu l'impression (mais je peux me tromper) que le plaisir de créer des images, des associations hardies l'a trop emporté sur le sens et c'est dommage parce qu'il y a de très jolies choses, par exemple :

"Quand il faut se taire
Pour que la lumière s’épanche

Emporter avec soi un morceau de ciel
Et attendre le lever du jour"

   Lunastrelle   
11/12/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Ce qui me gêne avec ce texte, c'est qu'il y a plusieurs idées directrices si je peux dire ça comme ça... Plusieurs chemins, qui convergent vers une seule et même chose: comme une remontée vers la lumière.
Sauf que ces idées ne sont pas développées, à peine esquissées... Du coup j'ai du mal à accrocher, et à me faire un voyage à l'intérieur de ces eaux troubles... J'ai besoin qu'elles soient plus perceptibles, plus "vivantes"...

   Heisenberg   
17/12/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La poésie débute dans l'obscurité et finit dans l'attente d'un lever de soleil, l'espoir et la force luttent contre la souffrance. Mais finalement "le plus redoutable c'est l'appréhension de la souffrance, pire que la souffrance elle-même. Et l'être le plus démuni trouve en lui des ressources inespérées de courage dès que la bête fond sur lui".
Pour toutes ces raisons j'ai aimé ce texte. Merci THEA

   Astras   
17/12/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime bien que l'auteur de ce texte s'aventure dans l'intimité profonde des émotions, même si on pourrait lui reprocher une banalité des certains symboles. Le sens de l'espace et du temps altéré, la notion de "comme-il-faut" remise en question, la désagrégation de l'image du monde qu'on croyait le sien - tout s'entremêle dans l'attente d'un avenir, du "lever du jour".

Bizarrement, ce poème m'a fait penser: pourquoi espère-t-on qu'un nouveau jour sera meilleur, après tout? Peut-être, ça ne sert à rien de voler le passé en emportant "avec soi un morceau de ciel" pour le/se faire revivre? Peut-être, en réalité, les lendemains ne sont jamais meilleurs, mais tout simplement différents?

Merci pour le texte et bon courage ;)

   Anonyme   
17/12/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un texte qui dit : Quand ça me dérange je suis hermite et je me sauve. J'ai apprécié cette écriture fluide et la douceur des mots employés. Un bon rythme pour un poème très doux.

   Lhirondelle   
21/12/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Théa

Je suis revenue plusieurs fois sur ton poème, cela est nécessaire, il me semble, pour une lecture en "Eaux troubles".

A voix haute, ça se lit bien, ça coule... La découpe des vers pallie l'absence de ponctuation et demeure un bon fil conducteur quant au rythme personnel que tu as souhaité à ta poésie. J'ai pu m'y appuyer aisément. Cela peut paraître anodin mais cela ne l'est pas...
Le vocabulaire véhicule une palette émaillée de souffrances qui peuvent s'entrevoir image par image. C'est leur assemblage, de strophe en strophe qui nous égare en "Eaux troubles".

Ce que j'en ressens :
Ici, un pic de souffrances personnelles est atteint, se trouble en des eaux plus universelles, voire intemporelles (3 premières strophes).
Les 3 dernières me paraissent plus personnelles, plus relatives par rapport à un tout.
J’apprécie beaucoup les deux derniers vers qui expriment bien, je pense, cette relativité « Emporter avec soi un morceau de ciel
Et attendre le lever du jour »
Petits défauts au point de vue syntaxique : un peu trop de « quand, qui » cependant, ils n’ont pas trop gêné la lecture de ce poème empreint d’émotions écorchées à vif.

Amicalement
L’hirondelle

   PierreLune   
29/12/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Toute déception se vit comme une grande souffrance. Le vers qui décrit le plus la désespérance et qui m'a ému est celui-ci "les étoiles perdent leur visage" Ce poème m'inspire une souffrance presque viscérale: Les ventres s'entrouvrent.

Le rythme donné 5-2-5-2 apporte une lecture souple.

Belle poésie. Seule remarque "d'autres souffles d'autres voyages"
est trop banal par rapport à la profondeur des autres vers

   fugace   
15/11/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce texte me semble être un hymne à l'espoir, à l'instinct de vie.
Malgré la souffrance, la solitude qui y est attachée, pouvoir "emporter avec soi un morceau de ciel et attendre le lever du jour", c'est acepter à la fois la plaie et le temps de cicatrisation nécessaire.
Même en eaux troubles, la boue tombe toujours au fond.
Merci, c'est beau.


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