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Poésie libre
thea : Sous l'asphalte de la démesure
 Publié le 17/11/09  -  9 commentaires  -  1977 caractères  -  151 lectures    Autres textes du même auteur

Oser...


Sous l'asphalte de la démesure



Il est des chemins sans fins,
Des détours impuissants à recueillir nos douleurs.
Ce soir la lune sourit,
Juchée,
Percale indolente dans l’immensité.

J’ai soif de toi,
Je te redonne la main que tu as lâchée
Dans la maladresse de tes incertitudes,
As-tu soif aussi de la même tendresse
Quand le ciel s’entrouvre
Laissant passer la lumière
Et que la nuit se dérobe frondeuse
Sans pouvoir taire les rires des amants
Qui osent désinvoltes et fiers
Retenir leur destin ?

Encore le jour
Encore la nuit
Tout cela ne finira donc jamais !

Pouvoir flotter sur l'océan des étoiles,
Sentir ton regard
Fouiller l'impénétrabilité de mon âme,
Bannir le chagrin pour que refleurisse le ciel
Sans autre dérision
Que toi et moi dans cet univers infidèle !

Ô suspends ce temps qui bat obstinément
Confonds la tristesse qui étouffe
Là sur les sentiers de l’amour
L’éternel fantôme en robe blanche !

Regarde juste une fois
Une seule et unique fois cette ombre
Trop petite, Transparente,
Elle a pourtant la fièvre au bord des lèvres
Et l’envie de te dire à la frontière des non-dits
Qu'elle souffre,
Méticuleusement recroquevillée
Dans l’océan des tumultes
Silencieux et glacé.

Ne renonce pas
Elle t’apporte l’insouciance,
Les caresses sulfureuses et avides
Qui font déglutir le bonheur
Rôdeur assidu errant sans pudeur
Autour de l’indicible fortune.

Inonde la terre de ses débordements
Jusqu'à perdre l’envie
D’être un peu l’étoile qui se tait
Pourvoyeuse d’amertumes tenaces.

Pour l’amour du ciel
Emporte-la loin d’ici
Les horizons sont blêmes
Et l’aventure réconcilie les frontières
Qui disparaissent
Sous l’asphalte de la démesure.



Thea Casamance


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   lotus   
17/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Tu as "osé" Théa en nous livrant ce texte percutant comme un cri dans l'univers sourd.
On est loin de la mélancolie douce qui transpire dans tes créations.

Ici, tu uses avec doigté de la démesure que tu ponctues juste là où il faut. Je te vois aisément déguisée sous cette ombre à laquelle tu fais allusion:
Regarde juste une fois
Une seule et unique fois cette ombre
Trop petite, Transparente,
Elle a pourtant la fièvre au bord des lèvres
Et l’envie de te dire à la frontière des non-dits
Qu'elle souffre,
Méticuleusement recroquevillée
Dans l’océan des tumultes
Silencieux et glacé."

Dans la chute, toute la force du poème est condensée.

Pour l'amour du ciel est une expression souvent utlisée pour amener à faire réfléchir "l'autre".Elle trouve ici toute sa dimension.

   Lariviere   
17/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème qui ne ressemble pas vraiment au poème de Théa, ou alors c'est moi...

En tous cas, j'ai bien aimé. J'ai été surpris ici, par le ton employé et l'intensité presque chaotique (tout est relatif) de l'écriture. On retrouve ces éléments dans la forme déconstruite de tes vers mais aussi dans les images qui mêle le souffle (toujours) romantique avec quelquechose, là, d'un peu plus rude et "moderne"... Il y a aussi une vrai musicalité dans les vers et dans le rythme. Une bien jolie musique pour mes oreilles... Des sons qui oscille, là encore, entre deux mondes poétiques... C'est plutôt bien.

On évite ainsi de se pencher plus précisement sur la non originalité du thème, car le traitement est plus que convainquant ; et on oublie aussi que certaines images poétiques, bien que puissantes, sont presque tombés dans le domaine public (..."Et que la nuit se dérobe frondeuse Sans pouvoir taire les rires des amants Qui font déglutir le bonheur"...)... Pour être objectif, il faut dire aussi, que certaines images, sans être "exceptionnelle" d'originalité, collent plutôt bien au thème... Juste cet exemple que j'aime beaucoup pour le rythme, l'image, la poétique des mots et la musicalité :

"Sentir ton regard
Fouiller l'impénétrabilité de mon âme,
Bannir le chagrin pour que refleurisse le ciel"...


Merci Théa, pour ce traitement inattendu d'un thème entendu...

   Anonyme   
18/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Mais...
Dieu existe!
Dieu existe et j'en suis témoin!
Merde thea tu m'as surprise dans le bon sens (^^) pour un coup. Non mais je sentirai presque une vraie positivité dans ton thème malgré la présence du "fantôme" toujours bien présent...
De l'enthousiasme, de l'énergie, des impératifs qui tentent de remonter et qui ne se laissent plus happer par les en-dessous et les au-delà...

J'ai lu ton poème du bureau ce midi, j'avais imprimé et pris des notes et tout ... et puis je m'en fous de mes notes.

Je suis, donc et merde j'en suis la première étonnée, obligée de t'avouer que j'ai apprécié. Hallelujah, tu vois pourquoi je m'acharne maintenant?

Malgré des choses un peu moins réussies (il eut été sur un texte aussi long presqu'impossible qu'il en soit autrement) :

"Il est des chemins sans fins,
Des détours impuissants à recueillir nos douleurs.
Ce soir la lune sourit,
Juchée,
Percale indolente dans l’immensité.

J’ai soif de toi,
Je te redonne la main que tu as lâchée
Dans la maladresse de tes incertitudes,
As-tu soif aussi de la même tendresse
Quand le ciel s’entrouvre
Laissant passer la lumière
Et que la nuit se dérobe frondeuse
Sans pouvoir taire les rires des amants
Qui osent désinvoltes et fiers
Retenir leur destin ?

Encore le jour
Encore la nuit
Tout cela ne finira donc jamais !

Pouvoir flotter sur l'océan des étoiles,
Sentir ton regard
Fouiller l'impénétrabilité de mon âme,
Bannir le chagrin pour que refleurisse le ciel
Sans autre dérision
Que toi et moi dans cet univers infidèle !

Ô suspends ce temps qui bat obstinément
Confonds la tristesse qui étouffe
Là sur les sentiers de l’amour
L’éternel fantôme en robe blanche !"

Moi j'aurais tourné autrement tout le début ...


"Elle a pourtant la fièvre au bord des lèvres
Et l’envie de te dire à la frontière des non-dits*
Qu'elle souffre,
Méticuleusement recroquevillée*
Dans l’océan des tumultes*
Silencieux et glacé.

Ne renonce pas
Elle t’apporte l’insouciance,
Les caresses sulfureuses et avides*
Qui font déglutir le bonheur*
Rôdeur assidu errant sans pudeur
Autour de l’indicible fortune.

Inonde la terre de ses débordements*
Jusqu'à perdre l’envie*
D’être un peu l’étoile qui se tait*
Pourvoyeuse d’amertumes tenaces*.

Pour l’amour du ciel
Emporte-la loin d’ici
Les horizons sont blêmes
Et l’aventure réconcilie les frontières*
Qui disparaissent*
Sous l’asphalte de la démesure*."=>ce vers là est pour moi le plus joli. très... imagé mais bien imagé, vraiment...

La fin je kiffe. C'est planplan mais ça marche sur moi et j'ai astérixé ^^ les vers que je détache comme les plus réussis à mes yeux, à mes oreilles.

Merci thea.
Si Dieu existe, je vais me faire un thé!

Au plaisir de te relire.

EDIT : je ne changerai pas ma note, mais je voulais souligner la recherche et le clin d'oeil au passage...^^ J'adore!

   aldenor   
17/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Oui cette Théa est différente, comme d’autres l’ont noté. Personnellement j’aimais autant celle de la « mélancolie douce ». Ici c’est un registre plus vibrant, plus révolté. Encore que quelque chose au fond de l’inspiration reste semblable.
Je me suis essayé à choisir les vers qui me plaisaient et ceux qui me dérangeaient, je ne suis pas sûr, c’est tantôt les uns tantôt les autres ! Mais je suis sensible à la force qui se dégage de l’ensemble du poème.
Un peu lourd je trouve en titre le magnifique dernier vers.

   Lylah   
18/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une lente montée en puissance après une première strophe particulièrement réussie. J'aime la ferveur qui se dégagent de ces lignes :
Ne renonce pas
Elle t’apporte l’insouciance,
Les caresses sulfureuses et avides
Qui font déglutir le bonheur
Rôdeur assidu errant sans pudeur
Autour de l’indicible fortune.

Inonde la terre de ses débordements
Jusqu'à perdre l’envie
D’être un peu l’étoile qui se tait
Pourvoyeuse d’amertumes tenaces.

Lorsque les étoiles renoncent à se taire, cela nous offre un fort beau moment de poésie ! Merci Théa.

   Anonyme   
19/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien. Sauf le "j'ai soif de toi", trop commun, il ne m'a pas parlé.
Le début m'a donné envie de lire, de plus je ne connaissais pas "percale".
"Sous l'asphalte de la démesure" est un très bon titre à mon sens.
J'ai trouvé dispensable "encore le jour/encore la nuit/tout cela ne finira donc jamais" Je ne suis pas fan non plus de "pour l'amour du ciel", expression toute faite, sans grande portée poétique à mon avis.

Un poème gonflé de sincérité.

   LiliBellule   
20/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime l'emportement retenu qui émane de "Sous l’asphalte de la démesure". La mélancolie de tes poèmes Théa n'est pas très loin, par la présence du fantôme notamment, mais oui, Théa tu oses, car "ce soir la lune sourit" alors tu oses la bousculade de l'autre "Regarde juste une fois".

J'aime aussi ces nouvelles images semble-t-il, en osmose avec le thème qui renforcent le ton donné au poème.
Juste un petit détail m'embête à la lecture, la signification de "elle", elle est l'ombre, mais au fur et à mesure, il semble que "elle" change de sens et le sujet me devient plus ambigu.

Merci Théa pour ce coup de punch !

   jaimme   
20/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Voila, on est dans le ressenti fort. L'interpellation est permanente. Cri poétique.
Je suis particulièrement sensible à :
"J’ai soif de toi,
Je te redonne la main que tu as lâchée
Dans la maladresse de tes incertitudes" !!!!!!
"Encore le jour
Encore la nuit
Tout cela ne finira donc jamais !"
C'est ce que j'aime en poésie: mots simples et puissants.
Et encore:
"Regarde juste une fois
Une seule et unique fois cette ombre
Trop petite, Transparente,
Elle a pourtant la fièvre au bord des lèvres
Et l’envie de te dire à la frontière des non-dits
Qu'elle souffre,"
"Et l’envie de te dire à la frontière des non-dits
Qu'elle souffre"
"Ne renonce pas"
Mais c'est au milieu de fragments de poésie plus conventionnelle, moins porteuse pour moi. Et pourtant ces ruptures de rythme, de style, me plaisent.
Oui, Thea, c'est beau.

jaimme

   Automnale   
21/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Sous l'asphalte de la démesure"... Voilà un très joli poème, une sorte de cri, contrôlé cependant, même si la passion est omni-présente. Il n'y a pas tant de démesure que cela, en fait, dans les mots de Théa. J'y vois, surtout, de la beauté, au milieu du feu... La démesure se trouve, peut-être, dans l'aveu... Qui plus est, fait en public.

J'ai retenu les chemins sans fins... Les détours impuissants à recueillir nos douleurs... La maladresse de nos incertitudes... Ce regard fouillant l'impénétrabilité d'une âme... Et j'ai adoré la définition du bonheur : un rôdeur assidu errant sans pudeur.

L'écriture est belle, chaque mot est méticuleusement choisi. Oui, c'est un bien joli poème. Il n'est pas donné à tout le monde, me semble-t-il, d'aimer et de l'exprimer d'une façon aussi particulière.

Merci, Théa.

P.S. - Juste un petit détail sur lequel je me suis arrêtée (peut-être est-ce moi qui suis dans l'erreur) : "La nuit se dérobe sans pouvoir taire". Ne serait-ce pas sans pouvoir faire taire ?


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