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Anonyme
19/11/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Le couple maudit/mots dits n'est pas très original.
Dans ce cas, par contre, il est parfaitement employé. On est loin de la puérilité du jeu de mots, et la métaphore des briques à reconstruire (ou la composition florale finale) est lumineuse de simplicité. Je trouve cependant dommage la présence du téléphone. Une dispute de vive voix aurait eu, je crois, beaucoup plus de force. Ma lecture en a été cassée. Mais c'est un point de vue personnel. L’absence de ponctuation donne beaucoup d'intensité à "pu lui dire" vers 12, ainsi qu'au très beau dernier vers. |
Pimpette
19/11/2012
a aimé ce texte
Bien
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CHarmant!
Toute petite histoire.... Modestie des mots... Effet garanti à la lecture 'Elle attendra demain que le silence lui réponde' |
fugace
26/11/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Colère dévastatrice ou réparatrice? Si le silence lui répond, les mots sur sa table ferront un bouquet de fleurs séchées...
Tout est condensé en si peu de mots, juste ceux qu'il faut pour un beau saccage. C'est un uppercut qui laisse "KO", comme le téléphone raccroché. C'est dense, juste, ça frappe fort! Bravo, on en redemande. |
macaron
10/12/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Simple, malicieux, un soupçon de Prévert: j'applaudis! Vous jouez avec les mots car tous ces sentiments sont si forts, font si mal. Merci pour cette petite poésie matinale!
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Anonyme
10/12/2012
a aimé ce texte
Bien
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L'ensemble me parle mais je suis un peu troublé par le choix narratif qui semble faire de l'évènement une simple anecdote.
Cet effet de réel dans la narration, s'il est un accélérateur de tension, un catalyseur des sentiments, a l'inconvénient de s'éloigner de la poésie. Ce texte est d'un registre plus romanesque que poétique. Je le verrais d'ailleurs assez bien comme le début d'un roman, écrit à la manière de nombreuses "écrivaines" aujourd'hui, comme par exemple Emmanuelle Bernheim dans son roman "Sa femme". A mon sens, la poésie requiert la "métaphore". Elle est ce qui se cache derrière les mots, elle est ces "images" que les mots créent dans la vision du poète. Or ici, je les trouve trop rares et un peu trop banales pour laisser une empreinte. Il n'y a que deux métaphores : - « les mots / comme des pierres sur son cœur » - « les mots ornent sa table / elle les préfère en bouquet » La première est violente, mais elle est malheureusement un tel cliché que l'émotion est surfaite, et donc amoindrie. La deuxième commençait mal. Heureusement, vous avez eu l'idée de filer cette métaphore par une conscience beaucoup plus personnelle : « elle les préfère en bouquet ». Cette simple précision rend toute sa valeur à l'image, c'est la vision du poète dont je parlais plus haut. Il y a dans ce poème une double distance face à l'évènement. D'abord la distance du téléphone, qui permet de se cacher ou d'exploser plus facilement. On peut se poser la question de ce choix, car il participe à ce "sentiment d'anecdote". Peut-être après tout ne racontez-vous qu'une péripétie dans la dégradation des sentiments, d'où cette "frustration poétique". La deuxième distance vient du narrateur. Et là j'apprécie beaucoup moins. J'aime bien savoir qui est le narrateur, car il donne tout son sens au poème. Si c'est votre mère qui parle, le poème n'a pas le même sens que si c'est votre copine...En plus ce narrateur qui voit la scène, semble la juger d'assez loin : « Elle aurait dû.../ Elle n'a pas su.../ Sans doute aurait-elle mieux compris... ». Cette intrusion brouille le point de vue du personnage. Je veux qu'il me parle à la place du narrateur. J'ai transformé le poème en passant du "Elle" au "Je" : - « Je n'ai rien dit / J'aurais dû / Je n'ai pas su / Je les préfère en bouquets / etc... » Et pour moi ce n'est plus le même poème. On est sorti de l'anecdote. J’ai éprouvé malgré tout un réel plaisir à la lecture. Cordialement Ludi |
Ioledane
10/12/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Une situation banale, des mots simples, écrits sans pathos : un texte qui touche.
J'apprécie l'absence de ponctuation qui donne d'autant plus de force à cet écrit. Les vers que j'ai préférés : "Elle attendra demain Que le silence lui réponde Ou que les mots ornent sa table" et ceux qui m'ont le plus touchée : "peut-être avait-il raison elle ne savait pas". Je n'ai pas aimé en revanche "il a raccroché le téléphone", la précision "le téléphone" me paraissant totalement superflue. Des "mots dits" qui en disent long sur la difficulté de communication entre deux êtres. Tout en simplicité, une jolie réussite. |
brabant
10/12/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Chère Théa,
"ou que les mots ornent sa table elle les préfère en bouquet" 'hé ! 'hé ! un sourire enfin que cette demande d'armistice, demande de pardon de la part de l'offenseur ; les plus beaux mots sont ceux que l'on ne dit pas, que l'on laisse sous-entendre, car ces mots-là c'est l'offensée qui va les lire, les dire, les inventer, comblée. Ah ! les fleurs ! Quelles émissaires ! Quel langage ! Celui de tous les possibles et de l'harmonie, de la paix, du rêve, des projets, de l'attendrissement, de l'émerveillement, du bonheur retrouvé, là maintenant, du passé corrigé et de l'avenir aussi, condition sinequanone. Quel bonheur de te revoir en ce poème, Théa, délicate et légère, qui a su mettre en poésie ce coup de fil impétueux. Au plaisir de te relire très souvent ! Brabant :) |
framato
10/12/2012
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
une poésie que j'ai vraiment aimé. Des images fortes, parlantes : pierres sur son cœur, remettre à leur place Quelques histoires qui m'ont moins parlé : sans doute aurait-elle mieux compris, raccroché le téléphone (toute cette strophe est inutile, déjà contenue dans l'incipit) et j'aurais détaché le dernier vers pour lui donner plus de force. Le seul reproche (avec des guillemets) à faire est qu'il y a encore un peu trop de mots. Je crois qu'il y a plus de force si l'on retire le trop explicatif comme : peut-être avait-il raison elle ne savait pas et calmement sans doute aurait-elle mieux compris pu lui dire Elle n'a pas su il a raccroché le téléphone... Selon moi ils meublent et sont dispensables (surtout dans une démarche minimaliste comme celle que vous abordez). Un bien beau texte malgré tout (et j'espère que mon commentaire ne vous a pas paru trop sévère). J'ai aimé votre poésie, j'aurais voulu l'adorer (et je n'en suis pas passé loin) |
aldenor
11/12/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Beaucoup aimé ces mots objets qui volètent, frappent, se rangent, et peuvent même finir dans un vase.
A la limite on pourrait aussi se les renvoyer, comme une balle. L’idée est fine et dite simplement. « jeté à son visage les mots », dans son oreille plutôt qu’à son visage si c’est au téléphone ? Ramasser les mots plutôt que les rattraper ? J’ai de la difficulté avec l’image de les rattraper, qui implique qu’ils s’échappent, qu’elle va à leur poursuite ; je les imagine plus aisément tombés sur place... |
Artexflow
12/12/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Il m'a fallu un certain temps pour comprendre votre texte, enfin, comprendre votre intention, et voilà que ce soir j'y reviens, et je le lis comme il a probablement été écrit !
Beau travail poétique, il y a une fraction de vie là dedans, une belle capsule temporelle que ce poème. J'aime l'intensité, la violence des sentiments qui se fracturent contre la froideur du dernier quatrain, il y a aussi un effet rendu sur le temps qui me plaît également beaucoup. Bravo à vous Théa, j'irai faire un tour sur vos autres publications ! |
MissNode
16/12/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Je salue votre intention de rendre l'émotion poétique d'une telle situation de relations humaines bien concrètes, dans la version "désagréables" : l'exercice est difficile, et votre parti pris de description "anesthésiée" de toute émotion parvient précisément à la laisser filtrer, plus concentrée encore.
Mais pour moi, seul les trois premiers et quatre derniers vers sont poétiques : images bien trouvées, belle rythmique Le reste aurait pu être tiré d'une nouvelle, ou d'une prose : "téléphone" fait tâche, le dialogue intérieur restitué reste banal. Je suis désolée que ça n'ait pas fonctionné chez moi, j'ai la sensation d'un manque d'unité sans pouvoir préciser à quel niveau. MissNode |
melancolique
21/12/2012
a aimé ce texte
Bien
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Bonsoir Thea,
Un poème qui commence en beauté, avec cette strophe que j'aime: "Il a crié très fort jeté à son visage les mots comme des pierres sur son cœur" Une scène de vie bien décrite de façon poétique, j'aime encore l'image de la fin: "ou que les mots ornent sa table elle les préfère en bouquet" C'est joli! Merci pour cette lecture. Au plaisir de vous relire. |
tchouang
11/3/2013
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Commentaire modéré
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Anonyme
25/6/2016
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Retranscription dans un moment de vie, blessant, comme il en arrive parfois, la portée des mots tonnent, dépassent la pensée au cours d'une explication orageuse, cette violence verbale sidère, laissant sans voix. Il faut attendre l'éclaircie, si possible ... Et, puis demain est un autre jour, comme le dit bien plus joliment que moi, votre dernière strophe.
L'un dans l'autre, le fond et la forme, se fondent pour ne former qu'un texte fluide, simple, mais très parlant. Le ton est d'une grande justesse, il n'en fait pas trop. Je retiendrai cette dernière strophe élégante et originale, : " Elle attendra demain que le silence lui réponde ou que les mots ornent sa table elle les préfère en bouquet " Un ravissement, j'ai imaginé ce bouquet ... |