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Poésie classique
TheDreamer : Espoir
 Publié le 13/09/21  -  15 commentaires  -  779 caractères  -  430 lectures    Autres textes du même auteur

« Qui vit d'espoir meurt de désir. » Proverbe africain


Espoir



Espoir. Arbre abondant où tant de fruits juteux
Attendent de mûrir dans l’avenir. Mensonge ?
Toute espérance est folle, au fond, quand on y songe.
Espoir, chacun t’attend vieil homme au pas boiteux.

Fleur au parfum suave, étrange et capiteux
Qu’un coup de vent balaie au fil du temps ; que ronge
Un peu plus chaque jour et qui pourtant prolonge
Sa vie en notre esprit. Triste escroc loqueteux.

Qu’es-tu ? De l’air ! De l’air ! Tu promets. L’on écoute.
Tu donnes sans compter ; puisque rien ne te coûte.
Demain sera meilleur. Demain tout sera beau.

Espoir. Pourtant un jour quand le charme se brise
Et tandis que s’éteint en notre âme, un flambeau,
Tu t’effaces soudain comme cesse la brise.


 
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   Anonyme   
29/8/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Tu donnes sans compter ; puisque rien ne te coûte.
Voilà mon vers préféré dans votre poème. D'une manière générale, je trouve que vous exprimez bien l'ambivalence qu'on éprouve face à l'espoir, ce sentiment qui d'une part permet de continuer à travers les pires difficultés, voire exalte l'âme, d'autre part peut dévorer complètement la personne qui s'y abandonne jusqu'au déni des réalités.

L'écriture est à mon avis assurée, non sans envolée. Des vers bien balancés, un propos net, en somme de la belle ouvrage pour moi.

   Ioledane   
29/8/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voilà un sonnet audacieux, avec ses enjambements qui en rehaussent la saveur ! J'aime beaucoup le phrasé saccadé, non linéaire, à l'image de ce fameux espoir qui s'intensifie ou s'amenuise, au gré des doutes et des certitudes ...

Le premier vers heurte un peu mon oreille, avec ce rugueux "RARBRAB" au début. Le "DE-DE" du vers suivant n'est pas idéal non plus, mais passe mieux.
En dehors de ces deux détails, j'ai bien aimé le jeu sur les sonorités, par exemple "Triste escroc loqueteux", ou encore les allitérations en s du vers final.

Côté ponctuation, j'aurais quelques petites suggestions :
- vers 4 : ajouter une virgule après "chacun t'attend"
- vers 10 : remplacer le point-virgule par une virgule
- tercet final : j'aurais plutôt vu
"Espoir. Pourtant un jour, quand le charme se brise
Et tandis que s'éteint en notre âme un flambeau"

Mes passages préférés :
"Mensonge ? / Toute espérance est folle, au fond, quand on y songe."
"Qu’es-tu ? De l’air ! De l’air ! Tu promets. L’on écoute.
Tu donnes sans compter ; puisque rien ne te coûte."

   Lebarde   
31/8/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Joli sonnet classique d’une grande maîtrise d’écriture qui révèle un(e) auteur(e) au sommet de son art.
Belles rimes, beaux alexandrins bien césurés même si le rythme haché par la ponctuation et les phrases courtes ainsi que l’utilisation des rejets, abusives à mon sens ont pu me rendre la lecture parfois difficile.

Le sujet, » l’Espoir « personnalisé de façon plaisante (arbre, vieil homme, Fleur, escroc ….) est bien traité et l’idée est originale.

J’aime le sérieux et la rigueur de ce poème pour lequel j’hésite pourtant à m’enthousiasmer complètement.

En EL
Lebarde au goût simple

   Miguel   
1/9/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une diatribe contre l'espoir, il fallait y penser. Voilà un pessimisme digne de Cioran et de Schopenhauer. L'exergue nous prévient, on sait à quoi s'en tenir. Mais tout cela est dit avec tant de grâce qu'on pardonne à l'auteur de nous saper le moral. C'est du Mozart en sol mineur. L'espoir se transforme aussi, parfois,en réalité et en bonheur. Mais, libre à un autre de l'écrire. Notre poète nous donne ici une belle pièce, et un beau sujet de méditation.

   Virou64   
13/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai pris plaisir à lire ce joli sonnet au pessimisme somme toute assez réaliste, d'où émerge une douce mélancolie.
La maîtrise de la versification et les rimes harmonieuses font de
ce texte un poème classique tout à fait harmonieux.
Un petit bémol concernant l'entame (Espoir. Arbre abondant) qui accroche un peu et des enjambements trop acrobatiques à mon goût.
Ma préférence va aux deux tercets.
Merci pour ce partage

   papipoete   
13/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour TheDreamer
" Espoir, écoute-moi et répète-le s'il te plaît ? "
Arbre qui promet d'être couvert de fruits
Fleur splendide qu'un vent mauvais étiole
Ah ça ira, ça ira et pourtant s'écroule l'espoir...
NB un dialogue colérique sans gros-mots, mais mise au point face à ce qui fait tenir, et tôt ou tard tout s'écroule !
j'aime particulièrement le premier tercet, que tout un chacun peut seriner quand plus rien ne va...
Sonnet parfaitement classique avec mon bémol habituel... les enjambements, que je ne prise pas !

   Anonyme   
13/9/2021
Bonjour

Un sonnet de bonne facture que cet essai sur la définition de l'espoir.
Où malgré ses rimes ultra-riches, elles ne semblent pas trop forcées.
C'est assez rare pour être souligné.
Le seul bémol est selon moi, comme d'habitude chez l'auteur, un style un peu télégraphiste par endroit mais ce style a quand même
l'intérêt de briser la monotonie de l'alexandrin.
Je déplore également que l'espoir ne soit traité que d'un coté
pessimiste, il existe quand même des espérances qui se réalisent,
heureusement.
Quelques inversions pour faciliter la rime ou le respect de la prosodie.
Mais bon, l'ensemble se lit avec plaisir.

   emilia   
13/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je retrouve chez l’auteur la construction rigoureuse d’une prosodie respectée, avec toujours la volonté semble-t-il de casser le rythme ronronnant de l’alexandrin, en le ponctuant de silences marqués par des points, des interrogations, des exclamations, comme pour favoriser la méditation, l’appropriation de la réflexion impliquant le lecteur, ici, sur le thème de « l’espoir » en imposant le rythme donné à son oralisation, et dont l’asyndète, la suppression du déterminant, les enjambements, apparaissent comme des traits distinctifs d’une volonté stylistique ( cela me semble cependant donner un effet récitatif, avec l’impression d’énoncer une définition « Espoir : arbre… »)
Concernant le fond, le proverbe africain cité en exergue exprime avec pertinence cette ambivalence mise en scène dans le rapprochement « vivre d’espoir/mourir de désir » …, ne dit-on pas aussi « l’espoir fait vivre », car, à quoi bon vivre si l’on n’a plus d’espoir ni de désir…, même si, je dirais, la déception (pouvant apporter le désespoir) peut faire partie du risque à prendre entre potentialité et accomplissement…

   Anonyme   
13/9/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour TheDreamer,

j'aime beaucoup le travail de segmentation à l'intérieur des vers, qui donne une dynamique particulière à la voix de l'auteur, renforce le propos, rompant avec la monotonie habituelle de l'alexandrin. Aussi, je trouve discrètes les rimes qui s'effacent presque devant votre parole.
Merci.

   inconnu1   
13/9/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Beau sonnet. J'ai hésité entre le beaucoup + et le passionnément. Je me lance car je n'ai rien à reprocher à ce sonnet. Il n'a pas de défaut technique. J'aime son désespoir tout beaudelairien. Et comme papypoète a toujours raison, je me suis mis à ne pas aimer les enjambements. Mais là, je trouve que l'enjambement du 2eme quatrain répond bien au mensonge du premier et j'aime cette symétrie. J'aime aussi la personnification de l'espoir, tout d'abord décrit comme un arbre prolifique, puis un vieil homme fourbe...

Bien à vous

   GiL   
13/9/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'arrive un peu tard, tout a été dit. Je vais quand même indiquer ce qui m'a marqué dans ce poème.

Ce que j'ai aimé :
Le style haché, nerveux, direct (l'espoir est interpellé), les phrases courtes, les exclamations et les interrogations, les enjambements.
Les vers parfaitement construits, maîtrisés, évidents ; les rimes, riches, tombent naturellement.
Les deux faces de l'espoir, basculées (bousculées !) de l'une à l'autre selon des images opposées et fortes (arbre abondant/vieil homme ; parfum/escroc ; tu donnes sans compter/tu t'effaces soudain).
La phrase incidente portée par le vers 3 (Toute espérance est folle, au fond, quand on y songe.) qui m'a surpris et ravi.
L'évidente formule énoncée dans le vers 10 (Tu donnes sans compter ; puisque rien ne te coûte.)
La chute qui traduit bien le sens désespéré du poème.

Ce qui m'a gêné :
Le premier hémistiche, pas très prononçable.
La ponctuation (v4 : manque une virgule après attend ; v7 : un «  ; » après jour clarifierait le sens du contre-rejet ; v13 : la virgule après âme est à supprimer).

Ces deux réserves n'ont pas gâché mon plaisir : merci, TheDreamer.

   Anonyme   
14/9/2021
"Espoir, chacun t'attend" : non. Et c'est le ton entier du poème qui cherche à dresser un rapport universel à l'espoir.
L'image de Pandore est vaguement suggérée, trop peu, et peut-être manque-t-il une première personne humble pour faire passer une vision singulière sans donner ce côté leçon.

Les virgules sont mal placées au vers pénultième.
Le vers cinq pourrait s'achever par une virgule.
Les points-virgules sont douteux.
L'averbale au vers huit fait cheville : loqueteux, vraiment ? Et la fleur au parfum suave ?
Le vers dixième m'est le plus fort, malgré le point-virgule douteux : une vraie belle formule.

Un Peletier plutôt réussi, à la vision totalitaire à mon sens, à la ponctuation décoiffée, et qui gagnerait peut-être à quelque retouche ; le ton m'est déplaisant, mais cela m'est personnel. J'apprécie que l'espoir ait de sombres teintes dans ce sonnet, mais, sérieusement, ce "L'on écoute" me fait lâcher l'affaire. Si l'on m'oblige à écouter ce que je n'écoute a priori pas, je me révolte. Je me sens les yeux contraints, comme dans "A Clockwork Orange" de l'ami Stanley. Je ne crois pas que ce soit très souhaitable.

Bien à vous.

   Louis   
16/9/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
« Espoir. » : Ainsi débute le premier vers. Le mot constitue à la fois un élément du péritexte ( le titre) et un élément isolé du texte ; un hors-texte dans le texte, en quelque sorte.
Le mot est isolé, en effet, dans le 1er vers. Il ne participe pas à cet enchaînement, à cette trame des termes qui composent une phrase, cela dans un premier temps pour être mieux entendu dans sa matérialité sonore. Il faut s’arrêter au mot avant de passer à l’idée.
Le terme a un équivalent féminin : espérance. Ce phonème est plus doux, mais ce n’est pas lui qui a été choisi, c’est son pendant masculin, « espoir », au son plus rude, avec son final rugueux, en «r». Ce choix phonique s’avère signifiant et donne sa tonalité au texte.
D’autre part, l’espoir, dans ce qu’il représente, veut signifier l’auteur, n’a pas la douceur consolante qu’on lui accorde communément. On donne à l’espoir une valeur bien illusoire.
« Espoir », le terme est isolé pour que l’on entende aussi toutes les notations et connotations qui en valorisent l’idée, pour que s’y rassemble en lui les nombreuses résonances positives produites par le discours commun.
Ainsi le contraste sera frappant : l’espoir, on en fait grand cas, mais qu’est-il en vérité : « De l’air ! De l’air ! »
Car tel est le but du poème : démythifier l’espoir, montrer qu’il n’est pas ce qu’on croit.

Après le son et l’idée, l’image. C’est, en effet, à une image métaphorique que s’attache d’abord cette démythification poétique de l’espoir.
On se le représente comme un « arbre abondant où tant de fruits juteux / Attendent de mûrir dans l’avenir »
L’espoir est en rapport avec le temps, avec cette dimension du temps qu’est l’avenir. On n’espère rien, en effet, du passé ; guère du présent, tout juste apparaît-il dans quelques expressions, comme : « J’espère que tu vas bien » ; mais tout de l’avenir, de ce temps qui n’est pas encore, ouvert sur de nombreux possibles.
L’espoir est en effet un rapport au temps qui est une « attente », celle du « mûrissement des fruits », c’est-à-dire l’accomplissement de nos désirs, et donc des satisfactions, ces bonheurs d’une vie meilleure.
Toujours au présent, l’espoir se projette dans le futur, anticipe par l’imagination la réalisation de nos désirs. Cela décrit justement l’espoir, mais il est associé à une croyance : celle que tout ira mieux demain, que les lendemains chanteront ; il est une forme d’optimisme, et en général on n’espère guère le malheur, en tous cas jamais pour soi.

Le poème interroge, en une question très elliptique, ramenée à un seul mot : « Mensonge ? »
L’espoir serait-il trompeur ?
Le vers 3 ne répond que partiellement.
Il est à considérer, affirme-t-il, comme une folie :
« Toute espérance est folle, au fond, quand on y songe »
Qu’il y a-t-il en elle de si déraisonnable ? de si délirant, si insensé ?

Le dernier vers du 1er quatrain recourt de nouveau à une image, celle de la personnification de l’espoir, cette fois interpelé sous l’aspect d’un « vieil homme au pas boiteux »
Le sens de la métaphore n’est pas évident.
L’espoir ici désigne plutôt, semble-t-il, son objet : il tarde tant à arriver qu’il en est fort âgé ; si lent dans sa marche, claudiquant. Il traîne la jambe, louvoie tant, et ne vient pas, prompt et frais, par une trajectoire droite et rapide, apporter la satisfaction tant attendue.
Peut-être le vieil homme clopinant n’arrivera pas de sitôt ?
Comme Godot, se ferait-il toujours attendre sans arriver jamais ?


Le deuxième quatrain introduit de nouvelles images, il n’argumente pas. Mais quoi ! il ne s’agit pas d’une dissertation.
Il s’agit tout de même de penser l’espoir, d’y « songer » dans une poétique de la pensée.
Le vers 4, à l’accent très baudelairien, y voit une fleur :
« Fleur au parfum suave, étrange et capiteux »
N’est-il pas, en effet, la promesse enivrante de tant de plaisirs, de tant de voluptés à venir ?
Mais tant éphémère, et si fragile comme la fleur, « qu’un coup de vent balaie au fil du temps ».
La réalité ne répond pas à nos attentes, et nos espoirs se transforment en déceptions. Les événements qui surviennent «balaient » les pétales de nos espérances, après les avoir fait chuter l’un après l’autre.
Chaque jour « ronge », est-il affirmé dans une nouvelle métaphore, et grignote l’écorce des espérances.
Pourtant ce n’est pas l’espoir lui-même que le temps balaie ou ronge, mais sa réalisation, la possibilité même de la satisfaction des attentes, car l’espoir lui-même demeure : « et qui pourtant prolonge / Sa vie en notre esprit ».
L’espoir ne quitte pas facilement les hommes, malgré les déceptions, malgré le perpétuel atermoiement des réalisations.
L’espoir, de nouveau personnifié en une allégorie, s’avère donc un : « Triste escroc loqueteux »
Bonimenteur, illusionniste, tel est l’espoir ; il donne beaucoup « sans compter », mille promesses et reçoit si peu, toujours en manque, un miséreux, un mendiant, un « loqueteux ».
Une inspiration voisine de ce qu’écrivait Chamfort dans ses Maximes: « L’espérance est un charlatan qui nous trompe sans cesse »

Le premier tercet est une adresse à l’espoir, exprimée avec vivacité, presque un cri pour lui asséner une vérité, contre ses prétentions de grandeur, contre ses pouvoirs d’illusionniste : « Qu’es-tu ? De l’air ! De l’air ! ». Il n’est rien. Qu’une outre gonflée de vent.
Le dernier tercet fait le constat que l’espoir finit par s’effacer «soudain comme cesse la brise ».
S’efface-t-il vraiment ?
Et d’un coup, brusquement ?
Beaucoup d’hommes, par exemple, jusqu’au seuil de la mort espèrent un "salut’' espèrent gagner la vie éternelle dans un paradis. On connaît le poids des religions monothéistes qui sont fondées sur l’espérance. On espère le plus souvent, sans cesse, que nos désirs se réaliseront, si ce n’est dans cette vie, ce sera dans l’au-delà.
Combien de déceptions et de désillusions avant de cesser d’espérer ! Balzac, dans l’un de ses plus beaux romans, Les Illusions Perdues, le montre bien avec son personnage Lucien de Rubempré.

Le poème laisse entendre que « l’effacement » de l’espoir n’est pas un mal.
Il ne laisse pas place au "désespoir’". Celui-ci, en effet, est une souffrance, un malheur, mais il naît, non de l’espoir, mais de la déception. L’homme "désespéré" est celui qui est déçu par la vie, parce qu’il attendait, parce qu’il espérait beaucoup d’elle.
Il convient donc sans doute de distinguer le "désespoir" du "non-espoir".
L’homme qui n’espère rien, par quoi serait-il déçu ?
Le non-espoir n’est pas le malheur, au contraire.
Chamfort poursuivait, après avoir qualifiée l’espérance de «charlatan» : « Pour moi, le bonheur n’a commencé que lorsque je l’ai eue perdue. Je mettrais volontiers sur la porte du paradis le vers que Dante a mis sur celle de l’Enfer : « Vous qui entrez ici, laissez toute espérance »
Plus grand que Chamfort, Pascal, bien que religieux janséniste, mais surtout philosophe, écrit dans les Pensées : « Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais.»

Il faut pourtant éviter les confusions : le non-espoir n’empêche ni les projets, ni les rêveries sur l’avenir, ni la volonté, ni l’action par conséquent. Tous se distinguent de l’espoir, qui n’est que désir sans savoir et sans pouvoir.
Dans le cadre limité du sonnet classique, ce poème réussit donc en en partie, avec les moyens qui sont ceux de la poésie, son entreprise de démythification ; du moins incite-t-il à la poursuivre et à l’approfondir.

   Donaldo75   
20/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour, TheDreamer,

Je trouve que ce poème donne au lecteur ce que promet l’exergue, du moins dans le thème. Il y a dans cette poésie classique une forme de rythmique emmenée par la ponctuation, le fait d’utiliser presque des interjections dans le premier tercet où les points d’exclamation sonnent comme une pièce de théâtre quand les acteurs interpellent le public. En réalité, dans ma lecture, ce n’est pas un sonnet que je lis mais une tirade d’une pièce classique et quand je me place dans cette perspective, le poème prend de la force, de la consistance, dépasse la seule prosodie pour devenir vivant.

Original, je trouve. Risqué également, à l’instar de la rime en « brise » sur le dernier tercet.

   Anonyme   
7/10/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Dans la forme, un très beau texte, bien ficelé et qui offre un agréable moment de lecture.

Dans le fond, on peut discuter le traitement du thème de l'espoir, cette attente qui conditionne notre bonheur ou notre malheur.

Espérer, c'est se projeter, autant dire que ça nous est consubstantiel, le tout étant peut-être que cet espoir soit raisonnable pour que la réussite ou l'échec qui en découle y soit proportionné.

Merci et bravo


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